XLOVE59-BOY

le secret du prof.Rogue (part 22)

Lou était assise sur un siège dans son jardin privé, regardant le ciel clairsement d'étoiles. Habillée d'un chaud manteau pour se protéger de la froideur du temps de décembre.De fins flocons de neige tombaient sur le sol et se déposaient délicatement sur son visage blanc.Elle avait attendu toute la soirée son mari qui n'était jamais arrivé. Et pourtant nous étions le soir de Noël.Elle repensa soudain à son réveillon auprès de Severus et de petites gouttes coulèrent sur ses joues pour aller se déposer délicatement sur le sol enneigé.Son ventre était à présent très proéminent. Et pourtant, elle n'en était qu'à son sixième mois de grossesse.Elle parlait souvent à sa fille, caressant son ventre et sentant parfois les coups de son bébé qui était bien tumultueux.Tom ne se souciait pas forcément de son enfant mais ne cessait de clamer à tout va que son futur fils naîtrait dans trois mois.Les cheveux noirs de Lou étaient à présent devenus presque blanc tant la neige devenait épaisse.Que faisaient ses amis en ce moment même ? Dumbledore avait du organisé une belle fête pour égayer les esprits et tous devaient sûrement avoir eu peur de demander à leur cavalière de les accompagner.Comme d'habitude, cette soirée créerait des tensions, mais également de nouveaux amours.Elle se souvint du doux baiser qu'elle avait déposé au coin de la bouche de Severus ce soir là, un peu éméchée.Le lendemain il lui avait offert le collier avec la goutte d'eau. Collier qu'elle avait perdu et qu'Hermione avait retrouvé, ce qui avait permis à ses amis de la retrouver et de la sauver ensuite du joug de leur terrible ennemi.Puis… Elle lui était revenue de son plein gré.Quand Lou pensa au plan qu'elle avait manigancé depuis tant de temps, elle rit jaune.Comme la vie était étrange. Lou commençait à avoir froid, elle tendit alors la main et fit apparaître une petite flamme dans celle-ci.Sa clarté réchauffait la jeune femme et l'inondait d'un bien être accueillit avec enthousiasme tant l'humeur de Lou était au plus bas.Le bébé donna à nouveau un coup et Lou commença à chanter une berceuse tout en caressant sa robe de velours à l'endroit où se trouvait son ventre rond. Le bébé se calma immédiatement et le cœur de Lou retrouva un peu de vie dans cet univers d'ombre et de néant dans lequel elle s'était empêtrée depuis des mois.L'ironie du sort voulait que pour chaque action, quelque chose d'autre se produisait. De bon ou de mauvais…  Pendant ce temps là, une grande agitation régnait à Poudlard où la fête de Noël battait son plein.Tous les résistants avaient été invités et tous les élèves étaient restés pour l'occasion.De toute façon, nul lieu n'était plus sécurisé que Poudlard en cette période de guerre.Le maître de la soirée, Dumbledore, avait souhaité à tout le monde une belle fête et avait annoncé que les examens de fin d'année seraient annulés comme cadeau de Noël mais également parce que la situation devenant tellement dangereuse au dehors que mieux valait penser à autre chose qu'aux BUSES ou aux ASPIC.Les professeurs jugeraient selon la motivation des élèves si ils auraient leurs examens ou non en fin d'année, sans qu'aucun examen n'ait lieu.Tous les élèves furent ravis d'entendre une aussi bonne nouvelle, sauf une future maman pour qui ces épreuves étaient toujours synonymes de travail acharné et de résultat glorieux.-         ça n'est pas juste ! Ils ne peuvent pas nous faire ça !Hermione était effondrée et se tenait les mains sur les hanches pour signifier son mécontentement.Ayant pris au sérieux la remarque de son mari, elle s'était en effet déguisée en mère Noël.Bien évidemment, la robe moulait à merveille les formes rondes du ventre proéminent d'Hermione qui en était à présent à son 4ème mois de grossesse.