XLOVE59-BOY

le secret du prof.Rogue (part 16)

- Qu’est-ce qui s’est passé, ici ?
Fred et George venaient de descendre les marches du dortoir pour retrouver plus de la moitié des élèves de Gryffondor éveillés.
Seamus Finnigan dormait à moitié par terre et Ginny faisait les cents pas tandis qu’Hermione et Ron racontaient aux jumeaux ce qui s’était passé.
- …Harry est en ce moment avec Lou dans le bureau de Dumbledore et j’espère bien qu’ils vont trouver ce qu’elle a.
Ginny s’arrêta tout à coup de marcher et regarda Ron et Hermione avec un regard suspicieux.
- Vous vous êtes rendu compte au même moment que quelqu’un était réveillé ? C’est dingue pour quelqu’un comme toi, Ron, qui a le sommeil lourd !
Le concerné sembla subitement intéressé par la couleur du fauteuil en cuir sur lequel il était assis et Hermione rougit violemment tout en essayant de cacher sa gêne.
Seamus, qui était jusqu’à présent dans les bras de Morphée, se releva en panique et se plaça devant Ron.
- Maintenant ça me revient ! Il me semblait bien avoir vu Hermione entrer dans notre dortoir. Mais à ce moment-là je pensais rêver…
Fred explosa de rire tandis que George souriait bêtement au couple qui ne savait plus du tout où se mettre.
- Dois-je comprendre que toi et Hermione vous avez franchis le cap ?
Ron se jeta furieusement sur son frère pendant que Fred riait de plus belle devant la mine cramoisie de Hermione qui, apparemment, aurait préférée se trouver n’importe où plutôt qu’ici.
S’ensuivit un long silence où on entendait plus que le bruit étouffé du combat entre George et Ron.
Seamus reprit la parole, se rendant soudain compte d’autre chose.
- Vous allez quand même pas me dire que vous l’avez fais alors qu’on dormait à côté ?
S’en était trop pour Hermione qui laissa les larmes couler sur ses joues.
Ron s’en rendit compte et tenta un geste réconfortant vers celle-ci, qui n’eût pourtant pas l’effet escompté.
Elle le repoussa et partit en courant dans le dortoir des filles. Ron voulant la suivre glissa sur les escaliers qui s’étaient auparavant transformés en un toboggan très glissant à la vue d’un intrus.
- Aïe ! J’avais complètement oublié ce fichu enchantement !
Il rejoignit ses frères et Seamus, plein de hargne, pour donner des explications.
- Premièrement, oui j’avoue qu’Hermione est venue me rejoindre cette nuit mais je peux t’assurer, Seamus, que nous n’avons rien fait de répréhensible.
Puis, se tournant vers ses frères, il lança d’un ton autoritaire.
- Et deuxièmement, Hermione et moi n’avons encore rien fait ensemble ! En tout cas… Pas ce que vous croyez. Alors lâchez-nous avec ça !
- Très bien , très bien petit frère. Nous on trouvait ça cool. En plus, on aurait pu le dire à maman…
- … Surtout pas !
Des rires fusèrent de tous les côtés dans la salle commune tandis que Ron s’époumonait contre ses frères.
Pendant ce temps-là, de l’autre côté du château, Harry et Dumbledore essayaient tant bien que mal de calmer une Lou qui avait complètement perdu le contrôle d’elle-même.
Harry vit avec effarement des objets de valeurs voler en travers de la pièce par le simple fait que Lou soit en colère. Elle démontrait à cet instant quelle était l’étendue de son pouvoir.
- Professeur, cria Harry, il faut faire quelque chose et vite. Dans moins de 10 minutes je ne suis pas sûr qu’il restera grand chose de votre bureau !
Dumbledore restait pourtant étrangement calme et observait Lou se débattre et hurler.
- Je te l’ai déjà dit, Harry. Mon bureau est, de toutes façons, beaucoup trop encombré d’objets futiles.
Harry ne prit même pas la peine de relever la remarque de Dumbledore. Il avait apprit avec le temps combien les attitudes du directeur étaient parfois troublantes.
Lou avait prit conscience de ses pouvoirs et envoyait tout ce qu’elle trouvait sur son passage vers Voldemort qui ne semblait pas du tout touché par ses assauts. Il en riait, au contraire.
- Tu vois ce que tu peux faire par la seule force de ton esprit ? Tu n’imagines même pas ce que tu pourrais accomplir. Ne me force pas à te faire du mal, ou à faire du mal aux gens à qui tu tiens !
Lou arrêta brusquement d’envoyer les meubles vers Voldemort pour tomber épuiser contre le sol.
- Je vous empêcherais de leur faire du mal, lui murmura t’elle.
Il était à présent sur elle et caressa ses lèvres des siennes.
- Tu ne pourras pas m’échapper, Lou. Pourquoi me combats-tu alors que tu pourrais tout simplement te ranger à mes côtés ?
Le fait de sentir les caresses de ce monstre sur elle lui rappela la triste vérité qui était qu’elle désirait ardemment Voldemort.
Harry avait encore plus peur du calme de Lou que du fracas des objets contre les murs du bureau.
Lou était étendue par terre et gémissait de terreur à cause d’une chose qu’Harry n’arrivait pas à discerner.
Dumbledore, remarquant que Lou ne pouvait plus les tuer par accident, s’approcha d’un des seuls portraits qui avait été assez courageux pour rester dans son cadre.
- C’est une urgence. Allez chercher le professeur Rogue !
Harry se retourna soudainement en entendant le prénom de son ancien professeur de potion et ravala sa hargne. Après tout, si il réussissait à la sauver, il oublierait pour un temps le fait qu’il ne soit qu’un pervers.
Bien loin de Poudlard, dans une vieille ruelle désaffectée de Londres, Severus marchait d’un pas lourd vers son appartement de fortune. Il habitait dans cet endroit depuis qu’il avait quitté de force Poudlard.
Il avait passé la première semaine à se rendre aux Trois Balais et à boire du Whisky Pur Feu jusqu’à s’en rendre malade. Il était d’ailleurs devenu très ami avec Tom, le barman, qui avait tout de suite deviné que son problème était lié à une femme. Sans lui révéler l’existence de Lou, Severus avait avoué (certainement sous l’influence de surabondance d’alcool) qu’il était amoureux d’une jeune femme avec qui il n’avait pas le droit d’être à cause de leurs trop grandes différences.
