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textes erotiques3

Ce beau sein sur ma bouche,
Qu'il est pur!
Ce bouton que je touche,
Qu'il est dur!

G. Nadaud
Les dévotes beautés qui vont baissant les yeux,
Sont celles plus souvent qui chevauchent le mieux.

Piron

La saveur du premier baiser m'avait déçu comme un fruit que l'on goûte pour la première fois. Ce n'est pas dans la nouveauté, c'est dans l'habitude que nous trouvons les plus grands plaisirs.

Raymond Radiguet

L'ennui naquit un jour de l'uniformité.

La Motte-Houdar

 


Un corps plus fort que le nôtre
A fait lever notre désir
On sait qu’on a rencontré l’autre
Et c’est parti pour le plaisir

C’est par les yeux qu’il est entré
C'est dans le cœur qu'il se concentre
Il a envie de se montrer
Il ressort par le bas du ventre

Kayreland

 

 

Baise m'encor, rebaise moy et baise :

Donne m'en un de tes plus savoureux,

Donne m'en un de tes plus amoureux :

Je t'en rendray quatre plus chaud que braise.

 

Louise Labé

Madame, je vous donne un oiseau pour étrenne
Duquel on ne saurait estimer la valeur ;
S'il vous vient quelque ennui, maladie ou douleur,
Il vous rendra soudain à votre aise et bien saine.

Il n'est mal d'estomac, colique ni migraine
Qu'il ne puisse guérir, mais sur tout il a l'heur
Que contre l'accident de la pâle couleur
Il porte avecque soi la drogue souveraine.

Une dame le vit dans ma main, l'autre jour
Qui me dit que c'était un perroquet d'amour,
Et dès lors m'en offrit bon nombre de monnoie

Des autres perroquets il diffère pourtant :
Car eux fuient la cage, et lui, il l'aime tant
Qu'il n'y est jamais mis qu'il n'en pleure de joie.

Isaac de BENSERADE (1613-1691)

      "Prenez un cercle, caressez-le, 
il deviendra vicieux !

Ionesco

xlove59-boy@hotmail.fr

... Je mis un genou à terre et lui baisai la main, en le costume où elle était, mon nez lui vint, pour ce faire, tout proche du haut de la cuisse, dont je sentis, pour la dernière fois, le piquant parfum.

G. Alaux

A la claire fontaine m'en allant promener...

Chante rossignol chante, toi qui a le coeur gai!

Tu as le coeur à rire moi je l'ai a pleuré.

C'est de mon ami Pierre qui ne veut plus m'aimer

Pour un bouton de rose, que je lui refusai.

Je voudrais que la rose fût encore au rosier,

Et que mon ami Pierre fût encor à m'aimer.

Anonyme

Rien n'incite plus à l'amour que l'herbe douce Mon désir, envers toi, est que nous le libérions
Ensemble, que je sois seule avec toi
Pour te faire entendre le grand cri
De mon oiseau imprégné de myrrhe.

(Papyrus Harris 500)15e av JC

 

Corps à corps...

Ainsi jetés l'un devers l'autre
Le lit de l'amour grand ouvert
Des doigts des lèvres délivrant
Des incendies de céréales
Des oasis des trouées d'or
Des nids dans la nuit de nos corps


Ainsi roulés de vague en vague
Parmi les planètes du sang
Dérivant à l'envers du temps
Nageurs remontant vers les sources
Nous allons naître corps à corps
De l'eau des neiges du néant


Ainsi l'un de l'autre affolés
À nous respirer nous résoudre
À nous découdre fil à fil
La nudité jusqu'à la trame.
Tu m'engloutis dans ton soleil
Je crève en toi l'oeil de la mort

Jean Vasca

 

A l'église...

Elle était à genoux et montrait son derrière

Dans le recueillement profond de la prière.

Pour le mieux contempler j'approchai de son banc:

Sous la jupe levée il me sembla si blanc

Que dans le temple vide où nulle ombre importune

N'apparaissait au loin par le bleu clair de lune,

Sans troubler sa ferveur je me fis son amant.

Elle priait toujours. Je perçus vaguement

Qu'elle bénissait Dieu dans le doux crépuscule.

Et je n'ai pas trouvé cela si ridicule.

 

xlove59-boy@hotmail.fr

 

Tes cuisses 

    Je laisse celle de Jupiter où elle est, je préfère nettement les tiennes ; je les vois d'une fraîcheur plus apéritive. Et avant d'en sortir...

Être un âne boscolien et t'avoir pour cavalière, t'entendre penser comme l'a écrit Henri :"Je faisais corps avec l'âne, sa chaleur se glissait tout au long de mes cuisses et passait dans mes reins." Que ne donnerais-je pas pour t'offrir de telles sensations ! Quant à être bâté, il y longtemps que je me suis aperçu de mon infirmité. Mais la bête a fini par séduire la belle. Partant de là, tous les espoirs me sont permis. 

