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Dans le livre de la Sagesse, situé au milieu de la Bible, mais rédigé en dernier dans l'Ancien Testament, l'auteur dit : " Oui, Dieu a créé l'homme pour l'incorruptibilité, il en a fait une image de sa propre nature. C'est par l'envie du diable que la mort est entrée dans le monde. " (Livre de la Sagesse ch 2,v 23).
Et, au début du récit, avec encore peut-être plus de force, il déclare : " Car Dieu n'a pas fait la mort, il ne prend pas plaisir à la perte des vivants, il a tout créé pour l'être. " (Livre de la Sagesse ch 1, v 13).

Comment la mort est-elle entrée dans le monde ?
On connaît l'histoire d'Adam et d'Ève, racontée dans le premier livre de la Bible, celui de la Genèse : " Dieu fit à l'homme ce commandement :
"Tu peux manger de tous les arbres du jardin mais, de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, tu ne mangeras pas car, le jour où tu en mangeras, tu deviendras passible de mort." " Dieu, en fait, ne donne aucune interdiction à Adam et Ève mais, bien au contraire, il les avertit d'un danger : le fruit de l'arbre de
la connaissance du bien et du mal pourrait entraîner leur mort.

Il ne s'agit pas d'une manière d'obtenir la science universelle mais de " connaître le bien et le mal ". En décidant par soi-même de ce qui est bien ou de ce qui est mal. (premier livre de la Bible, la Genèse ch .2, v 17), l'homme met en cause directement la bonté de Dieu.

Jusque-là sa conscience, éclairée par Dieu, lui permettait de " reconnaître " aisément le bien du mal. Mais le démon, symbolisé dans le récit sous la forme d'un serpent, va pousser l'homme à se séparer de Dieu. Et ainsi, dit le serpent, " Vous serez comme des dieux qui décident le bien et le mal ". En faisant ce geste d'auto-adoration (devenir comme des dieux), l'homme brise le lien de confiance vital qui le liait à Dieu et va décider alors que sont " bien " des choses mortelles pour lui.

Par la jalousie du démon, la mort de l'homme est entrée dans le monde.

La preuve que Dieu ne voulait pas la mort pour nous, c'est que, après la rupture du lien de confiance en Dieu qui " assumait " la vie éternelle, Dieu ne se console pas de la perte de l'homme. Par le pardon, il vient au secours de l'homme, le recrée à nouveau "bon", et lui donne la possibilité d'obtenir, après la mort, la vie éternelle. Une vie éternelle de bonheur avec lui.

Ce pardon, cette nouvelle vie, Dieu vient nous les donner à travers son Fils, Dieu fait homme, Jésus Christ. Jésus-Christ, en acceptant lui-même la mort va "conjurer" la fatalité de la mort. La mort ne pouvait retenir Dieu : Jésus-Christ ressuscité ouvre, à nouveau, à tous les hommes, les portes de la vie éternelle.

L'évangile, c'est l'annonce de cette bonne nouvelle : Dieu veut, non pas la mort mais la vie de l'homme ; la résurrection de Jésus-Christ est la promesse de notre propre résurrection. Mais il nous faut passer d'abord par la mort avant d'avoir la vie éternelle.

" Devenus un même être avec le Christ, (par le baptême et le pardon des péchés), par une mort semblable à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection semblable. " (Épître aux Romains, écrite par saint Paul, chap 6, v 5).

Rappelons que la première personne à bénéficier avec Jésus de ce pardon et de cette résurrection est le "bon larron", l'un des bandits crucifiés à côté de lui, à qui il promet : " En vérité, je te le promets, aujourd'hui, tu seras avec moi dans le Paradis. "