le secret du prof.Rogue (part 12)
Le mois d’avril était là et les beaux jours arrivèrent en même temps qu’un grand changement dans la vie des élèves de Poudlard et pour les sorciers en particulier.
Nous étions un dimanche soir et les élèves des maisons étaient tous reposés de leur week-end qui avait été très dynamique puisqu’il y avait eu la rencontre Gryffondor/Poufsouffle où Harry avait encore montré un talent inégalable pour attraper le fameux vif d’or.
Harry était tellement fier et heureux de ses figures qu’il avait prit Luna en plein vol sur son balai et avait fait un tour de piste avec celle-ci dans ses bras.
Ron, Hermione et Lou riaient encore beaucoup de ce moment inoubliable.
Ron, Hermione et Harry arrivèrent tout essoufflés du Parc où ils avaient pratiquement passé tout le week-end puisque le soleil était de mise !
Hermione et Ron avaient passé la journée à batifoler et à s’amuser. Hermione avait évidemment prit une heure pour étudier quelque peu mais, la tête de Ron sur les genoux, ce qui avait rendu ses lectures beaucoup plus intéressantes…
Harry, quant à lui, avait tout simplement invité Luna dans la salle sur demande et personne ne savait vraiment ce qu’ils avaient fais mais, ce dont on était sûr, c’est qu’ils semblaient plus amoureux que jamais, au grand damne de Cho qui, elle, s’était tournée vers un Serpentard comme petit ami de rechange.
- Faites qu’ils ouvrent vite les portes de la Grande Salle ! Je meurs de faim !
Ron avait dit cela en se tenant le ventre avec un air mourrant sur la figure.
- Tu ne penses tout le temps qu’à manger, Ron ! Fit Hermione, la mine sévère. Il y a des choses beaucoup plus importantes.
Ron la prit par la taille et l’embrassa doucement.
- Je crois que tu as raison. Il y a toi, par exemple.
Hermione rougit du regard chargé de passion que lui lançait Ron et Harry dû s’écarter quelque peu.
Lou arriva en retard, les yeux brillants et les vêtements fripés.
- Et bien ! On ne t’a pas vu de l’après-midi ! Mais où est-ce que tu étais encore cachée ?
Lou sourit à Harry de façon mystérieuse et éclata de rire. Même les critiques de ses amis ne pourraient chasser sa bonne humeur. Severus et elle avaient passé une journée magique et Lou s’en souviendrait encore pour longtemps.
- Tu sais quoi ? Lui dit Harry. J’ai l’impression que tu nous caches un fiancé !
Tandis que les lourdes portes boisées de la Grande Salle s’ouvraient en un bruit fracassant, Hermione tira Harry par le col pour lui dire de se mêler de ses affaires avec Luna et de ne plus embêter Lou. Harry rougit de la remarque et ne fit plus aucun reproche à Lou pendant un certain temps.
Ils s’installèrent à la table des Gryffondors et Ron se dandina stupidement sur sa chaise, signe qu’il ne pouvait plus attendre que les assiettes d’or se remplissent de mets onctueux.
Hermione et Lou se regardèrent et éclatèrent de rire. Ron et son estomac !
Severus pénétra dans la salle quelques minutes plus tard, les cheveux en bataille et un air heureux sur le visage.
Hermione sourit à Lou d’une manière énigmatique et comprit pour quelle raison Lou et son amoureux semblaient aux anges.
Severus s’assit à la table des professeurs et fit un clin d’oeil discret à Lou qui était déjà impatiente du moment où ils se retrouveraient à nouveau.
Il manquait encore une personne importante pour que tout le monde puisse manger. Dumbledore manquait à l’appel et les élèves trouvèrent bizarre que le directeur, toujours là à l’heure, soit en retard.
Pourtant, quelques secondes plus tard, des cris enthousiastes affluèrent de toutes parts et Lou dû tendre le cou pour deviner de quoi il s’agissait.
- Mais, qu’est-ce qu’ils font ici ? Ils veulent reprendre les cours ou quoi ?
Ron s’interrogeait puisque Dumbledore venait de faire son entrée dans la Grande Salle avec, à ses côtés, les jumeaux Weasley qui faisaient des signes de la main à tous les élèves qu’ils reconnaissaient, c’est à dire un certain nombre !
Dés qu’ils furent assis. Dumbledore leva les mains pour demander le silence.
On n’entendit même pas une mouche voler, les élèves sentaient que le directeur avait quelque chose d’important à leur dire.
- Mes chers élèves et professeurs. J’ai le grand plaisir et la joie de vous annoncer que les frères Weasley, célèbres pour leur magasin de farces et attrapes, vont rester jusqu’à la fin de l’année à nos côtés.
Des cris de joies et de surprises s’élevèrent dans la salle pour se taire à nouveau quand Dumnbledore recommença à parler.
- Ils restent ici puisqu’ils ont un but bien précis. Ils ont eu l’idée, dont je suis d’ailleurs vraiment très fier, de donner une grande fête dans le village de Prés Au Lard, le dernier jour de classe…
Des applaudissements explosèrent mais Dumbeldore continua dans sa lancée.
- Mais ils ne m’en ont jamais parlé !
- Chutt !! Hermione fit les yeux courroucés à Ron pour qu’il se taise.
- Il ne s’agit pas d’une fête habituelle, continua Dumbledore. Fred et George Weasley ont décidé que tous les fonds qui seront donnés lors de cette journée seraient envoyés directement à l’hôpital St Mangouste pour aider les Maîtres des potions et les professionnels de la magie à trouver des remèdes aux sorts et aux maladies qui ne peuvent encore être guéries. Durant cette journée, auront lieu des concerts, des défilés de mode, oui Mesdemoiselles, des spectacles de danses, de théâtres, des matchs de Quidditch (Ron et Harry levèrent leur poings, de triomphe), pour finir, des spectacles de toutes sortes, réunissant un grand nombre de sorciers et sorcières d’Angleterre et d’ailleurs ! Pour cela, mes chers élèves, certain d’entre vous participeront à cette fête dans les thèmes qu’ils voudront, selon leurs talents, même les plus infimes soient-ils ! Fred et George restent ici pour tout organiser et pour préparer les futurs élèves aux spectacles qu’ils présenteront. Je me permet de vous dire une nouvelle fois que cette fête est pour la bonne cause, j’attends donc de vous un total dévouement !
Quand Dumbledore eût finit son discours. Un grondement d’applaudissements envahit toute la salle comme on n’en avait encore jamais entendu ! Fred et George hurlaient à tout va leur joie et nombres d’élèves se tenaient debout pour montrer leur bonheur et pour applaudir ceux qui étaient devenus leurs idoles depuis qu’ils s’étaient sauvés de Poudlard sur leur balai, il y avait de cela un an, en corrigeant une certaine représentante du Ministère de la magie.
Ron embrassait passionnément Hermione et Harry était arrivait vers la table des Serdaigles pour faire danser une Luna, morte de rire, dans ses bras.
Lou n’aurait su dire combien elle était heureuse et fière de Fred et de George. La fin d’année s’annonçait pleine de rebondissements et de surprises !
- Je n’arrive pas à le croire ! S’exclama Ron. Comment ont-ils pu nous cacher quelque chose d’aussi important ? Tu étais au courant toi, Ginny ?
- Absolument pas. Et je n’aurais jamais pensé que Fred et George pouvaient avoir une si bonne idée !
Le lendemain de l’arrivée triomphante des jumeaux, les conversations étaient encore animées au sujet de la future fête de fin d’année.
Fred et George avaient repris leurs places à la table des Gryffondors et mangeaient goulûment leur petit déjeuner.
- Frères indignes ! Vous auriez pu nous le dire !
- Tu n’aimes pas notre petite surprise, Roninouchet ? Lança ironiquement Fred.