Le fait que Severus ne soit plus célibataire avait d’ailleurs fait le tour du bar le soir même. Tom n’était pas très discrets question confidences.
Severus ouvrit la porte d’un coup de baguette et entra dans le living-room. Les bougies s’allumèrent également d’un coup de baguette de Severus qui s’affala sur le fauteuil miteux qui était l’une des seules décorations de la pièce.
- Lou… Murmura t’il.
Jours et nuits il rêvait d’elle. Il avait essayé de persuader Dumbledore pour qu’il puisse au moins lui envoyer des hiboux de temps en temps, sans résultats.
Il ne savait pas comment elle allait. Peut-être Lou l’avait-elle oublié pour un autre petit ami de son âge et…
Severus grogna et se ressaisit. Il avait grand besoin d’un autre verre de Whisky Pur Feu !
- Urgence dans le bureau du professeur Dumbledore. Rejoignez-le immédiatement !
Severus fit tomber son verre qui se fracassa sur le carrelage de la cuisine.
Le sorcier, célèbre pour son don des potions, se rua vers la cheminée où il prit de la poudre de cheminette pour énoncer à claire et haute voix : « Poudlard ».
Il atterrit quelques secondes plus tard dans le bureau du directeur des lieux qui ressemblait à présent à un champ de bataille.
Severus eût à peine le temps de s’approcher de Dumbledore pour lui demander ce qu’il se passait qu’il vit avec effroi Lou, allongée à même le sol, gémissante et parcourue de sanglots frénétiques.
Sans faire attention aux 2 personnes qui les observaient , Severus s’élança vers le corps frissonnant de Lou. Il vit avec effarement que ses cheveux étaient noirs et que la couleur pure de ses yeux qu’il ne se lassait jamais d’admirer avait prit une teinte sombre. Elle ne semblait pas le voir et se débattait contre un agresseur invisible.

Lou avait fermé les yeux pour éviter de le voir. Mais elle ne pouvait faire semblant de ne pas entendre sa voix.
- Lou ? C’est moi, mon amour. Lou, est-ce que tu m’entends ?
Cette voix. Elle l’aurait reconnue entre toutes. Severus était au dessus d’elle, les yeux embués par la peur. Voldemort s’était éloigné et la regardait à présent avec un mélange de haine et d’incrédulité.
- Voilà donc ce que tu essayais de me cacher ! Je le tuerais de mes propres mains !
- Non !!!!
Lou s’était relevée brusquement et Severus du la retenir et la reposer doucement sur le sol.
Voldemort se trouvait à côté de Severus et le regardait avec une hargne féroce.
- J’épargnerais sa misérable vie, dit-il enfin, si tu viens me retrouver le jour de la fête.
Lou gémit doucement et su tout de suite ce qu’elle répondrait. Elle ne voulait pas qu’il touche à une mèche de ses cheveux.
- D’accord, dit-elle dans un souffle, je ferais ce que vous voudrez.
Voldemort éclata de rire et disparut de la pièce aussi rapidement qu’un battement d’ailes.
Lou put enfin se détendre et prit enfin conscience de la main de Severus posée contre sa joue qui lui essuyait les larmes chaudes qui lui brûlaient le visage.
- Lou ?
Ses cheveux et ses yeux reprirent leurs couleurs d’origines et Severus souffla d’apaisement. Elle s’était calmée.
- Severus… Où étais-tu ? Tu m’as tellement manqué…
Mais Lou ne put finir sa phrase puisqu’elle sombrait déjà dans les abîmes de l’inconscience.
Elle sentait des courbatures sur chaque parcelle de son corps mais s’obligea à se lever pour comprendre la dispute qui se tramait dans la pièce à côté.
Elle s’approcha de la porte en bois et y colla l’oreille. Elle avait toujours détesté cette manie chez ses camarades de l’orphelinat mais la tentation était beaucoup trop grande.
- …Severus, calmez-vous. Nous avons réussi à la calmer et nous savons à présent qu’elle est hors de danger.
- J’AI réussis à la calmer ! Et nous ne savons toujours pas ce qui l’a mis dans cet état !
- Mon ami, Lou étant réveillée, je suis certain qu’elle va nous expliquer le pourquoi du comment.
Lou eût à peine le temps de s’éloigner de la porte qu’elle s’ouvrait déjà sur un Severus plus qu’en colère. Il se radoucit pourtant immédiatement par le simple fait de la voir.
Elle ne savait pas très bien comment se comporter. Devait-elle rester de marbre et faire comme si il n’existait pas ou pouvait-elle laisser libre cours à ses sentiments.
Si cela n’avait tenu qu’à elle, Lou aurait déjà plongée dans ses bras protecteurs et se serait laissée bercer par le son de sa voix si apaisante.
- Lou… Dit-il enfin. Tu te sens mieux ?
Elle sourit à cette phrase banale qui marquait bien le trouble dans lequel ils se trouvaient.
- Oui, je vais mieux.
- Entrez, Lou.
La voix forte de Dumbledore se fit entendre et Lou consentit à entrer.
Elle était plus belle encore que dans ses souvenirs. Elle paraissait fatiguée mais il avait été transporté de joie de lire le bonheur dans ses yeux quand elle avait croisé son regard.
Il fut soulagé de voir qu’elle ne portait aucune trace de son délire étrange de la nuit. Elle s’avança dans la salle et alla s’asseoir sur une des chaises.
- Où sont Harry et les autres ?
- Tes amis vont bien. Ils sont en classes et tu pourras aller les rejoindre après que nous t’ayons parlé.
Le fait que Dumbledore soit dans la pièce la mettait mal à l’aise. Ne pouvait-il pas les laisser discuter seuls à seuls ?
- Que voulez-vous de moi ?
- J’ai des questions à te poser au sujet de cette nuit…
- … Je n’ai aucune intention de vous en parler !
Lou avait dit cela soudainement et se demanda si elle n’avait pas été trop loin.
-… Je n’en parlerais qu’à Severus, dit-elle tout bas.
Dumbledore fronça les sourcils mais, au grand étonnement de Lou, parut satisfait.
- Tant que tu en parles à quelqu’un, je m’en accommoderais. Je vous laisse, donc.
Lou allait s’élancer vers Severus quand…
- N’oubliez pas, mon ami, que votre départ est prévu dans une heure environ.
Puis, il referma doucement la porte comme pour laisser le temps à Lou de comprendre ses paroles.
- Tu ne reviens pas vraiment alors, souffla t’elle à Severus.