C'est fou comme les petites choses prennent parfois de l'importance. On s'en sert sans y prêter attention et, soudain on se rend compte de leur utilité pour d'autres usages. Ainsi, tes cuisses qui te servent essentiellement à marcher peuvent être autrement employées : à serrer le cou d'une adversaire vindicative ou d'un ami intime. Sais-tu que ces muscles les plus lourds du corps peuvent être d'une légèreté très hospitalière pour un plaisir commun ? Mais aussi, que la peau qui renferme la plus grosse masse de puissance physique aime particulièrement être caressée, surtout, sur sa face supérieure interne. Beaucoup de personnes aiment se perdre dans les bras de l'être aimé, leur laisse-t-on le choix de se noyer dans les cuisses de leurs dames, -ce serait une autre forme de nager dans le bonheur-.

Je bicherais que tu sois daine, mes bas instincts de chasseur de chair fraîche se réveilleraient enfin pour une quête plus probante car, une paire de cuissots est, je te l'avoue, une proie des plus belles, même s'il faut capturer l'animal tout entier. Je n'en serais que plus aise, n'étant pas adepte des demi-mesures. Et vu l'animal où tout est consommable...

C'est en pensant à des festins futurs que je te vois les agiter nerveusement sur ta chaise avec, sans doute en arrière-pensée, l'envie d'en lever une suffisamment haut, prolongée par la jambe et le pied, en un geste que la morale réprouve quant à la vue, mais qui permet de mieux faire admettre ladite morale.

jérôme Magron

 

Dieu fit le con, ogive énorme,

            Pour les chrétiens,

Et le cul, plein-cintre difforme,

            Pour les païens

Pour les sétons et les cautères

            Il fit le poix,

Et pour les pines solitaires

            Il fit les doigts.

 

Nombril, je t’aime, astre du ventre,

Œil blanc dans le marbre sculpté,

Et que l’amour a mis au centre

Du sanctuaire où seul il entre,

Comme un cachet de volupté.

 

Que les chiens sont heureux !

Dans leur humeur badine

Ils se sucent la pine,

Ils s’enculent entre eux !

Que les chiens sont heureux !


Théophile GAUTIER 

 

 

 

 

INVITATION A LA MINETTE

Ton con suave, ton con rose, 

Sous une forêt de poils blonds,

Doux, frisés, parfumés et long,

A l’air d’une lèvre mi-close,

Lèvre excitant les appétits

De ma lèvre très curieuse,

D’où tant de baisers sont partis ...

Car ma chère, les imbéciles

Auront beau dire ; quand on a,

Sur la fille qu’on enconna,

Fait sonner ses couilles dociles,

A moins d’être bourgeois épais

Dont la nuque indécente arbore

Un de ces fameux toupets 

Aux crins roses comme l’Aurore

Il faut quand le champ se va clore,

Déposer le baiser de la paix.

 Albert Glatiny (1839-1873)leblogxlovedunord

...Ouvre tes bras pour m’enlacer :
Ouvre tes seins que je m’y pose ;
Ouvre aux fureurs de mon baiser
Ta lèvre rose !

Ouvre tes jambes ; prends mes flancs
Dans ces rondeurs blanches et lisses ;
Ouvre tes genoux tremblants…
Ouvre tes cuisses

Ouvre tout ce qu’on peut ouvrir :
Dans les chauds trésors de ton ventre
J’inonderai sans me tarir
L’abîme où j’entre.

De chambley

(lettre à A. De Musset)

Je suis très émue de vous dire que j'ai
bien compris l'autre soir que vous aviez
toujours une envie folle de me faire
danser. Je garde le souvenir de votre
baiser et je voudrais bien que ce soit
là une preuve que je puisse être aimée
par vous. Je suis prête à vous montrer mon
affection toute désintéressée et sans cal-
cul, et si vous voulez me voir aussi
vous dévoiler sans artifice mon âme
toute nue, venez me faire une visite.
Nous causerons en amis, franchement.
Je vous prouverai que je suis la femme
sincère, capable de vous offrir l'affection
la plus profonde comme la plus étroite
amitié, en un mot la meilleure preuve
que vous puissiez rêver, puisque votre
âme est libre. Pensez que la solitude où j'ha-
bite est bien longue, bien dure et souvent
difficile. Ainsi en y songeant j'ai l'âme
grosse. Accourez donc vite et venez me la
faire oublier par l'amour où je veux me
mettre.