- Tu ne comptes pas faire partis du spectacle de Quidditch, je suppose. Fis George à la suite de son frère. Nous n’acceptons que les meilleurs !
En entendant cela, Hermione prit tout de suite la défense de Ron.
- Oh mais Ron est, de loin, le meilleur gardien de Poudlard !
- Tu n’es pas objective ma chère.
- Et pourquoi cela ?
- Parce que tu es sa meilleure amie, évidemment ! S’esclaffa George.
- Je te signale qu’elle n’est pas que sa meilleure amie mais aussi sa petite amie. Rectifia Harry.
Fred hoqueta et cracha tout son jus de marmelade sur Ron.
- Quoi ??? Lancèrent les jumeaux en même temps.
- Vous n’êtes pas au courant ? Demanda Hermione tandis qu’elle essuyait avec une serviette un Ron sale et Ronchonnant.
- Quand maman va savoir ça !
- Tu vas quand même pas lui dire ! Répondit Ron, une pointe d’anxiété dans la voix.
- Réfléchit un peu, idiot. Elle va s’en rendre compte.
- Tu crois… Répondit Ron, visiblement embarrassé.
Hermione donna une claque sur la tête de Ron, qui l’embrassa pour se faire pardonner, sous les rires moqueurs de ses frères.
- Vous devriez êtres heureux pour lui plutôt que de vous payer sa tête ! Leur reprocha Lou en s’installa à leur table.
Fred s’approcha et lui fit un grand sourire.
- Oh mais on est content ! C’est juste que l’on vient de gagner un pari. On avait parié avec Lee Jordan que Ron et Hermione sortiraient ensemble lors de leur 6ème année !
Sûr ce, les jumeaux s’éloignèrent, contents d’eux, vers un travail qui n’allait pas être de tout repos.
- C’est deux là ! Ils ne changeront jamais, fit Harry un sourire aux lèvres.
- Qu’est-ce qu’on a comme cours tout à l’heure ? Demanda Hermione tandis qu’elle se recoiffait quelque peu et qu’elle remettait ses vêtements en place après que Ron les lui ai froissé.
- On a potion ! Lança joyeusement Lou.
- Au fait, où ça en est tes cours supplémentaires avec Rogue ?
- Ça avance… Répondit évasivement Lou.
Elle lança un sourire complice à Hermione et prit ses affaires pour être en avance dans les cachots.
Elle sortit de la salle non sans jeter un coup d’œil vers le plafond où on voyait le soleil se cacher derrière de gros nuages noirs. Il y aurait certainement une grosse tempête de pluie avant le soir, songea Lou.
Mais sa bonne humeur n’en fut pas troublée et elle sautilla dans le couloir qui la menait vers les cachots sans voir que le groupe de nymphettes dont faisait partis Cho venait vers elle.
- Tiens ! Ctésias ! Alors, tu comptes t’inscrire pour un spectacle ?
- Ça se pourrait bien, pourquoi ? Tu as peur que je te vole la vedette peut-être, Chang ?
Cho lança des éclairs à Lou à travers son regards mais pouffa finalement de rire.
- Je vois déjà le tableau !
Elle commença à mimer à ses amies les gestes stupides que ferait Lou.
- Tu vas certainement amener des détraqueurs sur scène et les tuer devant tout le monde ! Ils vous adorer…
Cho laissa Lou, seule dans le couloir. Elle entendait encore les ricanements de Cho et de ses amies.
- Lou ?
Elle se retourna et fut soulagée de voir Severus la regarder avec douceur.
- Qu’est-ce qui se passe ?
Elle s’approcha et aurait aimé se jeter dans ses bras pour qu’il la rassure mais elle devrait pour cela attendre la venue du soir.
- Non, rien. Je me disais que je pourrais très certainement tuer des détraqueurs sur scène… Tu ne crois pas que ça serait une bonne idée ? Demanda Lou ironiquement. De toutes façons, c’est la seule chose que je sais faire…
Severus s’approcha de Lou et vit ses yeux brillants de larmes qui n’attendaient qu’à sortir. Il observa les environs et l’entraîna dans une salle qu’il ferma à clé. Après ça, il la prit dans ses bras et entendit ses sanglots.
- Lou… Tu sais très bien que tu as de nombreux dons. Tu ne fais pas que tuer. Tu sauves des vies ! Tu ne penses pas que c’est magnifique ça ?
- Oui… Hoqueta Lou. Mais Cho va sûrement s’inscrire pour être mannequin… Et elle sera prise ! Alors que moi, je n’ai pas un corps aussi parfait que le sien. Je n’ai aucun talent…
Severus fronça les sourcils en se demandant si Lou pesait vraiment ses mots. Son corps était si parfait, que lui-même, quelquefois, se demandait comment il avait fait pour se faire aimer d’elle.
Puis il songea qu’elle n’était encore qu’une adolescente, qui n’avait pas confiance en elle et qui souffrait de ses différences.
Il l’embrassa tendrement et sentit les larmes de Lou s’arrêter de couler.
- Est-ce que tu trouves Cho belle ? Demanda tristement Lou.
- Je n’en sais rien. Je ne vois et je ne pense qu’à toi, Lou. Comment veux-tu que je remarque les autres filles !
Cela du convaincre Lou car elle retrouva son sourire et embrassa fougueusement Severus pour courir hors de la salle en riant.
Décidément, Lou était aussi intrigante que le temps lui-même. Si jamais il se mettait à pleuvoir, l’instant d’après il pouvait y avoir le plus beau soleil qu’on ai jamais vu.
Severus sourit intérieurement et se demanda si Lou savait combien il avait de la chance qu’elle l’aime, lui, plutôt qu’un autre.
Le lendemain, les jumeaux avaient installés sur le tableau d’informations les feuilles sur lesquelles étaient expliquées les horaires et les jours des auditions. Il y en avait pour tout le monde et pour tous les goûts.
- On a une semaine pour se préparer ! Lança un Harry enthousiaste.
- Vous allez vous présenter pour le match de Quiddtich ? Demanda Luna qui avait réussi à se frayer un chemin vers lui.
- Bien sûr ! Lui répondit Harry en l’embrassant. Et toi ? Que comptes-tu faire ?
Luna rougit de confusion et sourit à Harry.
- J’ai déjà demandé à Fred et George. Je serais leur reporter sur le terrain. J’écrirais tout un journal sur cette journée mémorable !
- Mais c’est fantastique ! Cria Harry et l’enlaçant.
Ils retrouvèrent leurs amis dehors, sous un magnifique soleil et virent que tout le monde se préparait déjà pour les auditions.
- Alors C’est un gars qui dit… Oh salut Harry !
- Tiens, Neville ! Pour quoi tu vas postuler toi ?
- Et bien… Je vais dire des blagues sur scène ! J’espère que ça va marcher.
Luna du éloigner Harry quelques minutes tellement il riait de ce qu’il venait d’apprendre.
Il en riait encore quand ils s’approchèrent de Lou, Hermione, Ron et Ginny.
- Vous ne devinerez jamais ce que veut faire Neville !
- On sait déjà ! Lui dit Hermione.
- Ça va être du grand spectacle ! Fit Ron en éclatant de rire.
Hagrid approcha du groupe et leur souriait.
- Alors les enfants ? On parle de la fête je suppose !
- Oui ! Lança joyeusement Lou. Quelles créatures allez-vous nous présenter Hagrid ?
- Oh… J’ai demandé à Dumbledore et à tes frères, Ron, si je ne pouvais pas amener des dragons. Mais ils ont pensé que ce serait une mauvaise idée. Alors je me contente de préparer un enclos pour les licornes.
- C’est vrai ?
Lou se leva, enthousiaste.
- Vous aurez sûrement besoin d’aide pour les licornes, non ?
- Et bien… Peut-être.
- Je pourrais sûrement vous aider ! Vous savez comme j’ai le don de les mettre en confiance !