Ses yeux la piquaient, mais elle n’avait pas envie de pleurer. Pas à cause de lui !
- Dumbledore ne m’a fait revenir cette nuit seulement parce que j’étais la dernière solution pour t’aider. Il ne l’aurait pas fait si il avait eu le choix.
Lou déglutit difficilement et observa Severus. Il paraissait fatigué et une barbe de 3 jours ombrait ses joues. Jamais il n’avait été aussi désirable.
- Si tu savais comme tu m’as manqué, dit-il enfin pour rompre le silence en la prenant dans ses bras.
Il embrassa ses cheveux et sentit le parfum fruité que Lou mettait habituellement, souvenir d’une période de mensonges où il ne s’était jamais senti aussi bien de sa vie.
Il l’embrassa enfin avec ferveur et caressa ses joues mouillées de larmes qu’elle avait laissé couler par inadvertance.
Mais ils leur fallaient à présent avoir une conversation des plus importantes.
- Dis-moi qu’elle est la chose qui t’as fait cela, Lou.
Un silence complet avait envahi la pièce et Lou n’osait pas croiser le regard de Severus. Elle avait tellement peur de lui dire la vérité. Peur de lui faire du mal.
Severus senti qu’elle était mal à l’aise et lui caressa le dos pour la rassurer.
- De quoi as-tu peur ?
- De te faire du mal, répondit Lou après quelques instants d’hésitations.
Severus écarquilla les yeux fronça les sourcils. C’était l’air qu’il prenait quand il était songeur et Lou aimait les petites rides qui se dessinaient sur son front.
- Je ne comprends pas. Pourquoi me ferais-tu du mal ? C’était toi qui étais attaquée cette nuit.
Lou s’écarta de lui et tourna en rond pendant quelques minutes. Ils avaient toujours été honnêtes l’un envers l’autre et Lou se devait de lui dire la vérité.
- Ce n’était pas la première fois qu’il venait à moi…
- … de qui parles-tu ? Tu as vu son visage ?
- Oui.
Severus se rapprocha vivement d’elle et la secoua par les épaules.
- Dis-moi qui il est ! Dis le moi !
- C’est… C’est…
Quelle serait sa réaction ? Se mettrait-il en danger en sachant la vérité ?
- Promet-moi d’abord que tu ne feras rien pour le retrouver !
- Quoi ? Mais…
- … Promet-moi !
Severus soupira bruyamment et hocha la tête en signe d’acquiescement.
- Je veux te l’entendre dire de vive voix.
- Mais enfin, Lou…
- … Je t’en prie !
Lou était devenue rouge de colère. Pour rien au monde elle ne le laisserait risquer sa vie. Elle l’aimait trop pour cela.
- Promet-moi, dit-elle, le ton de sa voix radoucit.
- Très bien, fit Severus résigné, je te le promet.
Lou se détendit et prit la main de Severus dans la sienne pour la poser sur sa joue.
- Avant de tout te dire, je voudrais que tu saches que je n’ai jamais aimé que toi.
Des larmes coulèrent sur ses joues tandis que Severus lui prenait le menton pour qu’elle le regarde dans les yeux.
- Si jamais tu avais eu l’audace d’en douter, je peux te répondre que moi aussi je n’ai jamais cessé de t’aimer !
Il prit ses lèvres avec douceur pour lui montrer que ses paroles étaient fondées.
Ils ne rêvaient tous deux que de cela depuis des semaines et Lou en fut parcourue de frissons de plaisir.
Pour Severus, si il s’était écouté il lui aurait fait l’amour là, dans cette pièce. Mais Lou s’écarta de lui. Elle savait à quoi il pensait, elle en avait aussi terriblement envie. Mais il fallait tout d’abord qu’il sache.
- Severus. Je voudrais que tu pratiques l’occlumancie sur moi.
- Pourquoi ?
- Parce qu’au moins il n’y aura plus de secrets entre nous et qu’il y a des choses qui sont difficiles à dire. Je préfère que tu le voies.
- Ce serait comme un viol, Lou.
- Severus, tu es la seule personne à me connaître réellement telle que je suis. Le fait que tu pénètres dans mes pensées ne sera pas différent de lorsque tu entres en moi. Je t’en prie, Severus.
Sous le regard suppliant de Lou, celui-ci s’exécuta et mit ses deux mains de chaque côté du visage de Lou.
- Regardes-moi.
Lou se sentit tomber dans un rêve et revit avec consternation tout ce qui s’était passé depuis le départ de Severus. De ses entraînements de danse, en passant par sa soirée bien arrosée avec les jumeaux Weasley, pour finir par ses rêves qui la hantaient.
Severus voyait avec horreur un Voldemort jeune qui tentait de séduire une Lou qui sombrait peu à peu dans la folie. Mais ce qui lui fit le plus mal ce fut de comprendre que Lou désirait Voldemort et qu’elle répondait à ses baisers avec fièvre. Comme elle répondait aux siens.
Il su que Voldemort lui avait fait promettre de le retrouver le soir de la fête et que Lou avait été obligée de dire oui pour le protéger, lui.
Il retrouva peu à peu ses esprits et remarqua qu’il était revenu dans la pièce adjacente à l’infirmerie et qu’il était de nouveau seul avec une Lou qui semblait avoir peur de sa réaction.
Il n’osait pas la regarder. La jalousie lui brûlait les entrailles et avait marqué au fer rouge dans ses yeux une fureur telle qu’il n’en avait jamais ressentie.
C’était comme-ci elle lui avait été infidèle. Il n’arrivait pas à se sortir de la tête les sentiments que Lou ressentait envers le mage noir. Comment était-ce possible ? Même si elle ne s’était peut-être pas rendu compte que Voldemort pouvait faire d’elle ce qu’il voulait à présent.
- … Severus ?
Lou le ramena soudain à la réalité et lui posa doucement la main sur son bras qu’il retourna sans ménagement. La marque des ténèbres était toujours là et lui rappelait encore plus fort sa jalousie.
- Cette marque est différente de celle des autres mangemorts, dit-il sur un ton qu’il espérait neutre. C’est sûrement grâce à cela que Voldemort a pu entrer en contact avec toi sans que personne n’en sache rien…
- … Severus, je…
- … Comment as-tu pu faire cela ? Hurla t’il enfin. Comment peux-tu ressentir de telles abominations envers ce monstre ?
- Severus. Je n’ai jamais...
