XLOVE59-BOY

Epiphanie

L'Épiphanie est une fête chrétienne qui célèbre la présentation de Jésus aux trois Rois mages. Elle a lieu le 6 janvier. Épiphanie est un mot d'origine grecque, Ἐπιφάνεια Epiphaneia qui signifie « manifestation » ou « apparition » (du verbe φάινω phainô, « se manifester, apparaître, être évident » ). La fête a des sens différents selon les confessions.Image:Latin Cross.svg

Dans l'Église catholique romaine [modifier]

Dans certains pays, la célébration liturgique de la fête est reportée à un dimanche, en vertu d'un indult papal destiné à permettre aux gens de se rendre à la messe (alors qu'ils devraient travailler le 6 janvier si ce jour n'est pas férié dans leur pays). Ainsi, en France, cette fête est célébrée le deuxième dimanche après Noël.

Cette fête célèbre la visite de l'enfant Jésus par les mages, couramment appelés les Rois mages qui s'appellent respectivement : Balthazar, Melchior et Gaspard.

Dans l'Église orthodoxe [modifier]

La fête commémore le baptême du Christ dans le Jourdain, la descente du Fils de Dieu au milieu de sa création, la stupeur de cette création qui reconnaît son créateur (le Jourdain retourne en arrière) et la manifestation de la Divine Trinité (la voix du Père et la colombe rendent témoignage au Fils).

Dans certains pays orthodoxes, une croix est lancée dans un fleuve ou dans la mer et les jeunes gens rivalisent, en cette saison froide, pour plonger et la rapporter. La fête s'appelle plutôt Théophanie et elle est préparée par un jeûne strict le 5 janvier.

Dans l'Église apostolique arménienne [modifier]

La fête est une des plus grandes fêtes de l'année car Noël n'est pas fêté le 25 décembre mais, selon l'usage chrétien ancien, le 6 janvier.

Tradition de tirer les Rois [modifier]

En France, la tradition veut que l'Épiphanie soit l'occasion de « tirer les rois » : une figurine est cachée dans une pâtisserie et la personne qui obtient cette fève devient le roi de la journée. Cette pratique trouverait son origine dans les Saturnales de la Rome antique.

Dans la moitié nord de la France, depuis le XIVe siècle, on mange la galette des rois à l'occasion de cette fête. La tradition veut que l'on partage la galette en autant de parts que de convives, plus une. Cette dernière, appelée « part du Bon Dieu », « part de la Vierge » ou « part du pauvre », était destinée au premier pauvre qui se présenterait au logis.

Un usage moderne veut aussi que la traditionnelle fève soit remplacée ou voisine avec un petit sujet caché à l'intérieur de la pâte de la galette des rois, la personne ayant dans sa part la fève sera symboliquement couronnée roi ou reine et devra offrir la prochaine galette, quant à celui qui a le sujet il devra offrir la boisson (mousseux, muscat, ou champagne selon la bourse... ).

Lorsqu'il y a un enfant, celui-ci doit se placer sous la table, et tandis que la personne qui fait le service choisit un morceau, l'enfant désigne le destinataire de cette portion.

Dans le sud de la France, traditionnellement, on ne prépare pas une galette, mais une brioche en forme de couronne, garnie et couverte de fruits confits et de sucre granulé. Un santon (généralement santon-puce) tend à remplacer la fève. Cette couronne des Rois est toujours très présente mais se fait souvent concurrencer par la galette, moins chère (les fruits confits sont coûteux) mais aussi de fabrication et conservation (voire de manipulation !) plus facile. Les non-Provençaux, nombreux à s'installer dans le Midi, restent souvent fidèles à la frangipane.

On trouve des coutumes similaires en Espagne, au Portugal et dans les pays d'Amérique latine. Le Día de los Tres Magos y est souvent un jour férié et les enfants y reçoivent leurs cadeaux plutôt qu'à Noël.

En Belgique et aux Pays-Bas : on mange également une galette à la pâte d’amande. Le plus jeune se cache sous la table pour désigner les parts et le roi du jour choisit sa reine. Pendant la journée les enfants parcourent les rues en chantant la chanson de l’étoile et font du porte à porte pour recevoir des mandarines et des bonbons. Cette coutume tend à disparaître en Belgique. Dans les campagnes flamandes cela se fait encore. Notons au passage qu’en Wallonie, c’est à ce moment qu’on commence la préparation du Carnaval.