- Oui, cela pourrait nous aider si certains sorciers veulent les approcher. C’est d’accord, Lou.
Hagrid s’éloigna en chantant et Lou se rassit, toute contente d’avoir trouver une tâche qui lui ressemblait.
- Alors Hermione ? Tu vas auditionner pour quoi ?
- Demande pas, Harry. Répondit Ron à sa place. Je n’arrête pas d’essayer et elle veut rien entendre !
- C’est parce que je ne sais pas encore ce que je veux faire. C’est vrai… Je n’ai pas vraiment de talent particulier.
Ron la chatouilla pour lui faire retrouver le sourire.
Lou observa la forêt interdite et se demanda si la licorne ailée viendrait le jour de la fête. Pour qu’elle puisse montrer à tout le monde ce dont elle était capable.
Non loin de là, dans un petit village moldu, on entendit les cris de plusieurs personnes.
La marque des ténèbres apparue au dessus du marché. Signe que nous connaissons tous.
- Une soixantaine de morts dans le village de Bluelagoon !
Le lendemain fut une journée bien sombre pour tout le monde. Tous les élèves qui recevaient la Gazette du sorcier furent mis au courant de la terrible nouvelle.
- Ecoutez tous ! Cria Dean.
« La Marque des ténèbres est apparue hier après-midi au dessus du petit village moldu de BlueLagoon. Avant que les troupes du ministère ne soient arrivés, les moldus présents avaient déjà été témoins du pire sort qui puisse exister : l’Avada Kedavra.
Quand le ministère fut sur place, les agents ont pus trouver les rues du marché (là où les moldus achètent leur nourriture) sans vies. On n’a pas encore retrouvé tous les corps et on compte à cet instant précis plus de 60 victimes ! Nul doutes que Celui Dont On Ne Doit Pas Prononcer Le Nom soit derrière tout cela.
Nous pouvons d’hors et déjà supposer que le ministre de la magie n’a absolument pas la situation en main, comme il le laissait prétendre ce matin à nos journalistes. Après l’apparition du Lord Noir et de ses Mangemorts au bal de l’école de Poudlard, nous pouvons conclure que les temps difficiles ont commencé. Même les moldus ne sont pas à l’abri d’une descente en force, comme le peut le montrer cette horrible journée de la veille... »
Un long silence s’abattit dans la Grande Salle et quelques pleurs étouffés se firent entendre.
Cette annonce fit glacer le sang à Lou qui commençait à avoir peur. Elle avait presque oublié cette soirée où elle avait rencontré Voldemort et où il lui avait dit qu’il réussirait à tuer Dumbledore et Harry.
Harry se tenait la tête dans les mains, sûrement parce qu’il avait mal à sa cicatrice et Ron prenait dans ses bras une Hermione mort d’inquiétude.
- Viens Harry ! Je vais poser une compresse froide sur ton front. Lui dit Luna.
Le repas se fit dans le silence et on ne vit pas Dumbledore apparaître de tout le petit déjeuner. Lou remarqua d’ailleurs que Severus n’était pas là non plus.
- Lou ? Dis… Tu crois que tu pourras encore nous protéger ?
Ron semblait mort de peur et si Lou lui répondait oui, nuls doutes qu’il se sentirait mieux.
Elle se redressa et tenta de croire elle-même à ses paroles.
- Ne t’inquiète pas, Ron. Tant que Harry et moi sommes à vos côtés, vous n’avez rien à craindre. Il ne vous touchera pas.
Cela eu l’effet escompté puisque Ron mangea avec meilleur appétit après qu’elle lui eu dit ça.
Lou décida qu’il était temps d’avoir une discussion avec Dumbledore. Il fallait qu’elle sache de quoi elle était réellement capable. Ce n’était pas en chassant les mangemorts et les détraqueurs qu’elle réussirait à empêcher Voldemort de faire du mal aux gens.
Tandis qu’elle réfléchissait, Severus lui prit le bras et la tira pour qu’elle le suive. Tous les regards étaient tournés vers eux et Lou se demanda ce qu’il lui prenait.
- Tu dois allé voir Dumbledore. Potter y est déjà.
- Tu es au courant pour BlueLagoon ?
- Evidemment !
Il avait l’air anxieux et lui parlait sèchement.
- Qu’est-ce que tu as ?
- Ne pose pas de questions stupides et entre !
Elle allait toquer à la porte quand elle fronça les sourcils, et se retourna pour faire face à Severus qui avait l’air de ne pas avoir dormit de la nuit.
- Pourquoi me parles-tu aussi mal ?
- Je ne te parle pas mal !
- Tu sais très bien que si.
- … Hermione a tout répété.
- Ce n’est pas vrai.
- Pourquoi Dumbledore voudrait-il te voir alors ?
- Tu sais très bien que c’est à cause de Voldemort ! Il veut sûrement avoir une discussion avec Harry et moi pour nous prévenir.
Severus se détendit et prit la main de Lou.
- Je suis désolé… Ecoute, j’ai peur qu’il ait découvert quelque chose. Parce que… Enfin, si jamais il savait ce qu’on faisait… Enfin, il te le dira lui-même. Nous avons fais une erreur…
Il s’éloigna précipitamment et une larme coula sur la joue droite de Lou. Si Severus regrettait, c’était qu’il devait y avoir quelque chose d’important. Quelle erreur avaient-ils fais ? Celle de s’aimer ?
En tout cas, Lou était certaine qu’Hermione n’avait rien dit.
Elle respira profondément avant d’entrer car elle savait que sa discussion avec Dumbledore ne serait pas de tout repos.
Puis, elle toqua.
- Entrez, Lou.
Nous étions un dimanche soir et les élèves des maisons étaient tous reposés de leur week-end qui avait été très dynamique puisqu’il y avait eu la rencontre Gryffondor/Poufsouffle où Harry avait encore montré un talent inégalable pour attraper le fameux vif d’or.
Harry était tellement fier et heureux de ses figures qu’il avait prit Luna en plein vol sur son balai et avait fait un tour de piste avec celle-ci dans ses bras.
Ron, Hermione et Lou riaient encore beaucoup de ce moment inoubliable.
Ron, Hermione et Harry arrivèrent tout essoufflés du Parc où ils avaient pratiquement passé tout le week-end puisque le soleil était de mise !
Hermione et Ron avaient passé la journée à batifoler et à s’amuser. Hermione avait évidemment prit une heure pour étudier quelque peu mais, la tête de Ron sur les genoux, ce qui avait rendu ses lectures beaucoup plus intéressantes…
Harry, quant à lui, avait tout simplement invité Luna dans la salle sur demande et personne ne savait vraiment ce qu’ils avaient fais mais, ce dont on était sûr, c’est qu’ils semblaient plus amoureux que jamais, au grand damne de Cho qui, elle, s’était tournée vers un Serpentard comme petit ami de rechange.
- Faites qu’ils ouvrent vite les portes de la Grande Salle ! Je meurs de faim !
Ron avait dit cela en se tenant le ventre avec un air mourrant sur la figure.
- Tu ne penses tout le temps qu’à manger, Ron ! Fit Hermione, la mine sévère. Il y a des choses beaucoup plus importantes.
Ron la prit par la taille et l’embrassa doucement.
- Je crois que tu as raison. Il y a toi, par exemple.
Hermione rougit du regard chargé de passion que lui lançait Ron et Harry dû s’écarter quelque peu.
Lou arriva en retard, les yeux brillants et les vêtements fripés.
- Et bien ! On ne t’a pas vu de l’après-midi ! Mais où est-ce que tu étais encore cachée ?
Lou sourit à Harry de façon mystérieuse et éclata de rire. Même les critiques de ses amis ne pourraient chasser sa bonne humeur. Severus et elle avaient passé une journée magique et Lou s’en souviendrait encore pour longtemps.
- Tu sais quoi ? Lui dit Harry. J’ai l’impression que tu nous caches un fiancé !