Il la fit taire de son index posé sur ses lèvres. Jamais il n’avait autant souffert. Jamais il ne s’était senti aussi trahi. Elle disait qu’elle l’aimait. Mais il en doutait à présent même si il avait eu la preuve du contraire en entrant dans sa tête.
Ses yeux brillaient mais il se refusait à laisser couler ne serait-ce qu’une seule larme.
- Tu m’as trompé.
Il avait dit cela sur le ton de la résignation et Lou en hurla de désespoir. Elle se jeta à ses pieds pour l’empêcher de partir.
Severus la souleva sans ménagement dans ses bras et l’embrassa sauvagement. Ses lèvres étaient dures et cruelles mais jamais Lou n’avait ressenti une telle excitation.
- Dis-moi qu’il ne t’a jamais embrassé comme je le fais ! Dis que tu as envie de moi. Dis-le !
- Oui… J’ai envie de toi…
Harry aperçut le professeur Dumbledore qui retournait prendre sa place à la table des professeurs et en déduisit que Lou devait discutait avec Rogue. Il n’aimait pas vraiment cette vision des choses, mais après s’être aperçu la nuit dernière que Rogue tenait énormément à la jeune fille, Harry avait décidé de lui donner une chance.
- Harry ? Tu ne manges pas ?
L’intéressé se tourna vers son meilleur ami qui essayait tant bien que mal de faire la conversation à table.
Entre les jumeaux qui étaient étonnement silencieux puisqu’ils étaient très inquiets pour leur amie, et Hermione qui ne parlait plus à Ron, la bonne humeur n’était pas à la fête.
- J’étais en train de penser à Lou. Dumbledore m’a dit de ne pas m’en faire et qu’elle était guérie. Mais ça n’explique toujours pas ce qui lui est arrivé.
- Ne t’inquiète pas, Harry. Lou nous le dira elle-même quand elle sera de nouveau en forme.
Hermione avait enfin décidé de sortir de sa torpeur mais faisait exprès de ne pas regarder Ron.
Celui-ci s’en étant rendu compte, prit l’air renfrogné et se leva subitement.
- Excuse-moi, Hermione. Je ne sais vraiment pas ce que je t’ai fais, et je n’ai aucune intention de jouer aux chats et à la souris avec toi ! A plus tard, Harry.
Hermione lança un regard sévère à Harry, d’un air de dire « S’il te plaît, ne te mêle pas de ça ».
Celui-ci préféra éviter les embrouilles et continua à manger tranquillement, tout en se demandant ce que faisait Lou à cet instant précis.
Une robe de sorcière gisait à terre et on entendait que les souffles saccadés des deux amants qui venaient de faire l’amour comme jamais ils ne l’avaient fais avant.
Severus avait toujours été très doux avec Lou. Il avait toujours vu en elle une frêle jeune fille qu’il n’avait aucun droit d’aimer.
Mais cette fois-ci, il avait été brutal. Aveuglé par sa colère, il n’avait eu recours à aucun préliminaire et avait fais Lou sienne avec une brutalité qui aurait du déplaire à celle-ci.
Pourtant, elle se sentait bien. Certainement parce qu’elle ne se sentait réellement en vie que lorsqu’il était en elle. Il lui démontrait alors la force de son amour.
Severus savait qu’il avait du lui faire mal et était gonflé de remords. La colère et la jalousie l’avaient transformé.
Il prit Lou dans ses bras et l’embrassa doucement cette fois-ci, comme pour se faire pardonner.
Pour Lou, il l’était déjà.
- Je suis désolé. Je…
Mais Lou continuait à l’embrasser sans le laisser continuer. Elle avait trop besoin de lui. Elle savait qu’il partirait dans quelques minutes et son départ serait encore plus terrible pour elle.
Il lui refit l’amour. Mais cette fois-ci, ils prirent tout leur temps pour atteindre une plénitude que Lou n’avait encore jamais ressentie jusque-là. Elle savait qu’il ne lui en voulait pas pour ce qu’il avait vu. Qu’il l’aimait encore et Lou en fut rassurée.
- Quand reviendras-tu ?
- Je ne sais pas trop. Je pense que je serais là le soir de la fête. Mais il faut que tu me promettes de ne pas aller le retrouver.
- C’est impossible, Severus. Il te tuerait sans cela.
- Je sais me défendre.
Lou souffla. C’était un dialogue non fondé qui n’aboutirait à rien.
Severus l’enlaça tendrement pour finir par déposer un léger baiser sur ses lèvres déjà meurtries par ceux qu’ils avaient échangés quelques minutes plus tôt.
- Fais attention à toi.
Puis, il repartit. Mais Lou n’était pas inquiète. Elle savait qu’elle le reverrait dans moins de deux semaines.
Son retour parmi ses camarades fut accompagné de fanfares et de bombabouses lancées sur des serpentards.
Elle se fit enlacer par les frères jumeaux Weasley à qui elle donna un baiser sur la joue à chacun, ce qui les fit rougir de plaisir devant un Ron prit d’un fou rire de voir pour la première fois ses frères gênés.
Elle sourit à Harry, Ron et Hermione et s’éloigna avec eux pour leur raconter ce qui lui été arrivé. Elle eu du mal à parler de Voldemort et de l’emprise qu’il avait sur elle, mais Lou avait décidé de raconter toute la vérité à ses amis.
Leurs réactions furent celles qu’elle avait prévu. Harry l’enlaça et lui dit qu’il la protègerait, quoi qu’il arrive. Ron ouvrit de grands yeux et semblait effrayé, puis Hermione annonça à clair et haute voix qu’elle ferait des recherches à la bibliothèque pour voir ce qu’elle pouvait trouver sur l’hypnose et sur les marques.
Lou remarqua, à sa grande consternation, que Hermione et Ron s’évitaient. Quand elle demanda pourquoi aux autres. Elle n’eût que des réponses évasives.
- Elle est partit en courant quand on a laissé entrevoir qu’ils auraient pu franchir le cap tous les deux, fit Fred avec un clin d’œil.
- Je comprends. Elle doit être un peu gênée, voilà tout. Je vais aller la voir.
Mais avant qu’elle puisse partit, les jumeaux la rattrapèrent pour lui demander si elle viendrait s’entraîner.
- Mais bien sûr, mes cocos !
Elle adorait leur donner d’horribles surnoms pour les faire râler.
- Je pense même amener une petite nouvelle… Je vous rejoins plus tard.

Lou trouva Hermione, assise sur un coussin, une multitude de bouquins à côté d’elle.