Georges Sand 

   …Je me suis souvent assise seule à l’écart avec une âme pleine d’amour et les genoux tremblants de volupté… Je fais encore dix lieues à pied, et en me jetant le soir dans un lit d’auberge, je songe encore que le sein d’un homme adoré est le seul oreiller qui reposerait à la fois l’âme et le corps…

C’est de vous que je rêve quand je m’éveille trempée de sueur, vous que j’appelle quand la nature sublime chante des hymnes passionnés, et que l’air des montagnes entre dans mes pores par mille aiguillons de désir et d’enthousiasme.

Georges Sand 

Vois combien je t'aime:

Je frôle ton doux fruit,

Qui de plaisir se gonfle.

 

Vahé Zartarian

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Pour plus d'agilité, pour le loyal duel,
Les témoins ont jugé qu'Elles se battraient nues.
Les causes du combat resteront inconnues ;
Les deux ont dit : Motif tout individuel.

La blonde a le corps blanc, plantureux, sensuel ;
Le sang rougit ses seins et ses lèvres charnues.
La brune a le corps d'ambre et des formes ténues ;
Les cheveux noirs-bleus font ombre au regard cruel.

Cette haie où l'on a jeté chemise et robe,
Ce corps qui tour à tour s'avance ou se dérobe,
Ces seins dont la fureur fait se dresser les bouts,

Ces battements de fer, ces sifflantes caresses,
Tout paraît amuser ce jeune homme à l'oeil doux
Qui fume en regardant se tuer ses maîtresses.


Charles Cros

...Pendant que je me tords sur mon axe viril
Comme Saint Laurent  sur son gril :
- O femme! Qui dira la foule involontaire
Des pucelles qu'on fait moisir?
Qui dira les doigts blancs dont l'effort solitaire
Gratte l'écorce du plaisir?

Clitoris sans amour des vierges par devoir,
Muqueuses en rut, coeurs en peine,
C'est pour vous que j'agite et que je fais pleuvoir
Ce qui vous manque et qui me gêne.
...Car j'ai votre idéal, si vous avez le mien!
Venez. Prenez : c'est votre bien...

... J'ai la liqueur et vous le vase...
Vous tendez votre coupe à mes deux échanssons.
Moi généreux et vous avide :
Fête longue et vins chauds! A nos santés versons
Mon trop plein dans votre trop vide !

*

Rythme bien ton ardente caresse
Au gré de mon balancements,
O mon âme... Lentement,
Prolongeons l'instant d'ivresse.

Là... Vite! Plus longtemps !
Je fonds ! Attends,
Oui, je t'adore...
Va ! va ! va !
Encore.
Ha !

Sire De Chambley
Con large comme un estuaire
Où meurt mon amoureux reflux
Tu as la saveur poissonnière
l'odeur de la bite et du cul
La fraîche odeur trouduculière

Femme ô vagin inépuisable
Dont le souvenir fait bander
Tes nichons distribuent la manne
Tes cuisses quelle volupté
même tes menstrues sanglantes 
Sont une liqueur violente

La rose-thé de ton prépuce
Auprès de moi s'épanouit
On dirait d'un vieux boyard russe
Le chibre sanguin et bouffi
Lorsqu'au plus fort de la partouse
Ma bouche à ton noeud fait ventouse

Guillaume Apollinaire

xlovev59-boy


Il y a le cri des Sabines au moment de l'enlèvement
Le chant nuptial de la Sulamite
Je suis belle mais noire
Et le hurlement de Jason
Quand il trouva la toison
Et le mortel chant du cygne quand son duvet se pressait entre les cuisses
bleuâtres de Léda
Il y a le chant de tout l'amour du monde
Il y a entre tes cuisses adorées Madeleine
La rumeur de tout l'amour comme le chant sacré de la mer bruit tout entier
dans le coquillage

*

 

Les canons membres génitaux,
Engrossent l'amoureuse terre.
Le temps est aux instincts brutaux.
Pareille à l'amour est la guerre.


Guillaume Apollinaire

 

Tes mains introduiront mon beau membre asinin
Dans le sacré bordel ouvert entre tes cuisses
Et je veux l'avouer en dépit d'Avinain
Que me fait ton amour pourvu que tu jouisses

Ma bouche à tes seins blancs comme des petits suisses
Fera l'honneur abject des suçons sans venin
De ma mentule mâle en ton con féminin
Le sperme tombera comme l'or dans les sluices

O ma tendre putain tes fesse ont vaincu
De tous les fruits pulpeux le savoureux mystère
L'humble rotondité sans sexe de la terre

La lune chaque mois si vaine de son cul
Et de tes yeux jaillit quand tu les voiles
Cette obscure clarté qui tombe des étoiles