Tandis que les lourdes portes boisées de la Grande Salle s’ouvraient en un bruit fracassant, Hermione tira Harry par le col pour lui dire de se mêler de ses affaires avec Luna et de ne plus embêter Lou. Harry rougit de la remarque et ne fit plus aucun reproche à Lou pendant un certain temps.
Ils s’installèrent à la table des Gryffondors et Ron se dandina stupidement sur sa chaise, signe qu’il ne pouvait plus attendre que les assiettes d’or se remplissent de mets onctueux.
Hermione et Lou se regardèrent et éclatèrent de rire. Ron et son estomac !
Severus pénétra dans la salle quelques minutes plus tard, les cheveux en bataille et un air heureux sur le visage.
Hermione sourit à Lou d’une manière énigmatique et comprit pour quelle raison Lou et son amoureux semblaient aux anges.
Severus s’assit à la table des professeurs et fit un clin d’oeil discret à Lou qui était déjà impatiente du moment où ils se retrouveraient à nouveau.
Il manquait encore une personne importante pour que tout le monde puisse manger. Dumbledore manquait à l’appel et les élèves trouvèrent bizarre que le directeur, toujours là à l’heure, soit en retard.
Pourtant, quelques secondes plus tard, des cris enthousiastes affluèrent de toutes parts et Lou dû tendre le cou pour deviner de quoi il s’agissait.
- Mais, qu’est-ce qu’ils font ici ? Ils veulent reprendre les cours ou quoi ?
Ron s’interrogeait puisque Dumbledore venait de faire son entrée dans la Grande Salle avec, à ses côtés, les jumeaux Weasley qui faisaient des signes de la main à tous les élèves qu’ils reconnaissaient, c’est à dire un certain nombre !
Dés qu’ils furent assis. Dumbledore leva les mains pour demander le silence.
On n’entendit même pas une mouche voler, les élèves sentaient que le directeur avait quelque chose d’important à leur dire.
- Mes chers élèves et professeurs. J’ai le grand plaisir et la joie de vous annoncer que les frères Weasley, célèbres pour leur magasin de farces et attrapes, vont rester jusqu’à la fin de l’année à nos côtés.
Des cris de joies et de surprises s’élevèrent dans la salle pour se taire à nouveau quand Dumnbledore recommença à parler.
- Ils restent ici puisqu’ils ont un but bien précis. Ils ont eu l’idée, dont je suis d’ailleurs vraiment très fier, de donner une grande fête dans le village de Prés Au Lard, le dernier jour de classe…
Des applaudissements explosèrent mais Dumbeldore continua dans sa lancée.
- Mais ils ne m’en ont jamais parlé !
- Chutt !! Hermione fit les yeux courroucés à Ron pour qu’il se taise.
- Il ne s’agit pas d’une fête habituelle, continua Dumbledore. Fred et George Weasley ont décidé que tous les fonds qui seront donnés lors de cette journée seraient envoyés directement à l’hôpital St Mangouste pour aider les Maîtres des potions et les professionnels de la magie à trouver des remèdes aux sorts et aux maladies qui ne peuvent encore être guéries. Durant cette journée, auront lieu des concerts, des défilés de mode, oui Mesdemoiselles, des spectacles de danses, de théâtres, des matchs de Quidditch (Ron et Harry levèrent leur poings, de triomphe), pour finir, des spectacles de toutes sortes, réunissant un grand nombre de sorciers et sorcières d’Angleterre et d’ailleurs ! Pour cela, mes chers élèves, certain d’entre vous participeront à cette fête dans les thèmes qu’ils voudront, selon leurs talents, même les plus infimes soient-ils ! Fred et George restent ici pour tout organiser et pour préparer les futurs élèves aux spectacles qu’ils présenteront. Je me permet de vous dire une nouvelle fois que cette fête est pour la bonne cause, j’attends donc de vous un total dévouement !
Quand Dumbledore eût finit son discours. Un grondement d’applaudissements envahit toute la salle comme on n’en avait encore jamais entendu ! Fred et George hurlaient à tout va leur joie et nombres d’élèves se tenaient debout pour montrer leur bonheur et pour applaudir ceux qui étaient devenus leurs idoles depuis qu’ils s’étaient sauvés de Poudlard sur leur balai, il y avait de cela un an, en corrigeant une certaine représentante du Ministère de la magie.
Ron embrassait passionnément Hermione et Harry était arrivait vers la table des Serdaigles pour faire danser une Luna, morte de rire, dans ses bras.
Lou n’aurait su dire combien elle était heureuse et fière de Fred et de George. La fin d’année s’annonçait pleine de rebondissements et de surprises !
- Je n’arrive pas à le croire ! S’exclama Ron. Comment ont-ils pu nous cacher quelque chose d’aussi important ? Tu étais au courant toi, Ginny ?
- Absolument pas. Et je n’aurais jamais pensé que Fred et George pouvaient avoir une si bonne idée !
Le lendemain de l’arrivée triomphante des jumeaux, les conversations étaient encore animées au sujet de la future fête de fin d’année.
Fred et George avaient repris leurs places à la table des Gryffondors et mangeaient goulûment leur petit déjeuner.
- Frères indignes ! Vous auriez pu nous le dire !
- Tu n’aimes pas notre petite surprise, Roninouchet ? Lança ironiquement Fred.
- Tu ne comptes pas faire partis du spectacle de Quidditch, je suppose. Fis George à la suite de son frère. Nous n’acceptons que les meilleurs !
En entendant cela, Hermione prit tout de suite la défense de Ron.
- Oh mais Ron est, de loin, le meilleur gardien de Poudlard !
- Tu n’es pas objective ma chère.
- Et pourquoi cela ?
- Parce que tu es sa meilleure amie, évidemment ! S’esclaffa George.
- Je te signale qu’elle n’est pas que sa meilleure amie mais aussi sa petite amie. Rectifia Harry.
Fred hoqueta et cracha tout son jus de marmelade sur Ron.
- Quoi ??? Lancèrent les jumeaux en même temps.
- Vous n’êtes pas au courant ? Demanda Hermione tandis qu’elle essuyait avec une serviette un Ron sale et Ronchonnant.
- Quand maman va savoir ça !
- Tu vas quand même pas lui dire ! Répondit Ron, une pointe d’anxiété dans la voix.
- Réfléchit un peu, idiot. Elle va s’en rendre compte.
- Tu crois… Répondit Ron, visiblement embarrassé.
Hermione donna une claque sur la tête de Ron, qui l’embrassa pour se faire pardonner, sous les rires moqueurs de ses frères.
- Vous devriez êtres heureux pour lui plutôt que de vous payer sa tête ! Leur reprocha Lou en s’installa à leur table.
Fred s’approcha et lui fit un grand sourire.
- Oh mais on est content ! C’est juste que l’on vient de gagner un pari. On avait parié avec Lee Jordan que Ron et Hermione sortiraient ensemble lors de leur 6ème année !
Sûr ce, les jumeaux s’éloignèrent, contents d’eux, vers un travail qui n’allait pas être de tout repos.
- C’est deux là ! Ils ne changeront jamais, fit Harry un sourire aux lèvres.
- Qu’est-ce qu’on a comme cours tout à l’heure ? Demanda Hermione tandis qu’elle se recoiffait quelque peu et qu’elle remettait ses vêtements en place après que Ron les lui ai froissé.
- On a potion ! Lança joyeusement Lou.
- Au fait, où ça en est tes cours supplémentaires avec Rogue ?
- Ça avance… Répondit évasivement Lou.
Elle lança un sourire complice à Hermione et prit ses affaires pour être en avance dans les cachots.
Elle sortit de la salle non sans jeter un coup d’œil vers le plafond où on voyait le soleil se cacher derrière de gros nuages noirs. Il y aurait certainement une grosse tempête de pluie avant le soir, songea Lou.
