impudique
IMPUDIQUE
Les verges de la nuit caressent mon fruit rouge.
Sous la robe de lune à la pulpe de lait,
Je me donne ivoirine au souvenir défait.
Sur le front de ma peau nulle ride ne bouge.
Ma veine coule noire et mes jambes de gouge,
Comme de grands pinceaux, redonnent un attrait
A la toile sépia d’un lugubre portrait
Gisant sur le plancher décati de mon bouge.
J’entends ton pas de plomb montant l’escalier.
Ton ombre se dessine au bord du palier.
Je recouvre mon corps d’une main transparente.
Sur le ventre brûlant court un doigt vagabond ;
Soudain mon impudeur en devient apparente,
Tu asperges de feu le désir moribond.
CHRISTIANE KUHK
Les verges de la nuit caressent mon fruit rouge.
Sous la robe de lune à la pulpe de lait,
Je me donne ivoirine au souvenir défait.
Sur le front de ma peau nulle ride ne bouge.
Ma veine coule noire et mes jambes de gouge,
Comme de grands pinceaux, redonnent un attrait
A la toile sépia d’un lugubre portrait
Gisant sur le plancher décati de mon bouge.
J’entends ton pas de plomb montant l’escalier.
Ton ombre se dessine au bord du palier.
Je recouvre mon corps d’une main transparente.
Sur le ventre brûlant court un doigt vagabond ;
Soudain mon impudeur en devient apparente,
Tu asperges de feu le désir moribond.
CHRISTIANE KUHK