-         Ne t'en fais pas, mon amour. Nous demanderons à McGonnagal de ne faire passer l'examen qu'à toi seule !Harry éclata de rire à la blague de son meilleur ami de toujours et sourit à Hermione qui paraissait rayonnante.Il n'aurait jamais su dire la joie intense qu'il avait ressentie quand il avait su que ses meilleurs amis seraient bientôt parents.Il savait que Voldemort gagnait en puissance et il était heureux que malgré la guerre, des gens continuaient à s'aimer et à espérer.Il regarda Luna, qui riait encore à gorge déployée aux bêtises de Ron et dont la bouche laissait apparaître deux petites canines plus longues que la normale.Il prit sa main et l'embrassa doucement. Ce baise main fit rougir Luna qui sourit calmement à son petit ami.Elle lui était d'une aide précieuse pour ne pas sombrer dans la folie. Elle seule savait comment le calmer et lui rendre la vie moins dure qu'elle ne l'était. Que ferait-il sans elle ?Ron cessa de parler quand sa sœur arriva, resplendissante dans sa robe blanche, avec à son bras son petit ami.-         Bonsoir tout le monde, et joyeux Noël !Hermione donna une tape sur l'épaule de son mari pour lui rappeler sa promesse qu'il lui avait faite la veille. C'est-à-dire de ne plus juger sa sœur sur ses relations amoureuses.Ron rendit alors son sourire à Ginny mais ne regarda pas Malefoy.-         Peter n'est pas avec vous ? Demanda Ginny.Harry fut surpris de reconnaître qu'il ne savait pas où il était.-       &nbs
p; Peut-être qu'après ce qu'il s'est passé avec Rogue, il ne veut pas se montrer ce soir. Il a sans doute un peu honte…-       &nbs
p; …Honte de quoi, Potter ?Tout le monde se retourna pour voir arriver Peter, beau comme un prince dans sa robe de sorcier mauve sombre.A son bras, se tenait une ravissante 5ème année de Serdaigle qui ne regardait que lui.Parvati, qui se trouvait à la table juste à côté de celle d'Harry et les autres, se retourna subitement  en aillant vu l'entrée de son ex petit ami.Peter ne parut même pas remarquer sa présence et sourit à tout le monde.Le dîner fut copieux et tout le monde en profita, à part Ron qui n'arrivait pas à manger autant qu'à son habitude.Hermione se demanda pourquoi mais comprit bien vite en suivant le regard de son époux.Il ne cessait de lancer des regards haineux envers Drago. Ginny et lui ne cessaient de s'embrasser et de se donner à manger. Ce qui énervait au plus haut point le frère de la belle jeune fille.-         Calme-toi, mon amour.-         J'essaye, Hermione, je te jure. Mais il me sort par les trous de nez ce Serpentard de malheur ! Je jure que si il lui fait une seule fois du mal je…Ron s'était tut tout à coup car il avait remarqué un changement chez sa sœur qui lui fit froid dans le dos.Harry qui avait vu la tête de Ron se sentit soudain mal pour son meilleur ami et chercha quelque chose à faire mais Peter trouva la solution bien avant lui.La musique s'élevait déjà dans la salle et le jeune homme s'avança vers Ginny pour l'inviter à danser.-         Tu n'es pas jaloux, j'espère, fit Peter d'un ton narquois à Drago.Les tempes de Drago se contractèrent mais il lui répondit avec le sourire.-         J'ai entièrement confiance en Ginny, Dumbledore, que tu le crois ou non !Ginny embrassa amoureusement Drago et partit sur la piste de danse avec Peter, sous les yeux énervés de la cavalière de celui-ci.Maintenant que Ginny était partie, Ron put laisser éclater ce qu'il avait dans le ventre.-         Malefoy, on a à parler tous les deux.-         De quoi veux tu me parler, Weasley ?Ron entraîna Drago dans un coin plus calme tandis que Ginny dansait sur un air endiablé avec Peter qui était très bon danseur.-         Depuis quand ? Fit Ron, le regard perçant.-       &n