Mais sa bonne humeur n’en fut pas troublée et elle sautilla dans le couloir qui la menait vers les cachots sans voir que le groupe de nymphettes dont faisait partis Cho venait vers elle.
- Tiens ! Ctésias ! Alors, tu comptes t’inscrire pour un spectacle ?
- Ça se pourrait bien, pourquoi ? Tu as peur que je te vole la vedette peut-être, Chang ?
Cho lança des éclairs à Lou à travers son regards mais pouffa finalement de rire.
- Je vois déjà le tableau !
Elle commença à mimer à ses amies les gestes stupides que ferait Lou.
- Tu vas certainement amener des détraqueurs sur scène et les tuer devant tout le monde ! Ils vous adorer…
Cho laissa Lou, seule dans le couloir. Elle entendait encore les ricanements de Cho et de ses amies.
- Lou ?
Elle se retourna et fut soulagée de voir Severus la regarder avec douceur.
- Qu’est-ce qui se passe ?
Elle s’approcha et aurait aimé se jeter dans ses bras pour qu’il la rassure mais elle devrait pour cela attendre la venue du soir.
- Non, rien. Je me disais que je pourrais très certainement tuer des détraqueurs sur scène… Tu ne crois pas que ça serait une bonne idée ? Demanda Lou ironiquement. De toutes façons, c’est la seule chose que je sais faire…
Severus s’approcha de Lou et vit ses yeux brillants de larmes qui n’attendaient qu’à sortir. Il observa les environs et l’entraîna dans une salle qu’il ferma à clé. Après ça, il la prit dans ses bras et entendit ses sanglots.
- Lou… Tu sais très bien que tu as de nombreux dons. Tu ne fais pas que tuer. Tu sauves des vies ! Tu ne penses pas que c’est magnifique ça ?
- Oui… Hoqueta Lou. Mais Cho va sûrement s’inscrire pour être mannequin… Et elle sera prise ! Alors que moi, je n’ai pas un corps aussi parfait que le sien. Je n’ai aucun talent…
Severus fronça les sourcils en se demandant si Lou pesait vraiment ses mots. Son corps était si parfait, que lui-même, quelquefois, se demandait comment il avait fait pour se faire aimer d’elle.
Puis il songea qu’elle n’était encore qu’une adolescente, qui n’avait pas confiance en elle et qui souffrait de ses différences.
Il l’embrassa tendrement et sentit les larmes de Lou s’arrêter de couler.
- Est-ce que tu trouves Cho belle ? Demanda tristement Lou.
- Je n’en sais rien. Je ne vois et je ne pense qu’à toi, Lou. Comment veux-tu que je remarque les autres filles !
Cela du convaincre Lou car elle retrouva son sourire et embrassa fougueusement Severus pour courir hors de la salle en riant.
Décidément, Lou était aussi intrigante que le temps lui-même. Si jamais il se mettait à pleuvoir, l’instant d’après il pouvait y avoir le plus beau soleil qu’on ai jamais vu.
Severus sourit intérieurement et se demanda si Lou savait combien il avait de la chance qu’elle l’aime, lui, plutôt qu’un autre.
Le lendemain, les jumeaux avaient installés sur le tableau d’informations les feuilles sur lesquelles étaient expliquées les horaires et les jours des auditions. Il y en avait pour tout le monde et pour tous les goûts.
- On a une semaine pour se préparer ! Lança un Harry enthousiaste.
- Vous allez vous présenter pour le match de Quiddtich ? Demanda Luna qui avait réussi à se frayer un chemin vers lui.
- Bien sûr ! Lui répondit Harry en l’embrassant. Et toi ? Que comptes-tu faire ?
Luna rougit de confusion et sourit à Harry.
- J’ai déjà demandé à Fred et George. Je serais leur reporter sur le terrain. J’écrirais tout un journal sur cette journée mémorable !
- Mais c’est fantastique ! Cria Harry et l’enlaçant.
Ils retrouvèrent leurs amis dehors, sous un magnifique soleil et virent que tout le monde se préparait déjà pour les auditions.
- Alors C’est un gars qui dit… Oh salut Harry !
- Tiens, Neville ! Pour quoi tu vas postuler toi ?
- Et bien… Je vais dire des blagues sur scène ! J’espère que ça va marcher.
Luna du éloigner Harry quelques minutes tellement il riait de ce qu’il venait d’apprendre.
Il en riait encore quand ils s’approchèrent de Lou, Hermione, Ron et Ginny.
- Vous ne devinerez jamais ce que veut faire Neville !
- On sait déjà ! Lui dit Hermione.
- Ça va être du grand spectacle ! Fit Ron en éclatant de rire.
Hagrid approcha du groupe et leur souriait.
- Alors les enfants ? On parle de la fête je suppose !
- Oui ! Lança joyeusement Lou. Quelles créatures allez-vous nous présenter Hagrid ?
- Oh… J’ai demandé à Dumbledore et à tes frères, Ron, si je ne pouvais pas amener des dragons. Mais ils ont pensé que ce serait une mauvaise idée. Alors je me contente de préparer un enclos pour les licornes.
- C’est vrai ?
Lou se leva, enthousiaste.
- Vous aurez sûrement besoin d’aide pour les licornes, non ?
- Et bien… Peut-être.
- Je pourrais sûrement vous aider ! Vous savez comme j’ai le don de les mettre en confiance !
- Oui, cela pourrait nous aider si certains sorciers veulent les approcher. C’est d’accord, Lou.
Hagrid s’éloigna en chantant et Lou se rassit, toute contente d’avoir trouver une tâche qui lui ressemblait.
- Alors Hermione ? Tu vas auditionner pour quoi ?
- Demande pas, Harry. Répondit Ron à sa place. Je n’arrête pas d’essayer et elle veut rien entendre !
- C’est parce que je ne sais pas encore ce que je veux faire. C’est vrai… Je n’ai pas vraiment de talent particulier.
Ron la chatouilla pour lui faire retrouver le sourire.
Lou observa la forêt interdite et se demanda si la licorne ailée viendrait le jour de la fête. Pour qu’elle puisse montrer à tout le monde ce dont elle était capable.
Non loin de là, dans un petit village moldu, on entendit les cris de plusieurs personnes.
La marque des ténèbres apparue au dessus du marché. Signe que nous connaissons tous.
- Une soixantaine de morts dans le village de Bluelagoon !
Le lendemain fut une journée bien sombre pour tout le monde. Tous les élèves qui recevaient la Gazette du sorcier furent mis au courant de la terrible nouvelle.
- Ecoutez tous ! Cria Dean.
« La Marque des ténèbres est apparue hier après-midi au dessus du petit village moldu de BlueLagoon. Avant que les troupes du ministère ne soient arrivés, les moldus présents avaient déjà été témoins du pire sort qui puisse exister : l’Avada Kedavra.
Quand le ministère fut sur place, les agents ont pus trouver les rues du marché (là où les moldus achètent leur nourriture) sans vies. On n’a pas encore retrouvé tous les corps et on compte à cet instant précis plus de 60 victimes ! Nul doutes que Celui Dont On Ne Doit Pas Prononcer Le Nom soit derrière tout cela.
Nous pouvons d’hors et déjà supposer que le ministre de la magie n’a absolument pas la situation en main, comme il le laissait prétendre ce matin à nos journalistes. Après l’apparition du Lord Noir et de ses Mangemorts au bal de l’école de Poudlard, nous pouvons conclure que les temps difficiles ont commencé. Même les moldus ne sont pas à l’abri d’une descente en force, comme le peut le montrer cette horrible journée de la veille... »
Un long silence s’abattit dans la Grande Salle et quelques pleurs étouffés se firent entendre.
Cette annonce fit glacer le sang à Lou qui commençait à avoir peur. Elle avait presque oublié cette soirée où elle avait rencontré Voldemort et où il lui avait dit qu’il réussirait à tuer Dumbledore et Harry.