- Hermione ? Je peux te parler ?
- Oui.
Lou trouva Hermione songeuse et ses yeux étaient rougis. Elle venait juste de pleurer.
- C’est à cause de ce que Fred et George ont dis que tu ne veux plus parler à Ron ?
- Je…
- Dis-moi pourquoi tu te sens si gênée ?
Hermione semblait peser le pour et le contre, puis se dit que, après tout, sa meilleure amie saurait lui répondre.
- J’y avais déjà songeait en fait…
- A faire l’amour avec Ron ?
- Chut !!!!
Hermione jeta un sort d’assourdissement pour que personne d’autre qu’elles deux ne puisse entendre leur conversation.
- On dort déjà ensemble parfois. Et il me l’a déjà demandé, mais…
- Mais quoi ?
- J’ai peur.
Lou fut soulagée. Finalement, ça n’était pas si grave que ça.
- Ecoute, Hermione. Ça fait mal deux petites secondes et après…
- … Je sais déjà tout ça ! Répondit-elle avec humeur. Ce n’est pas de cela que je parlais.
Lou tourna la tête comme pour lui dire qu’elle était tout ouïe.
- J’ai peur qu’il me voit… Nue.
- Quoi ?
- Je me trouve affreuse.
Si la situation n’avait pas été aussi importante, Lou aurait éclatée de rire. Hermione se trouvait moche ?
- J’espère que tu plaisantes !
- Pas le moins du monde.
- Ron t’as déjà dis qu’il te trouvait affreuse ?
- Non, mais…
- … Hermione ! Regarde-moi ! Tu as un corps qui ferait pâlir beaucoup de filles de cette école.
- Tu dis ça juste parce que tu es mon amie.
Lou souffla mais une idée avait déjà germé dans sa tête.
- Je sais déjà comment tu vas savoir que tu as un corps divin !
- Comment ?
- Ah-ah ! Suis-moi et tu sauras !
L’idée de Lou était brillante et elle songea qu’elle pouvait faire participer d’autres filles que Hermione. Elle invita donc Luna et Ginny à sa réunion.
Le jour de la fête, tous les élèves mâles de Poudlard et les autres sorciers qui viendraient assister au spectacle, seraient impressionnés et hypnotisés.
Quand les jumeaux découvrirent son idée, ils étaient choqués mais en même temps admiratifs.
- Mais attention ! Je vous préviens, pas un mot à qui que ce soit. Et surtout pas à Ron ou à Harry.
- Tu peux compter sur nous ! Fit George en souriant. Tu es vraiment brillante Lou.
Elle était non seulement brillante mais de plus, plus le jour de la fête approchait et plus elle se sentait bien et heureuse. Elle pourrait revoir Severus et cette soirée s’annonçait absolument époustouflante.
La veille de la fête arriva aussi vite que l’avait prévu Lou et l’ambiance de Poudlard n’en était que plus joyeuse.
Les jumeaux étaient débordés, Dumbledore leur avait fait installer un bureau spécial, et il n’était pas rare de croiser de nombreux sorciers célèbres qui avaient décidé de venir pour la soirée.
Ginny avait croisé avec enthousiasme les Bizzar’s Sisters, qui étaient son groupe fétiche, et avait réussi avec succès de persuader ses frères de la laisser chanter avec le groupe le temps d’une de leurs chansons.
Des visites à Prés-Au-Lard avaient désormais été prévues tous les jours, depuis une semaine, pour que les artistes puissent choisir leurs costumes et que les invités fassent également les boutiques.
Certains élèves, et même certains professeurs fatigués des préparatifs, auraient espérés finir plus tôt les cours mais le professeur McGonnagal avait été très claire à ce sujet.
- Nous vous ferons cours jusqu’au bout. Ce que vous apprenez au cours de votre 6ème année est capital pour vos ASPIC !
Son annonce fut suivie de sifflements de déception.
- Ceci est mon dernier mot ! Et Finnigan, arrêtez de siffler je vous prie. Je n’ai pas eu l’impression que les Weasley préparent un spectacle de sifflements d’oiseaux !
Les 5ème années ayant finis leurs examens, Ginny et Luna pouvaient aisément passer leur temps libre à se placer derrière les fenêtres des salles de classes et à faire enrager Harry, Ron, Hermione et Lou qui devaient subir les cours assommants du professeur Binns.
Ron et Harry se demandaient bien souvent pourquoi Lou, Luna, Hermione et Ginny restaient tout le temps ensemble, semblants préparer quelque chose qu’ils ne comprenaient pas.
Harry avait bien essayé de faire parler Luna mais celle-ci lui avait répondu en riant qu’il n’obtiendrait rien d’elle.
Hermione ne s’approchant plus de Ron, l’intéressé ne pouvait pas lui demander ce que voulaient dire tous leurs silences et leurs chuchoteries incessantes.
D’autant que sa dispute avec Hermione était venue aux oreilles de Lavande Brown qui essayait tant bien que mal de prendre sa place dans le cœur de Ron.
- Allons, Ron, disait-elle. Tu ne vas quand même pas aller à la fête tout seul. De toutes façons, elle ne te méritait pas !
Ron avait beau la repousser, Lavande n’en demeurait pas moins très belle et c’était par amour pour Hermione qu’il ne cédait pas à ses suppliques.
Lou avait d’ailleurs remarqué les manœuvres de Lavande et essayait de mettre en garde Hermione.
- Pourquoi ne vas-tu pas le voir ? Tu ne vois pas qu’il souffre de ton silence ? Et cette Lavande qui lui tourne autour !
- Je ne retournerais avec lui que le soir de la fête ! Je veux qu’il me voit réellement ! Seulement après cela, je serais sûre. Et tu as raison, Lavande est vraiment énervante !
Mais l’attirance de Lavande pour Ron n’était pas si étrange que cela finalement. On voyait, à l’occasion de la fête, des groupes de filles rirent comme des bécasses dés qu’un garçon avait le malheur de passer près d’elles. C’était le temps de trouver des cavaliers et les jeunes filles de Poudlard imaginaient toutes sortes de stratagèmes pour arriver à leurs fins.
Les professeurs avaient d’ailleurs dus réprimander sèchement certaines de leurs élèves pour leurs conduites un peu trop extravagantes.
Cho Chang et les autres filles qui représentaient les mannequins pour la fête se pavanaient dans Poudlard comme si elles étaient les reines de la terre.