bsp; Depuis quand, quoi ?-        
Depuis quand l'as-tu dépucelé, espèce de sale crapaud visqueux ?Ron fut surpris car ce fut la première fois qu'il vit Drago Malefoy rougir.-         Comment oses tu me demander une telle chose sur ta sœur ?-       
  Parce que c'est bien avec toi qu'elle l'a fait, non ? Alors réponds moi avant que je ne te fiche mon poing dans la figure.Les poings de Drago étaient à présent serrés tant sa colère était grande.-         Ta sœur n'a pas de compte à te rendre. Laisse la tranquille !-       
  Si, elle en a ! Et puis je suis là pour la protéger. Qui va ramasser les pots cassés quand tu en auras marre d'elle et que tu la quitteras ? -         Arrête de dire n'importe quoi, Weasley ! J'aime ta sœur et…-         … Que se passe t'il ici ?Ginny avait arrêté de danser avec Peter en ayant vu la conversation mouvementée de son frère et de Drago, et avait décidé de s'en mêler.-        
; Drago ? Fit elle pressante.-         Bébé, je suis désolé mais…-        
; … Bébé ?! Cria Ron d'un air de dégoût. Arrêtes d'appeler ma sœur comme ça espèce de sale Serpentard !-       
  Maintenant, ça suffit ! Fit Ginny d'un air hystérique qui fit peur aux personnes tout autour d'elle. Ron, tu vas arrêter de me dire quoi faire et qui je dois aimer ! Je te signale que tout à l'heure Drago m'a demandé en mariage et que j'ai accepté !S'en était trop pour Ron qui en resta bouche bée de surprise tandis que sa sœur lui montrait sa bague de fiançailles sur laquelle un magnifique diamant trônait.Drago sourit à sa fiancée.-       &n
bsp; Je croyais que tu voulais éviter de le dire pour le moment, Ginny.-         Je me suis dis que nous n'avions plus à nous cacher, mon amour. Nous nous aimons et nous en avons le droit ! Et toi, Ron, si tu n'es pas content, et bien tu n'auras qu'à aller te faire voir !Sur ces mots, Drago embrassa fougueusement Ginny devant Ron et l'entraîna sur la piste de danse tandis qu'Hermione arrivait en courant, se demandant ce qu'avait son mari pour ne plus rien avoir à dire comme cela.Ce fut Peter qui lui annonça la nouvelle car Ron ne trouva toujours rien à lui dire tant il était abasourdi.-         Oh, je comprends mieux, à présent !Hermione était on ne peut plus ravie et alla enlacé son amie. Elle lança ensuite un regard à Drago qui voulait dire :« Je suis heureuse pour vous deux mais gare à toi si elle souffre ! ».Bref, cette fête était encore réussit et Dumbledore était ravit de la tournure que prenaient les choses, même si il savait que, très bientôt, l'affrontement final aurait lieu.Harry, se tournant vers le directeur, le comprit tout de suite. Il le savait également depuis longtemps, et il s'y était préparé. Il devrait combattre Voldemort dans peu de temps, et il ne savait pas si il ressortirait vivant de cette nouvelle épreuve… 
Harry dormait à poings fermés dans l'immense lit à baldaquin qui se trouvait dans la salle sur demande.
Sa mèche, qui cachait la plupart du temps la preuve qu'il était le survivant, était relevée et laissait apparaître sa fine cicatrice en forme d'éclair qui était plus rouge que jamais.
Depuis Noël, Harry avait sans arrêt mal à cet endroit précis et s'inquiétait car c'était le signe que Voldemort était de très bonne humeur.
De sombres heures approchaient, Harry le savait. La fin de toute cette lutte qu'il avait vécue, depuis ce jour où Voldemort avait essayé de le tuer alors qu'il n'était qu'un enfant, allait arrivée plus vite qu'on ne le pensait.
Le jeune homme qu'était devenu Harry Potter ne savait pas s'il était prêt pour cet affrontement mais, après tout, il n'avait pas vraiment le choix.
Une légère brise le réveilla .Il frissonna pendant qu'il cherchait du regard celle qu'il aimait. Touchant les draps, Harry vit qu'elle n'était plus dans leur lit.