La tradition de tirer les Rois existe aussi dans le sud des États-Unis, sous le nom de king cake. Ceux-ci sont mangés pendant toute la période qui va de l'Épiphanie jusqu'au carnaval de mardi gras.la fête à lieu le 6 janvier.

Le village des Mages [modifier]

Un couplet ajouté à la version en occitan de la chanson La Marche des Rois raconte que les Mages après être repartis de Bethléem, se seraient arrêtés dans un village du Gard qui, depuis, s'appellerait Les Mages :

"De retorn

Faguèr' un viratorn

E s'arrestèran dins nòstre vilatge

De retorn

Faguèr' un viratorn

Restèr' aicì crese dos o tres jorns

E desempuei, ieu o creiriei

Nòstre païs a portat lo nom das Mages

E desempuei, ieu o creiriei

Que per patrons avem los tres grands Reis."

Un texte brodant sur cette légende en imaginant le séjour des Rois dans le village fait souvent, depuis le 6 janvier 2000, l'objet d'un spectacle représenté à l'occasion de l'Épiphanie.

Prénoms fêtés [modifier]

C'est le jour de l'Épiphanie que l'on fête les Tiphaine (en français), Tifenn (en breton), Tiffany (en anglais) ou Théophano, Théano (en grec). Ce prénom correspond en effet au mot Théophanie, ou manifestation de Dieu, autre nom de la fête. On fête les Jordan et les Jordane. On fête aussi les Noël ... s'ils sont Arméniens.

Durant les quatre premiers siècles de l'histoire chrétienne, l'Église avait l'habitude de fêter le 6 janvier toutes les manifestations de Dieu sur la terre : la Nativité (Noël), l'Adoration des mages, le baptême du Christ et les noces de Cana. Le changement de l'eau en vin et la multiplication des pains (ou Phagiphanie) étaient ainsi commémorés par une même fête avec la Nativité.

Les fêtes ont ensuite été dissociées : pour le 6 janvier, les Latins ont retenu l'Adoration des mages et les Grecs le Baptême du Christ. Les Arméniens sont les seuls chrétiens à avoir conservé une fête unique le 6 janvier : c'est le Noël arménien.

Le terme "épiphanie" est issu du grec et signifie "apparition".

Célébrée le 6 janvier, cette fête correspond à la présentation de Jésus enfant aux Rois Mages.
Ce jour est aussi celui du premier miracle des noces de Cana et avant tout la date de baptême du Christ.

Dès le Ve siècle, l'Eglise donna une importance considérable à cet événement. La galette des rois, servie à cette occasion, est une tradition typiquement française qui avait déjà cours au XIVe siècle. La galette était partagée en autant de portions que de convives, plus une. Cette portion supplémentaire, appelée "part du Bon Dieu" ou "part de la Vierge", était destinée au premier pauvre qui se présenterait.

Pendant des siècles les chrétiens d'Orient célébrèrent la Nativité le jour de l'Epiphanie.
Les Arméniens du Caucase le font encore aujourd'hui.

Au Ier siècle il fut déjà décidé de donner primauté à la naissance du Christ plutot qu'à l'Epiphanie.

Une chanson populaire raconte comment les Rois mages sont venus d'Afrique.
Pour l'Evangile, ils arrivèrent de l'Orient. Peut être viennent ils tout simplement du mystérieux pays d'où sont originaires les Saintes Maries de la Mer et qui porta longtemps le nom d'Egypte.

Longtemps, le 6 janvier (Epiphanie) fût plus important que le jour de Noël. Encore actuellement, en Espagne ce sont les Rois mages qui apportent les cadeaux à l'Epiphanie et non à Noel. Les Rois Mages sont bien plus importants dans le coeur des enfants espagnols que le Père Noel et le 6 janvier est l'occasion d'une grande fêtes et de défilés dans les rues espagnoles.
 


LES ROIS MAGES

Venus d'Orient, trois rois se mirent en route en suivant la lumière de l'étoile qui les guida jusqu'à Bethléem.

Ils y trouvèrent l'enfant Jésus, qui appelèrent le " Nouveau Roi des Juifs ".
Quand ils le découvrirent dans l'étable, près de ses parents, Marie et Joseph, ils s'agenouillèrent devant lui en signe de respect et lui apportèrent de l'or, de la myrrhe et de l'encens.