Harry se tenait la tête dans les mains, sûrement parce qu’il avait mal à sa cicatrice et Ron prenait dans ses bras une Hermione mort d’inquiétude.
- Viens Harry ! Je vais poser une compresse froide sur ton front. Lui dit Luna.
Le repas se fit dans le silence et on ne vit pas Dumbledore apparaître de tout le petit déjeuner. Lou remarqua d’ailleurs que Severus n’était pas là non plus.
- Lou ? Dis… Tu crois que tu pourras encore nous protéger ?
Ron semblait mort de peur et si Lou lui répondait oui, nuls doutes qu’il se sentirait mieux.
Elle se redressa et tenta de croire elle-même à ses paroles.
- Ne t’inquiète pas, Ron. Tant que Harry et moi sommes à vos côtés, vous n’avez rien à craindre. Il ne vous touchera pas.
Cela eu l’effet escompté puisque Ron mangea avec meilleur appétit après qu’elle lui eu dit ça.
Lou décida qu’il était temps d’avoir une discussion avec Dumbledore. Il fallait qu’elle sache de quoi elle était réellement capable. Ce n’était pas en chassant les mangemorts et les détraqueurs qu’elle réussirait à empêcher Voldemort de faire du mal aux gens.
Tandis qu’elle réfléchissait, Severus lui prit le bras et la tira pour qu’elle le suive. Tous les regards étaient tournés vers eux et Lou se demanda ce qu’il lui prenait.
- Tu dois allé voir Dumbledore. Potter y est déjà.
- Tu es au courant pour BlueLagoon ?
- Evidemment !
Il avait l’air anxieux et lui parlait sèchement.
- Qu’est-ce que tu as ?
- Ne pose pas de questions stupides et entre !
Elle allait toquer à la porte quand elle fronça les sourcils, et se retourna pour faire face à Severus qui avait l’air de ne pas avoir dormit de la nuit.
- Pourquoi me parles-tu aussi mal ?
- Je ne te parle pas mal !
- Tu sais très bien que si.
- … Hermione a tout répété.
- Ce n’est pas vrai.
- Pourquoi Dumbledore voudrait-il te voir alors ?
- Tu sais très bien que c’est à cause de Voldemort ! Il veut sûrement avoir une discussion avec Harry et moi pour nous prévenir.
Severus se détendit et prit la main de Lou.
- Je suis désolé… Ecoute, j’ai peur qu’il ait découvert quelque chose. Parce que… Enfin, si jamais il savait ce qu’on faisait… Enfin, il te le dira lui-même. Nous avons fais une erreur…
Il s’éloigna précipitamment et une larme coula sur la joue droite de Lou. Si Severus regrettait, c’était qu’il devait y avoir quelque chose d’important. Quelle erreur avaient-ils fais ? Celle de s’aimer ?
En tout cas, Lou était certaine qu’Hermione n’avait rien dit.
Elle respira profondément avant d’entrer car elle savait que sa discussion avec Dumbledore ne serait pas de tout repos.
Puis, elle toqua.
- Entrez, Lou.
Lou n’était jamais entrée dans le bureau de Dumbledore et elle ne pu s’empêcher de pousser un « oh » d’émerveillement à la vue de tous les objets qui se trouvaient dans la pièce.
Jamais Lou n’avait vu un bureau aussi incroyable. Les murs étaient entièrement recouverts des portraits des anciens directeurs de Poudlard. Celui de Dumbledore n’y était pas encore et Lou en fut soulagée. Il n’y serait accroché que lorsqu’un nouveau directeur prendrait sa place.
Son attention se figea sur un magnifique volatile posé majestueusement sur son perchoir. Ses plumes rouges feu lui donnaient l’air d’un Roi assit sur son trône.
Son regard perçant sonda Lou qui le trouva très beau et mystérieux.
- Il s’appelle Fumseck.
Lou sursauta et revint à la réalité. Harry était débout et s’apprêtait à partir, tandis que Dumbledore la regardait comme l’avait fait Fumseck quelques secondes auparavant.
Elle tenta un coup d’oeil vers Harry qui lui sourit timidement en poussant la porte. Elle se retrouva alors seule, en face du plus grand sorcier du monde. Lou n’osa pas s’asseoir, elle n’osait rien faire en fait.
- Bien. Fit-il pour rompre le silence. Je suppose que nous aurions du avoir cette conversation depuis longtemps.
Elle acquiesça de la tête mais ne dit rien. Elle avait peur de ce qu’il allait lui dire. Lou voulait pourtant savoir… Tout savoir.
- Pourquoi m’avoir amener ici ? Demanda enfin Lou.
Dumbledore cligna des yeux comme si il venait de se faire brutalement réveiller et sourit à Lou.
- Je crois savoir que tu as, toi-même, répondue à la question.
- Je… Je suis une sorte de protecteur. C’est ça ?
- Non. Tu ne devrais pas te définir comme une simple protection pour nous. Tu as une partie de Poudlard en toi.
- … Je ne comprends pas.
- Ecoute-moi bien. J’ai une longue historie à te raconter.
Lou observa quelques instants l’homme qui se tenait devant elle et se demanda si il n’était pas un peu dangereux de tout connaître. Pourtant, elle poussa la chaise devant elle, s’assit, et donna toute son attention à un Dumbledore satisfait.
- Tu dois certainement connaître l’existence des 4 grands sorciers qui ont fondé cette école dans le but d’enseigner à tous les sorciers l’art de la magie…
- … Oui et Salazar Serpentard s’étant disputé avec Godric Gryffondor, puisqu’il ne voulait laissé entrer que de véritables sorciers et non des sangs mêlés, a décidé de quitter l’école.
- Oui. Cela est vrai. Mais sais-tu pourquoi ils se sont réellement disputés ? Savais-tu que Salazar et Godric étaient en fait les meilleurs amis du monde avant de devenir les pires ennemis ?
Lou en fut abasourdie. Serpentard et Gryffondor ? Meilleurs amis ?
- Incroyable, n’est-ce pas ? Peu de gens le savent mais ce qui a rendu Salazar réellement capricieux fut tout simplement, une femme.
Dumbledore s’arrêta de parler quelques secondes et observa Lou.
- Une femme comme toi, Lou.
- Comme… Moi ?
- Absolument. Dotée des mêmes pouvoirs. C’est d’ailleurs grâce à elle que l’école a pu être créée. Sans son aide et celle des licornes ailées, l’école ne serait pas là aujourd’hui.
Lou écoutait attentivement Dumbledore et commença réellement à croire que tout cela avait un sens.
- Salazar Serpentard, Godric Gryffondor et cette jeune créature avaient une profonde amitié les uns pour les autres et firent un pacte très puissant : Le Pacte de l’Alliance. « A la vie, à la mort, ils ne pourraient jamais se séparés. ». Mais les choses devinrent plus compliquées quand Salazard se rendit compte qu’il aimait ton ancêtre. Il ne le dit à personne, mais devint de plus en plus mauvais à cause de sa jalousie débordante envers son meilleur ami. Il commença à demander des restrictions dans l’admission des sorciers dans l’école pour que seuls des sorciers aux sang pur aient le droit d’entrer à Poudlard.
- Quel était le nom de… Mon ancêtre ? Demanda Lou, la voix chargée d’émotion.
- Elle n’en avait pas. Mais Godric l’appelait « Espoir » puisque c’était grâce à elle qu’ils avaient pu réaliser leur rêve. Espoir devina bien vite ce qui se tramait et en parla à Godric. Elle apprit en même temps qu’il était lui aussi très éprit d’elle. Dans sa grande sagesse, elle leur annonça qu’elle les quitterait, pour leur bien à tous.
- Mais et le pacte ?