Il n'eût pas bien longtemps à chercher puisqu'il l'aperçu, assise sur les rebords d'une petite fenêtre ouverte.
Elle avait le visage tourné vers le parc et ses cheveux blonds paille se soulevaient à mesure du souffle régulier du vent.
Harry se leva et marcha dans sa direction, ce ne fut qu'en arrivant à sa hauteur qu'il s'aperçut qu'elle caressait du bout des doigts une épée, mais pas n'importe laquelle.
- l'épée de Godric Gryffondor !
Elle lui sourit, tristement, comme si elle avait sut depuis le début que le grand jour était enfin arrivé.
- c'est un signe. Je l'ai trouvé ici lorsque je me suis réveillée tout à l'heure…
Harry n'osait pas regarder l'épée. Il n'avait pas envie de penser au lendemain, pas maintenant en tout cas.
- Luna…
- … Je me suis préparée à ce jour, Harry. Si tu venais à mourir, je te suivrais, où que tu ailles.
Harry posa sa main sur la joue de son aimée et la força à le regarder dans les yeux.
- Je ne vais pas mourir.
- Je sais.
Elle souriait à présent, comme si le simple fait qu'Harry lui dise qu'il survivrait lui suffisait à le croire.
Comme il l'aimait…
C'est ce qu'il lui prouva quelques minutes plus tard, en la déshabillant de sa chemise de nuit et en lui faisant l'amour pendant des heures, lentement, amoureusement…


Lou rêvait, elle rêvait de sa fille, elle était belle, vraiment très belle… Elle se trouvait à Poudlard, près du grand Lac, elle était seule. Elle pleurait.
Lou voulut la rejoindre, lui dire que tout irait bien, qu'il ne fallait pas qu'elle s'inquiète.
Mais Lou ne réussit pas à s'approcher de sa fille, plus elle marchait vers elle et plus on l'empêchait d'avancer.
- Non !!!!!
Lou se réveilla, en sueur, la main posée sur son ventre tendu par les contractions qui n'avaient pas cessées depuis plus de deux jours.
Tom était là, à côté d'elle, il la força à se recoucher et déposa sur son front un linge humide et frais, pensant que cela lui ferait du bien.
Mais la douleur était bien là, Lou se sentait mourir de l'intérieur, bien que le médicomage leur ait signalé que tout se passait pour le mieux.
Lou savait, Lou sentait que tout ne se passait pas comme prévu.
- Notre fils arrive, mon amour, si tu as si mal c'est qu'il est fort et impétueux !
Lou n'écoutait pas vraiment son époux, la douleur était telle que tous ses efforts étaient dirigés vers son corps à elle pour essayer d'atténuer ne serait qu'un peu de cette torture qu'on appelait la naissance.
Dans le château de Lord Voldemort, tout le monde était aux aguets. Le grand seigneur avait décidé de porter l'assaut final ce jour même, pendant que sa femme mettait en couche son fils.
Selon lui, c'était un signe. Son pire adversaire mourrait le jour où son descendant naîtrait.
Les cris de la reine ne faisaient qu'augmenter l'effervescence de cette journée qui s'annonçait glorieuse. L'avènement complet de Lord Voldemort !

A Poudlard, seuls les plus matinaux venaient de se réveiller. Etant en vacances, les gens en profitaient pour dormir de tout leur saoul. Se reposant de leurs études si harassantes.
Dans une des chambres, un couple était endormi, enlacé.
Severus se réveilla subitement, son cauchemar ayant été insoutenable.
Il avait vu Lou, elle souffrait, elle mourrait doucement, mais sûrement…
Severus sentit le corps de son amie l'enlacer et se tourna vers Abby pour lui sourire doucement. Elle n'était pas vraiment du matin, elle avait du mal à émerger mais ne le lâchait pas.
- Tu as fais un mauvais rêve ?
- Oui, Abby, mais ne t'inquiète pas, ce n'est qu'un rêve…
Pourtant, la chair de poule sur ses bras fit comprendre à Abby que l'homme qu'elle aimait n'allait pas bien.
Elle se réveilla alors et le regarda droit dans les yeux.