Luna avait regardé d’un mauvais oeil Cho s’approcher de Harry mais Ginny était arrivée à la rescousse de son amie et avait soufflé à l’aide de sa baguette un tel vent que la jupe de Cho se releva complètement, ce qui eu pour effet la totale hilarité de toutes les personnes présentes.
Lou avait beaucoup ri de la mésaventure de Cho Chang et appela ses amies pour une autre de leurs réunions secrètes qui se passaient dans la salle sur demande.
- Les filles, je suis allée chercher nos tenues pour demain soir !
Elles avaient toutes hâte de découvrir de quoi elles seraient habillées pour la surprise et Hermione écarquilla les yeux quand elle sortit du sac une tenue vestimentaire sertie de rouge et de noir.
- Lou… Dis-moi que cette chose est celle que je mettrais en dessous de mon vrai costume.
Lou était aux anges devant les mines déconfites et rougies de ses amies.
- Absolument pas ! Allez les essayer, il faut être sur qu’elles vous vont bien.
Ginny et Luna étaient à présent très excitée à l’idée de ce qui allait se passer le lendemain, mais Hermione se tenait toujours débout, les yeux grands ouverts sur un des accessoires qui l’aiderait sûrement à approfondir sa relation avec Ron.
- Nous… Nous porterons cela devant tout le monde ?
- Oui, répondit Lou le sourire aux lèvres. Ron n’aura d’yeux que pour toi ! Mais regardes, j’ai pensé à tout !
Lou mit la main dans le sac de costumes et en sortit un loup noir.
Elle lança un regard de conspiratrice à Hermione qui se sentit soudain beaucoup mieux.
- on ne verra pas nos visages ? Dieu soit loué !
- En tout cas, pas au début. On les enlèvera au milieu du numéro.
Hermione trouva cette idée très bonne et accepta enfin de mettre sa tenue.
Lou poussa un soupir de soulagement. Tout se passait comme prévu. Le lendemain soir serait une des soirées les plus merveilleuses qu’aura connu Poudlard.
Assit sur un petit muré du village de Prés Au Lard, le jeune homme regardait, non sans sourire, une cinquantaine de sorciers préparer la scène pour le lendemain.
Il y avait près de 100 tables pour accueillir tous les invités et on avait même amené un dragon pour l’occasion.
Celui qu’on appelait auparavant Tom Jedusor ferma les yeux et imagina, en souriant, la future scène qui se déroulerait entre lui et Lou Ctésias. Il avait assez attendu. Elle lui avait promis de venir et il savait qu’elle tiendrait sa promesse.
Non pas parce qu’elle avait peur pour la sécurité de son cher Rogue, comme elle essayait de s’en persuader, mais tout simplement parce qu’elle avait également envie d’être à lui. Il savait à présent qu’elle n’était plus vierge. Ce traître avait profité d’elle. Mais Voldemort s’en fichait à présent. Ce qu’il voulait, c’était elle et rien d’autre. Et il savait comment obtenir ses pouvoirs.
Le jeun homme aux traits fins et d’une beauté à coupé le souffle éclata d’un rire lugubre et se releva. Oui, il allait gagner. Il l’aurait elle, il aurait ses pouvoirs, et il tuerait Harry Potter.
Jamais il n’avait été aussi sûr de sa victoire. Bien plus tard, quand tout ce joli monde de sorciers lui appartiendrait totalement, il la ferait reine. Il savait qu’elle l’aimait, il n’en avait aucun doute.
Il ferait disparaître cette part de bonté en elle pour qu’il ne reste plus que son terrible pouvoir et son amour pour lui.
- Oui, Lord Voldemort vaincra.
Severus approcha de l’endroit où se déroulait la fête et sourit malgré lui. Il avait rarement vu quelque chose d’aussi beau.
Les spectacles n’avaient pas encore commencé mais les jumeaux Weasley avaient fait une distribution gratuite de feux d’artifices magiques qui ne cessaient d’envahir le ciel.
Les frères Crivey avaient même réussis, avec l’aide de Fred et George, à créer un Harry Potter flamboyant sur son éclair de feu. Il volait dans le ciel de manière perpétuelle, sa cicatrice en forme d’éclair, étincelante comme les étoiles qui avaient l’air de s’être données rendez-vous pour ce soir si exceptionnel.
Severus chercha des yeux la personne pour laquelle il était venu mais ne la trouva pas. Son cœur ne fit qu’un bond dans sa poitrine. Et si jamais elle était déjà allée le retrouver ? Non, la fête ne faisait que commencer. Et de toutes façons, Dumbledore avait placé tout autour du périmètre des Aurors d’élites. Jamais Voldemort ne pourrait passer. Et si il essayait, Severus serait là pour l’accueillir !
Un murmure d’excitation emplit soudain l’assemblée et Severus observa Fred et George commencer leurs discours.
Il n’avait jamais vu autant de monde à Poudlard. Bien que les cours aient stoppé la veille, aucun élève ne manquait à l’appel. Tous avaient voulu venir à la fête ainsi que tous les habitants de Près-Au-Lard.
En ces temps obscurs, toutes les distractions étaient bonnes à prendre.
Pour la première fois de sa vie, et même si il avait du arrêter d’enseigner, Severus était fier de ses élèves.
Et tout cela, grâce à Lou. C’était à elle qu’il devait d’être devenu un homme. Avant sa venue, il n’était que l’ombre de lui-même.
Qu’aurait-il fait sans elle ? Lou était bel et bien son ange gardien. A lui, mais également à tous les sorciers. Tant de poids pesait sur ses épaules !
Son courage était immense pour une jeune fille de son âge. Il était fier d’être aimé par une telle personne. Et c’était pour cela qu’il la protègerait coûte que coûte contre celui qui était à l’origine de tous leurs malheurs.
Severus se leva en entendant les premiers sons de la musique et décida de s’approcher afin de mieux voir le spectacle.
Il avait très envie de voir Lou danser sur scène. Les invités n’en reviendraient pas. Lou était une déesse et tout le monde à Poudlard s’en était aperçu. Mais elle n’avait offert son corps et son cœur qu’à lui…
En y repensant, les lèvres de Severus s’étirèrent pour former un large sourire.
Comme il l’aimait.

-… Je vous demande d’applaudir bien fort nos superbes mannequins qui défileront durant tout le spectacle !
Pendant que Fred et George s’évertuaient à présenter l’équipe de la fête, Lou passa la tête furtivement en dehors de la tente où elle se préparait avec les autres filles.