- J’y viens. Le Pacte est effectivement le grand problème. Un Pacte de l’Alliance ne se brise pas sans de que de graves conséquences ne surviennent. Mais Espoir n’avait pas le choix, bien que Godric l’en dissuade, elle rompit le pacte et son châtiment fut qu’elle se transforma en licorne ailée et qu’elle du regarder vivre ses amis sans pouvoir ni leur parler, ni les aider. Sa punition fut de protéger Poudlard envers et contre tous.
Une larme glissa sur la joue de Lou. Comme si elle revivait les événements.
- Pendant ce temps, le cœur de Salazar s’assombrit de toutes sortes de choses noires et viles. Il accusa Godric de leur malheur et créa la chambre des secrets dont Harry a du te parler. Espoir étant obligé de protégé Poudlard et ses élèves fut obligée de chasser elle-même son ancien ami. Salazar lança un sort sur elle et lui promit que, dans une autre vie, ils pourraient enfin s’aimer au grand jour et que ses noirs desseins pourraient enfin se matérialiser.
Dumbledore avaient apparemment finit son histoire mais Lou ne comprenait toujours pas.
- Mais alors, Espoir n’est autre que la licorne ailée qui m’a aidé dans la forêt !
- Oui. Ou plutôt un souvenir. Son temps est révolu puisque la malédiction de Salazar est en train de prendre forme.
- Comment ça ? Demanda Lou qui déglutit avec difficulté.
- Tu es l’héritière d’Espoir… Et Voldemort n’est autre que le descendant de Salazar Serpentard. Ne comprends-tu pas ?
La bouche de Lou s’ouvrit lentement pour qu’enfin un petit cri affolé sorte de sa gorge.
- Vous voulez dire qu’il me veut ! Moi ?
- Il veut Poudlard et il te veut toi, ainsi que tes pouvoirs qui lui seront très utiles !
- Il n’a pas réussit à me battre la dernière fois que je me suis retrouvée devant lui. Pourquoi réussirait-il aujourd’hui ?
- Parce qu’il y a quelque chose que je ne t’ai pas dis. Il faut que je te mette en garde. Tu n’as pas encore exploré la quantité de pouvoir qu’il y a en toi. Et je ne t’ai pas dis quelque chose au sujet de Godric Gryffondor et Espoir.
Lou s’installa plus confortablement dans la chaise pour pouvoir écouter à sa guise Dumbledore.
- Espoir était amoureuse de Godric, mais ce qu’il faut que tu saches c’est que les licornes sont des être pures… Ne t’es-tu jamais demandé pourquoi il n’y avait aucun mâle ?
- Non… je dois dire que non.
- C’est tout simplement parce que les licornes ne peuvent pas être souillées. Si jamais elles l’étaient, leurs pouvoirs seraient transformés. Espoir le savait c’est pour cela qu’elle ne pu jamais avouer son amour à Godric… Et c’est aussi pourquoi il ne faut en aucun cas que la malédiction de Salazar aboutisse à son but.
- Quel but ?
- Salazar savait que les licornes étaient puissantes. Mais il savait aussi qu’elles le seraient encore plus si elles étaient salies, souillées…
- Je ne comprend pas, professeur.
Lou se sentait soudain mal et son cœur battait la chamade contre sa poitrine.
- Lou. Tu es comme Espoir. Tant que tu es pure, tu pourras protéger Poudlard, Harry et tous les autres élèves. Mais si jamais Voldemort réussissait à… Te souiller, tes pouvoirs seraient immensément décuplés et… Il te les volerait.
- Comment pourrait-il faire cela ?
- Salazar a tout prévu. Sauf une chose, c’est que Godric Gryffondor a lui aussi fait don de ses grands pouvoirs à son héritier.
- Harry !!!!
- Oui. Exactement. Tu protèges Poudlard mais Harry te protège, toi. Harry est celui qui tuera Voldemort, mais sans ta protection, jamais il ne pourra réussir sa mission.
Quelque chose tracassait Lou.
- Professeur… Quand vous dîtes qu’il faut que je reste pure… Cela veut dire que…
- Vous avez, je pense, très bien compris mes paroles. Je tenais à vous prévenir mais, vous n’avez que 16 ans et je ne pense pas qu’à votre âge on pense à ses choses. J’ai d’ailleurs, je m’en excuse, prévenu le professeur Rogue de ses faits. Il vous surveillera. Il en va de votre bien et de celui de tous les autres sorciers.
Sur ces paroles, Dumbledore se leva et posa sur sa table une grande bassine qui n’était autre qu’une pensive.
Lou n’arrivait pas à croire ce qu’elle venait d’entendre. Si jamais elle perdait sa virginité, ils étaient tous voués à une mort certaine ? Lou ne se sentait vraiment pas bien du tout…
Quand elle sortit du bureau, Severus l’attendait au bout du couloir sombre et une étrange lumière brillait dans ses yeux. Lou la connaissait bien. C’était celle de la culpabilité. Il se sentait responsable. Mais responsable de quoi ? Ils n’étaient pas au courant de toute cette malédiction et de ses conséquences.
Lou voulut avancer vers lui, se jeter dans ses bras et passer toute une nuit à faire l’amour pour s’endormir et ne plus penser à tout cela. Mais Severus se détourna d’elle et partit à grand pas vers son bureau.
Comment annoncer à Dumbledore que la malédiction s’était déjà accomplie ? Lou n’en savait rien. Ce qu’elle savait, en revanche, c’est qu’elle n’aurait jamais du entrer dans le bureau de Dumbledore et qu’il n’aurait jamais du prononcer ces paroles. A cause de cela, Severus et elle seraient la cause de l’avènement de Voldemort.
Lou en eût des frissons dans le dos.
Jamais Lou n’avait vu un bureau aussi incroyable. Les murs étaient entièrement recouverts des portraits des anciens directeurs de Poudlard. Celui de Dumbledore n’y était pas encore et Lou en fut soulagée. Il n’y serait accroché que lorsqu’un nouveau directeur prendrait sa place.
Son attention se figea sur un magnifique volatile posé majestueusement sur son perchoir. Ses plumes rouges feu lui donnaient l’air d’un Roi assit sur son trône.
Son regard perçant sonda Lou qui le trouva très beau et mystérieux.
- Il s’appelle Fumseck.
Lou sursauta et revint à la réalité. Harry était débout et s’apprêtait à partir, tandis que Dumbledore la regardait comme l’avait fait Fumseck quelques secondes auparavant.
Elle tenta un coup d’oeil vers Harry qui lui sourit timidement en poussant la porte. Elle se retrouva alors seule, en face du plus grand sorcier du monde. Lou n’osa pas s’asseoir, elle n’osait rien faire en fait.
- Bien. Fit-il pour rompre le silence. Je suppose que nous aurions du avoir cette conversation depuis longtemps.
Elle acquiesça de la tête mais ne dit rien. Elle avait peur de ce qu’il allait lui dire. Lou voulait pourtant savoir… Tout savoir.
- Pourquoi m’avoir amener ici ? Demanda enfin Lou.
Dumbledore cligna des yeux comme si il venait de se faire brutalement réveiller et sourit à Lou.
- Je crois savoir que tu as, toi-même, répondue à la question.
- Je… Je suis une sorte de protecteur. C’est ça ?
- Non. Tu ne devrais pas te définir comme une simple protection pour nous. Tu as une partie de Poudlard en toi.
- … Je ne comprends pas.
- Ecoute-moi bien. J’ai une longue historie à te raconter.
Lou observa quelques instants l’homme qui se tenait devant elle et se demanda si il n’était pas un peu dangereux de tout connaître. Pourtant, elle poussa la chaise devant elle, s’assit, et donna toute son attention à un Dumbledore satisfait.
- Tu dois certainement connaître l’existence des 4 grands sorciers qui ont fondé cette école dans le but d’enseigner à tous les sorciers l’art de la magie…
- … Oui et Salazar Serpentard s’étant disputé avec Godric Gryffondor, puisqu’il ne voulait laissé entrer que de véritables sorciers et non des sangs mêlés, a décidé de quitter l’école.