Guillaume Apollinaire

Un jour il pleuvait. Le chemin devenait glissant. Hồ Xuân Hýõng tomba subitement. Elle s'étalait de tout son corps, bras élevés derrière sa tête, jambes écartées. Les garçons ont ri. Elle improvisa tout de suite un distique :

Giõ  tay với thử trời cao thấp
Xoạc cẳng ðo xem ðất vắn dài

Je lève mes bras pour mesurer l'immensité du ciel
J'écarte mes jambes pour avoir celle de la terre


Xuân Diệu

Ma queue éclatait sous tes lèvres
Comme une prune de Juillet
La plume au vent qu'on taille en rêve
N'est pas plus folle je le sais
Que la volage aux amours brèves



Il me souvient de Félicie
Que je connu le jour de Pâques
Et dont la moniche roussie
S'ouvrait en coquille Saint-Jacques
De septembre à la fin Avril

Il me souvient de la dona
Qui faisait l'amour en cadence
Et dont la figue distilla
Un alcool d'une violence
Mais je ne vous dit que cela.

Guillaume Apollinaire

 
 

Dans le lit plein ton corps se simplifie
Sexe liquide univers de liqueur
Liant des flots qui sont autant de corps
Entiers complets de la nuque aux talons
Grappe sans peau grappe-mère en travail
Grappe servile et luisante de sang
Entre les seins les cuisses et les fesses
Régentant l'ombre et creusant la chaleur
Lèvre étendue à l'horizon du lit
Sans une éponge pour happer la nuit
Et sans sommeil pour imiter la mort...

Paul Eluard

...Le clitoris en fleur, que jalousent les roses,
Aspire sous la robe, à l'invincible amant ;
Silence, vent du soir ! taisez-vous, cœurs moroses !
Un souffle a palpité sous le blanc vêtement...

La lune irrite, ô mer ! ton éternel tourment,
Et le désir en flamme ouvre amoureusement
Le clitoris en fleur qui jalouse les roses.

Henri Cantel

Ô touffe élargie, ô beauté instable longtemps contrariée de l'évidence...

R. Char

La chair est triste, hélas! et j'ai lu tous les livres.

S.Mallarmé

Sans jouissance rien ne subsiste
Sans jouissance rien ne dure, Dieu doit jouir de soi;
Sinon son essence comme l'herbe sécherait.

Angelus Silesius (XVIIème) xlove59-boy@hotmail.fr

Louanges "Symphonie des vierges" 

"Il est très dur de résister
Au goût du fruit."

"Hildegarde de Bingen (XIIème)

Bouge doucement, ne bouge pas du tout, mais tiens-moi,
Profond, immobile, profond en toi, pendant que glisse le temps,
Comme glisse la rivière au-delà des nénuphars,
Et que fusionnent et disparaissent les moments voleurs
En notre chair mortelle et éternelle.

Kenneth Rexroth

Outre le désir de faire son semblable, qui les attirent naturellement au coït, les parties de l'homme et de la femme qui sont destinées à la génération ont été douées d'une chatouilleuse, délectable et mutuelle démangeaison pour les exciter à cette action, sans quoi il aurait été impossible à l'homme, cet animal divin né pour la contemplation des choses célestes, de se joindre à la femme. Pourrait-il s'y résoudre, s'il considérait qu'il lui faut loger ce membre qu'il chérit tant à un doigt prés d'un si puant retrait qu'est l'anus ?

Mairiceau (1668)

 

On ne voit pas en quoi l'érotisme pourrait être nuisible pour l'entourage, ou menaçant pour les institutions, sa pratique n'ayant pour objet que de retirer la quintessence des joies de l'amour et de les faire partager. En cela, elle se définit comme un comportement altruiste;

La Motte-Houdar

Mes baisers sont légers comme ces éphémères

Qui caressent le soir les grands lacs transparents

Et ceux de ton amant creuseront leurs ornières

 Comme des chariots ou des socs déchirants;

Baudelaire

 

...ils (Emile et Sophie) sont dans le plus charmant délire qu'aient jamais éprouvé des âmes humaines. Leurs privations même ajoutent à leur bonheur, et les honorent à leurs propres yeux de leurs sacrifices. Hommes sensuels ! corps sans âmes, ils connaîtront un jour vos plaisirs, et regretteront toute leur vie l'heureux temps où ils ce sont refusés !

Rousseau

En me levant en hâte, je saisis une main qu'elle me tendait, et j'y appliquai deux baisers brûlants, au second desquels je sentis cette charmante main se pressait un peu contre mes lèvres. De mes jours je n'eus un si doux moment : mais l'occasion que j'avais perdue ne revint plus, et nos jeunes amours en restèrent là.

Rousseau (Les confessions) xlove59-boy@hotmailfr

 

 

xlove59-boy@hotmail.fr

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28/12/2007
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