Elle cherchait la présence de Voldemort. Et son absence la perturbait. Cela ne lui disait rien qui vaille.
- Lou !!!!
La personne concernée se retourna et éclata de rire devant l’air blafard de Hermione.
- Oui ?
- Je… J’abandonne… J’en suis incapable !
Lou lança un coup d’œil vers Luna et Ginny avant de s’approcher d’une Hermione complètement morte de peur.
- Ecoutes-moi bien. Tiens-toi droite. Rentre le ventre. Sors les fesses et une chose très importante : Respire à fond !
- Mais…
- … Tout se passera bien, je te le jure.
- Mais…
- … Hermione !
- Oui ?
- Cela fait presque un mois qu’on prépare ce numéro, je sais que tu ne nous lâcheras pas parce que j’ai confiance en toi et je sais aussi que tu as trop envie de montrer à Ron la femme qui se cache derrière ces superbes cheveux en bataille donc…
- … Ils ne sont pas en bataille !!!!
- Pas ce soir en tout cas.
Les filles se regardèrent d’un air complice et éclatèrent de rire.
Lou était fière de son groupe. Elles allaient faire un carton, et jamais personne n’oublierait cette soirée.

Ron, Harry et les autres élèves de Poudlard dansaient sur un son incroyablement vivant et stimulant !!!
Ron tenait dans ses mains une bièraubeurre et s’évertuait à chercher des yeux quelqu’un.
- Je ne la vois pas, Harry. Tu es sûr qu’elle va bien ?
Harry souffla bruyamment pour avoir entendu mille fois cette question.
- Je t’ai déjà dis, Ron, que Hermione était avec Lou, Luna et Ginny. Elles vont nous rejoindre bientôt. Je suppose qu’elles doivent se repoudrer le nez. Ce sont des filles ne l’oublie pas !
- Harry. Je te parle de Hermione. Hermione ne se repoudre pas le nez ! Et puis… C’est fou comme elle me manque. J’ai envie de…
- … Ron ! Ria Harry. Gardes tes envies au sujet de Hermione pour toi, s’il te plaît !
La musique s’arrêta et le groupe fut applaudit par un tonnerre d’applaudissement. Ron fit d’ailleurs tomber un peu de bièreaubeurre sur Harry en tapant trop fort des mains.
- Ron ! Fais attention un peu !
- … Harry !! Regarde ça !
Un silence étrange avait envahit le parc et Fred et George montèrent sur la scène avec un grand sourire.
- Bien ! Le temps est venu pour nous de vous présenter l’un des groupes qui dansera et chantera plusieurs fois pour vous ce soir. Ce groupe est assez spécial et commencera avec un duo de danse flamenco avec comme accompagnement le chanteur Juanes !!!!!!!!!!!!!!
Des hurlements de jeunes filles éclatèrent le silence qui jusqu’à présent avait envahi l’assemblée et la scène se couvrit d’une lumière rouge et or.
- Regarde Harry ! Il y a une danseuse et un danseur !
La danseuse portait une belle robe rouge avec un magnifique décolleté et la robe était fendue jusqu’au niveau de sa cuisse, montrant la pureté d’une peau laiteuse.
- Ron ?
Harry remarqué le regard brûlant de son meilleur et fronça les sourcils. Hermione était tout de même sa meilleure amie et Ron semblait l’oublier pour une simple danseuse, très belle il était vrai, mais Hermione était, elle aussi, jolie.
La danseuse parée de rouge fut rejointe par un danseur au costume serré noire. Son corps était mince et ses gestes quelques peu féminins firent rire plusieurs personne de l’assistance.
Leurs visages restaient dans l’ombre tandis que la musique commençait et que le chanteur commençait doucement sa rengaine.

« Tengo la camisa negra
hoy mi amor esta de luto

Hoy tengo en el alma una pena
y es por culpa de tu embrujo »

Les danseurs suivaient le rythme de la chanson à merveille et Harry vit avec surprise des couples se mettre à danser dans le public. Des vieux comme des jeunes.
La musique était entraînante et le couple dansait vraiment très bien.
Soudain, la lumière se fit plus intense et on pu mieux voir le visage des danseurs.
- Harry !!! Mais… Ce n’est pas possible !
Harry, ainsi que les autres élèves de Poudlard, reconnurent à ravissements la danseuse qui n’était autre que…
- Harry ! C’est Hermione ! C’est, c’est ma Hermione !
Mais maintenant que Harry avait reconnu la danseuse, il observa un peu plus les gestes fins du danseur et éclata de rire en reconnaissant :
Le danseur se changea, dans un souffle magique, en une magnifique danseuse à la robe or et dont les traits n’étaient autres que ceux de Lou.
Les frères Weasley jubilaient devant l’ambiance qu’avait créé la surprise des jeunes filles.
Elles s’étaient lancées à présent dans une danse très érotique qui mettait en feu tous les hommes du public dont Ron qui clamait à qui voulait l’entendre que la danseuse habillée de la magnifique robe rouge n’était autre que la femme de sa vie.

« Tengo la camisa negra
porque negra tengo el alma
yo por ti perdí la calma
y casi pierdo hasta mi cama »

La musique s’arrêta sur une figure des deux jeunes filles qui eurent une innovation de tous les élèves. Ron voulu s’approcher de Hermione mais les deux filles étaient déjà reparties.
- Allons ! Allons ! Calmez-vous ! Cria George.Ne vous inquiétez pas. Elles vont revenir !
- Et surtout toi, Ron ! Hermione va bientôt revenir, pas de panique !
La réplique de Fred créa des hurlements de rires tandis que le concerné s’évertua à insulté son frère de tous les noms si bien que Harry dût se faire aider par Seamus afin de le calmer.
- Bien. Comme nous le disions, vous avez sûrement tous pu reconnaître notre très chère Hermione, toujours première de la classe et qui ce soir est une des filles les plus sexy que je connaisse, et bien évidemment notre danseuse professionnelle, notre chérie à nous, j’ai nommé Lou Ctésias. Elles reviendront bientôt avec des amies à elles !
- Vous verrez ! Vous n’êtes pas venu pour rien ce soir, mes amis.
Plusieurs hurlements de contentements se fit entendre après l’annonce des frères Weasley sur une soirée qui ne faisait que commencer et qui s’annonçait plus qu’accompagnée de rebondissements.        Il faut que je la voie !
- Ron, calme-toi.