- Tu as de très bonnes intuitions, Severus, dis moi ce qui se passe !
Severus ne répondit pas tout de suite et s'habilla en vitesse, il fallait absolument qu'il parle à Dumbledore.
- Lou… Elle ne va pas bien du tout et… Je n'en suis pas sur mais… Il se passe quelque chose d'important chez les mangemorts.
Abby fit la moue, comme à chaque fois qu'il prononçait ce nom.
Comme pour la rassurer, Severus lui prit le menton et l'embrassa brièvement. Mais cela ne suffit pas à Abby qui serait certainement de mauvaise humeur pour le reste de la journée. Entendre le prénom de sa rivale au levé n'était pas vraiment de bon augure…
Ayant finit de se vêtir, Severus se retourna vers sa compagne et resta quelques secondes immobile, perdu dans ses pensées.
Pendant un an il avait connu une jeune fille dans ce lit, à présent, une femme y trônait.
Il caressa doucement le ventre d'Abby qui ferma les yeux sous ses caresses tandis qu'il sentait sous ses doigts les fines petites cicatrices, témoins du passage de l'enfantement de son fils.
Cela lui rappela soudain que Lou ne devrait plus tarder à mettre au monde l'héritier de leur ennemi à tous…

Hermione se réveilla en sursaut ce matin là. Dés qu'elle ouvrit les yeux, elle sut.
- Ron ! Lève-toi ! Vite !
Elle bouscula sans ménagement son mari qui bougonna et qui se couvrit en entier de la chaude couverture.
Hermione, qui n'était pas d'humeur à la patience, tira de toutes ses forces pour découvrir entièrement un Ron complètement hors de lui.
- C'est les vacances, Hermione ! J'espère que tu as de bonnes raisons pour me réveiller aussi tôt !
Hermione toucha son ventre en fermant les yeux une demi-seconde, son bébé donnait des coups.
Ron s'approcha doucement pour poser à son tour ses mains sur le ventre rond de sa femme.
Il s'agenouilla et embrassa avec douceur sa peau qui se soulevait par endroit.
- C'est aujourd'hui, dis soudain Hermione.
Ron se releva immédiatement, la regardant avec attention.
- Tu en es sure ?
- Certaine.

Dans les couloirs de Poudlard, à présent, on pouvait entendre des bruits de chaussures qui s'entrechoquaient.
Tous couraient vers le bureau du directeur Dumbledore.
Hermione et Ron avaient été rejoints par Ginny et Drago qui semblaient à priori être au courant de ce qui se passait.
Ils furent également étonnés de trouver devant le bureau du maître des lieux un Peter, le regard vitreux, les cheveux en désordre, mais bien là.
Il leur sourit comme il savait si bien le faire, d'une façon insolente et séduisante.
Hermione et Ginny ne purent que se dire qu'elles avaient devant elles l'un des plus beaux mâles de Poudlard.
Ils se retournèrent ensuite pour voir approcher Harry et Luna, leurs mains étroitement serrées.
L'atmosphère était tendue et Harry préféra éclater de rire devant un spectacle si morbide.
- Arrêtez de faire une tête pareille, vous ne me facilitez pas la tâche vous savez ?
Hermione soupira et sourit tristement, elle s'approcha lentement d'Harry et d'un un sanglot se jeta dans ses bras.
- Sois prudent, je t'en prie !
Harry lui sourit et toucha son ventre où grandissait l'un des enfants qui ferait l'avenir des sorciers.
- Je ferais tout mon possible.
Harry sentit que derrière lui, une personne venait d'arriver.
- Nous vous aiderons, Potter.
Il se retourna pour sourire pour la première fois à un professeur qu'il avait jusque là détesté.
- Merci, professeur Rogue.
Il avait dit cela sans aucune animosité. Il savait que Severus Rogue n'était plus le même homme. Il savait qu'il souhaitait aussi ardemment que lui la mort du Lord noir.
Ils entendirent tous les cris de certains élèves ayant eu envie d'une petite ballade matinale dans le parc et surent que leur destin allait bientôt être scellé.