- Oui. Cela est vrai. Mais sais-tu pourquoi ils se sont réellement disputés ? Savais-tu que Salazar et Godric étaient en fait les meilleurs amis du monde avant de devenir les pires ennemis ?
Lou en fut abasourdie. Serpentard et Gryffondor ? Meilleurs amis ?
- Incroyable, n’est-ce pas ? Peu de gens le savent mais ce qui a rendu Salazar réellement capricieux fut tout simplement, une femme.
Dumbledore s’arrêta de parler quelques secondes et observa Lou.
- Une femme comme toi, Lou.
- Comme… Moi ?
- Absolument. Dotée des mêmes pouvoirs. C’est d’ailleurs grâce à elle que l’école a pu être créée. Sans son aide et celle des licornes ailées, l’école ne serait pas là aujourd’hui.
Lou écoutait attentivement Dumbledore et commença réellement à croire que tout cela avait un sens.
- Salazar Serpentard, Godric Gryffondor et cette jeune créature avaient une profonde amitié les uns pour les autres et firent un pacte très puissant : Le Pacte de l’Alliance. « A la vie, à la mort, ils ne pourraient jamais se séparés. ». Mais les choses devinrent plus compliquées quand Salazard se rendit compte qu’il aimait ton ancêtre. Il ne le dit à personne, mais devint de plus en plus mauvais à cause de sa jalousie débordante envers son meilleur ami. Il commença à demander des restrictions dans l’admission des sorciers dans l’école pour que seuls des sorciers aux sang pur aient le droit d’entrer à Poudlard.
- Quel était le nom de… Mon ancêtre ? Demanda Lou, la voix chargée d’émotion.
- Elle n’en avait pas. Mais Godric l’appelait « Espoir » puisque c’était grâce à elle qu’ils avaient pu réaliser leur rêve. Espoir devina bien vite ce qui se tramait et en parla à Godric. Elle apprit en même temps qu’il était lui aussi très éprit d’elle. Dans sa grande sagesse, elle leur annonça qu’elle les quitterait, pour leur bien à tous.
- Mais et le pacte ?
- J’y viens. Le Pacte est effectivement le grand problème. Un Pacte de l’Alliance ne se brise pas sans de que de graves conséquences ne surviennent. Mais Espoir n’avait pas le choix, bien que Godric l’en dissuade, elle rompit le pacte et son châtiment fut qu’elle se transforma en licorne ailée et qu’elle du regarder vivre ses amis sans pouvoir ni leur parler, ni les aider. Sa punition fut de protéger Poudlard envers et contre tous.
Une larme glissa sur la joue de Lou. Comme si elle revivait les événements.
- Pendant ce temps, le cœur de Salazar s’assombrit de toutes sortes de choses noires et viles. Il accusa Godric de leur malheur et créa la chambre des secrets dont Harry a du te parler. Espoir étant obligé de protégé Poudlard et ses élèves fut obligée de chasser elle-même son ancien ami. Salazar lança un sort sur elle et lui promit que, dans une autre vie, ils pourraient enfin s’aimer au grand jour et que ses noirs desseins pourraient enfin se matérialiser.
Dumbledore avaient apparemment finit son histoire mais Lou ne comprenait toujours pas.
- Mais alors, Espoir n’est autre que la licorne ailée qui m’a aidé dans la forêt !
- Oui. Ou plutôt un souvenir. Son temps est révolu puisque la malédiction de Salazar est en train de prendre forme.
- Comment ça ? Demanda Lou qui déglutit avec difficulté.
- Tu es l’héritière d’Espoir… Et Voldemort n’est autre que le descendant de Salazar Serpentard. Ne comprends-tu pas ?
La bouche de Lou s’ouvrit lentement pour qu’enfin un petit cri affolé sorte de sa gorge.
- Vous voulez dire qu’il me veut ! Moi ?
- Il veut Poudlard et il te veut toi, ainsi que tes pouvoirs qui lui seront très utiles !
- Il n’a pas réussit à me battre la dernière fois que je me suis retrouvée devant lui. Pourquoi réussirait-il aujourd’hui ?
- Parce qu’il y a quelque chose que je ne t’ai pas dis. Il faut que je te mette en garde. Tu n’as pas encore exploré la quantité de pouvoir qu’il y a en toi. Et je ne t’ai pas dis quelque chose au sujet de Godric Gryffondor et Espoir.
Lou s’installa plus confortablement dans la chaise pour pouvoir écouter à sa guise Dumbledore.
- Espoir était amoureuse de Godric, mais ce qu’il faut que tu saches c’est que les licornes sont des être pures… Ne t’es-tu jamais demandé pourquoi il n’y avait aucun mâle ?
- Non… je dois dire que non.
- C’est tout simplement parce que les licornes ne peuvent pas être souillées. Si jamais elles l’étaient, leurs pouvoirs seraient transformés. Espoir le savait c’est pour cela qu’elle ne pu jamais avouer son amour à Godric… Et c’est aussi pourquoi il ne faut en aucun cas que la malédiction de Salazar aboutisse à son but.
- Quel but ?
- Salazar savait que les licornes étaient puissantes. Mais il savait aussi qu’elles le seraient encore plus si elles étaient salies, souillées…
- Je ne comprend pas, professeur.
Lou se sentait soudain mal et son cœur battait la chamade contre sa poitrine.
- Lou. Tu es comme Espoir. Tant que tu es pure, tu pourras protéger Poudlard, Harry et tous les autres élèves. Mais si jamais Voldemort réussissait à… Te souiller, tes pouvoirs seraient immensément décuplés et… Il te les volerait.
- Comment pourrait-il faire cela ?
- Salazar a tout prévu. Sauf une chose, c’est que Godric Gryffondor a lui aussi fait don de ses grands pouvoirs à son héritier.
- Harry !!!!
- Oui. Exactement. Tu protèges Poudlard mais Harry te protège, toi. Harry est celui qui tuera Voldemort, mais sans ta protection, jamais il ne pourra réussir sa mission.
Quelque chose tracassait Lou.
- Professeur… Quand vous dîtes qu’il faut que je reste pure… Cela veut dire que…
- Vous avez, je pense, très bien compris mes paroles. Je tenais à vous prévenir mais, vous n’avez que 16 ans et je ne pense pas qu’à votre âge on pense à ses choses. J’ai d’ailleurs, je m’en excuse, prévenu le professeur Rogue de ses faits. Il vous surveillera. Il en va de votre bien et de celui de tous les autres sorciers.
Sur ces paroles, Dumbledore se leva et posa sur sa table une grande bassine qui n’était autre qu’une pensive.
Lou n’arrivait pas à croire ce qu’elle venait d’entendre. Si jamais elle perdait sa virginité, ils étaient tous voués à une mort certaine ? Lou ne se sentait vraiment pas bien du tout…
Quand elle sortit du bureau, Severus l’attendait au bout du couloir sombre et une étrange lumière brillait dans ses yeux. Lou la connaissait bien. C’était celle de la culpabilité. Il se sentait responsable. Mais responsable de quoi ? Ils n’étaient pas au courant de toute cette malédiction et de ses conséquences.
Lou voulut avancer vers lui, se jeter dans ses bras et passer toute une nuit à faire l’amour pour s’endormir et ne plus penser à tout cela. Mais Severus se détourna d’elle et partit à grand pas vers son bureau.
Comment annoncer à Dumbledore que la malédiction s’était déjà accomplie ? Lou n’en savait rien. Ce qu’elle savait, en revanche, c’est qu’elle n’aurait jamais du entrer dans le bureau de Dumbledore et qu’il n’aurait jamais du prononcer ces paroles. A cause de cela, Severus et elle seraient la cause de l’avènement de Voldemort.
Lou en eût des frissons dans le dos.