Pendant que les Bizzars Sisters entamaient leur toute nouvelle chanson qui avait apparemment beaucoup de succès, Harry avait bien du mal à tenir Ron.
- Harry ! Ron !
Les deux garçons se retournèrent pour voir Hermione, Luna et Lou arriver en courant. Elles étaient habillées de longues capes noires qui dissimulaient leurs vêtements.
Harry enlaça tendrement Luna qui avait son carnet à la main pour noter les réactions des spectateurs. Lou sourit à Harry en lui montrant des yeux le couple à côté d’eux.
Ron ne parlait pas et observait Hermione comme si elle était un ange. Celle-ci rougie violemment et tenta une approche banale :
- Alors ? Comment avez-vous trouvé notre danse ?
- Vous étiez magnifique, répondit Harry voyant que Ron ne parlait toujours pas.
Puis, soudain, sans que personne ne puisse le deviner, Ron prit Hermione par la main et l’entraîna plus loin.
- Et bien. Fit Lou. Je crois que nos deux tourtereaux sont en train de se réconcilier !
Harry regardait les capes des deux jeunes filles et essaya d’ouvrir celle de Luna.
- Harry ! Arrête !
- Mais ma chérie je voulais juste savoir ce que vous cachiez si ardemment.
- Tu verras ça tout à l’heure. Fit Luna en l’embrassant sur le nez.
Lou et elle partirent en riant et Harry se dit une fois de plus que les filles étaient vraiment des êtres étranges.

- Ron ! Où m’emmènes-tu ?
Ron courrait presque et tirait Hermione sans vouloir la lâcher. Quand ils arrivèrent près d’une tente semblant vide et loin de la foule, Ron l’entraîna à l’intérieur.
Il n’y avait aucune lumière et cette obscurité plu beaucoup à Hermione qui osa enfin regarder en face son petit ami.
- Ron…
- … Pardonnes-moi, Hermione. Mais cela fait trop longtemps que j’en ai envie !
Il la prit par surprise et l’embrassa amoureusement. Il s’arrêta quelques secondes pour voir sa réaction mais celle-ci, contre toute attente, se jeta sur lui et perdit toutes les inquiétudes qu’elle avait eu depuis ces dernières semaines.
- Hermione ?
- Oui ?
Ron voyait son visage grâce à la lumière de la pleine lune et la trouva mille fois plus belle que toutes les autres jeunes filles qu’il avait connu. Comment avait-il fait pour ne pas l’embrasser pendant tout ce temps.
- Pourquoi ne voulais-tu plus me voir ?
- … J’avais peur.
- Peur ? Mais de quoi ?
- Je… Attends.
Ron vit avec surprise Hermione défaire le nœud de sa cape qui glissa le long de son corps.
Il prit une soudaine inspiration en voyant ce qu’elle avait en dessous.
Les joues de Hermione avaient pris une teinte rouge et elle n’osait pas regarder Ron en face.
Ron avança sa main et frôla le ventre nu de Hermione. Elle était habillée en tout et pour tout d’un ensemble de lingerie sexy rouge et noir, sûrement pour un prochain numéro avec les autres filles.
Le fait de sentir la main de Ron sur sa peau, Hermione en eût des frissons dans tout le corps ce qui ne lui échappa en rien.
- De quoi avais-tu peur ?
- J’avais peur… De ne pas te plaire…
Ron était abasourdis. Hermione était la fille la plus intelligente qu’il connaisse mais elle pensait qu’elle ne lui plairait pas. Il souleva son menton délicatement et la força à le regarder dans les yeux.
- Hermione. Ecoutes-moi bien. Tu es la fille la plus belle et… La plus sexy que je connaisse.
Les joues de Ron prirent également feu mais il s’en fichait. Il voulait à tout prit que Hermione se rende compte de sa chance à lui, d’avoir une petite amie aussi séduisante.
- Tu… Tu es sérieux ?
Ron éclata de rire et la prit dans ses bras tout en l’embrassant fougueusement pour lui montrer combien il pensait ce qu’il venait de dire.
Ses mains ne tremblaient plus, ils avaient tous les deux chauds et Hermione commençait peu à peu à tirer sur les vêtements de Ron, comme si leur simple contact la brûlait.
- Hermione… Fit Ron essoufflé, il faut arrêter maintenant…
Mais celle-ci ne s’arrêta pas et Ron perdit le contrôle de lui-même quand elle se colla si fort à lui qu’elle comprit combien il la désirait.

- Quelqu’un a vu Hermione ? On entre en scène dans 15 minutes et elle n’est toujours pas là.
Lou sourit à Ginny et lui fit un clin d’oeil.
- Je crois bien que Hermione et ton frère sont en train de se réconcilier !
Ginny sourit devant la nouvelle et sortit de leur tente. Lou la suivit des yeux jusqu’à qu’elle voit l’ombre d’une personne qu’elle avait cherché toute la soirée.
Elle sortit et marcha discrètement jusqu’à lui. Le concert battait son plein et personne ne fit vraiment attention à elle ce qui lui facilita les choses.
Arrivée au niveau du grand arbre en dessous lequel il s’était placé, Lou sourit à Severus qui l’observait silencieusement.
Ni l’un ni l’autre ne parlait, ils ne faisaient que se regarder et cela leur suffisait amplement.
- Tu es une superbe danseuse, Lou. Je trouve que le costume te va à ravir.
Lou ria doucement et caressa la joue de son amant. Il lui prit et l’embrassa tendrement du bout des lèvres.
- Que fais-tu ici, Severus ?
- Tu le sais très bien.
- Tu ne pourras rien faire. Si il vient, il réussira à passer et ce n’est pas toi qui l’en empêcheras.
- J’essaierais quand même.
Lou posa sa tête sur la poitrine de Severus et écouta doucement son cœur battre. Celui-ci la prit dans ses bras et ils restèrent un long moment comme cela, pour essayer d’arrêter le temps et d’imaginer que rien n’allait se passer, que cette soirée serait normale.
- … Et maintenant ! Je vous propose d’accueillir nos danseuses et chanteuses qui sont au nombre de quatre et qui vont certainement mettre le feu à cette scène !
Lou se redressa et embrassa d’un frôlement les lèvres douces de Severus.
- Je dois y aller.
- Je sais. Bonne chance.
Lou commença à avancer et entendit le murmure de Severus.
- Je t’aime…
Une larme coula doucement sur sa joue qu’elle effaça rapidement, ce qui était fait, était fait…


24/11/2007
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