Harry sorti l'épée de son fourreau et la serra de sa main droite d'une manière si puissante que tout son sang affluait vers cet endroit précis.
- Allons sauver le monde, murmura sombrement Harry Potter, le Survivant.

Lou hurlait, elle hurlait avec force tant la douleur était à son paroxysme.
Puis, soudain, tout s'arrêta. Le temps ne faisait plus parti de la pièce dans laquelle elle se trouvait.
Le médicomage qui était à ses côtés restait immobile, souriant.
Lou sécha les gouttes sur son front et sut que le moment était arrivé.
Fermant les yeux, elle pria, pour la première fois. Elle pria pour ses amis, pour l'homme qu'elle aimait, pour l'homme à qui elle avait donné sa vie, pour son enfant qui naissait. Elle pria.

- Tu crois peut-être que c'est avec une épée que tu pourras me vaincre petit Potter ?
Un silence pesant régnait dans le parc de la célèbre école.
Harry distinguait devant lui un Voldemort dans toute sa splendeur. Il était heureux, souriant, sur de lui.
- Oui c'est avec cette épée que je vais te tuer, Voldemort !
Un rictus malveillant se dessina sur les lèvres de celui dont tout le monde avait peur.
- Tu es fini, Potter. Fini !
Sans comprendre grâce à quelle force Harry devait cet élan de courage, il courut au devant du danger, derrière lui tous ses amis retenant leur souffle.
Dumbledore n'était pas là, peut-être savait il qu'il n'y avait plus d'espoir, que Voldemort gagnerait.
Pendant qu'il s'apprêtait à brandir son épée, Harry revit toute son existence passer devant ses yeux.
Sa vie insupportable chez les Dursley, sa rencontre avec Hagrid et sa découverte du monde de la magie, sa première année aux côtés de ses deux meilleurs amis, toutes leurs aventures, son premier baiser avec Luna, leur première fois, le mariage de ses meilleurs amis, Lou…
Il priait. Il priait pour qu'elle aille bien, il priait pour qu'un jour elle se réveille et qu'elle redevienne celle qu'elle avait toujours été, sa sœur de cœur.
Harry cria. Une invitation pour toutes ses forces, pour ses parents qui étaient morts à cause de cet être infect, pour Sirius qui s'était sacrifié pour le protéger, pour ses amis qui méritaient de vivre.
Il étendit son bras avec une brutalité proche de la rage, puis…
Son cri se transforma en plainte.
Il n'avait pas touché Voldemort.
Le temps s'était comme arrêté. Même Voldemort n'avait plus sur le visage un message de haine. Tous regardaient l'apparition.
Tous regardaient la victime de l'épée d'Harry qui n'était autre que…
- LOU ! NOOOOOON !
Ces mots n'étaient autres que les siens.
Harry lâcha son épée et s'accroupi au sol, sur lequel Lou était allongé. Elle souriait.
- Qu'as-tu fais ?
Harry souleva la tête pour discerner à travers ses larmes un Voldemort translucide.
Il avait la main posée sur sa poitrine, là où Harry avait touché Lou.
- Que…
La petite main de Lou se posa sur son bras pour répondre à sa question.
- Tu… Ne pouvais le tuer… Qu'en me touchant, moi…
En effet, dans les secondes qui suivirent, l'armée de mangemorts que s'était constitué Voldemort partie en fumée.
Ils avaient tous transplané. Voyant que leur maître se mourrait.
Voldemort observa cette retraite et hurla de rage et de douleur. Essayant de se rapprocher d'Harry, sans succès.
- POURQUOI ?! Rugit-il à l'encontre de Lou, sa femme.
Lou murmura ces quelques mots mais qui furent entendu de tous.
- Tu es né seul, mon amour. Tu as vécu seul. Tu meurs seul.
Son ton était froid, sans sentiments, Lou paraissait satisfaite d'elle.
Harry et ses amis observèrent avec un étonnement non dissimulé le célèbre Voldemort mourir, en pleurant.
- Je t'aimais… Souffla-t-il avant que la mort ne le prenne.


24/11/2007
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