L'origine des Rois mages est aujourd'hui encore obscure. On les dits savants, riches mais errants. Ces mystérieux personnages alimentèrent l'imaginaire qui enveloppe Noël.

Une chanson populaire raconte comment les Rois mages sont venus d'Afrique.
Pour l'Evangile, ils arrivèrent de l'Orient. Peut être viennent ils tout simplement du mystérieux pays d'où sont originaires les Saintes Maries de la Mer et qui porta longtemps le nom d'Egypte.
Longtemps, le 6 janvier (Epiphanie) fût plus important que le jour de Noël.

La symbolique des cadeaux en portait témoignage :
 

l'or de Melchior célébrait la royauté,

l'encens de Balthazar la divinité

et la myrrhe de Gaspard annonçait la souffrance rédemptrice de l'homme à venir sous les traits de l'enfant.


Longtemps ce jour là, on célébra le miracle de Cana : de l'eau changée en vin.

Un rituel de quête terminait jadis la période des 12 jours de fêtes.

Les quêteurs recevaient souvent en guise de présent une part de galette.

 

Qu'est ce que la myrrhe ?

La myrrhe est une résine odorante fournie par un arbre d'Arabie, le balsamier.

Longtemps ce jour là, on célébra le miracle de Cana : de l'eau changée en vin.
Un rituel de quête terminait jadis la période des 12 jours de fêtes.
Les quêteurs recevaient souvent en guise de présent une part de galette.
 
 

Origine de la fève et de la galette

La fève dans la galette des rois remonte au temps des Romains. C'est une fève blanche ou noire qui était déposée pour les scrutins. Au début de janvier, les saturnales de Rome élisaient le roi du festin au moyen d'une fève. Si la tradition est d'origine religieuse, elle est devenue une tradition familiale où on se rassemble pour découper la fameuse galette. Celui qui trouvera la fève sera couronné roi ... et choisira sa reine.

En Angleterre, comme en Bourgogne, anciennement, on préférait former un couple "d'occasion" en mettant dans la galette une fève et un petit pois.

Dans de nombreux pays ou région du sud, la galette est remplacée par une couronne en brioche.
 
 

La part du pauvre

La première part est toujours la "part du pauvre", la "part de Dieu et de la Vierge" et elle était désignée par le plus jeune enfant de la famille.

Il y avait aussi la part des absents - le fils aux armées, le parent sur un vaisseau du roi, le pêcheur qui n'était pas rentrés.

La part était rangée dans la huche jusqu'à leur retour, une façon tendre de dire "on a pensé à vous". S'il se gardait longtemps, sans s'émietter et sans moisir, c'était un bon présage.
Les coutumes françaises

En Franche-Comté, les enfants se déguisaient en Roi mage et portait ceinture dorée sur une chemise constellée d'étoiles. Ils allaient de porte en porte en chantant et en agitant des sonnettes réclamer leur part.

Les filles à marier ne manquaient pas le soir d'adresser une prière:

Afin de voir en mon dormant
Celui que j'épouserai de mon vivant"

En Basse Bretagne, c'est un pauvre tirant un cheval orné de buis et de laurier qui s'arrête de porte en porte pour recueillir la part des pauvres.

En Franche-Comté, c'est la galette de goumeau qui peut peser jusqu'à 150 kilos qu'on appelle aussi galette de goumeau bisontine, galette des rois ou papet. Faite de pâte briochée, on la retrouve chez tous les boulangers pâtissiers bisontins et quelques autres du département du Doubs.

La galette des rois, toute de pâte feuilletée, dans laquelle on glisse une fève symbolise la haute cuisine française.

Au Québec, la coutume est reprise avec ardeur.
 

Coutumes à travers le monde

En Espagne
En Espagne, le "Jour des 3 Rois" est un jour férié. On en profite pour échanger les cadeaux de Noël à cette date et non pas à Noel puisque, originellement, ce sont les rois mages qui apportèrent 12 nuits après la naissance de l'enfant Jésus, des présents.

La veille, des carrosses paradent dans les rues. On lance fruits confits et bonbons, prémices du lendemain.

Pour cette occasion, on confectionne un pain en forme de couronne parfumé de zestes de citron et d'orange, brandy et eau de fleur d'oranger, décoré de fruits confits et d'amandes effilées. On y glisse une pièce d'argent, une figurine de porcelaine ou un haricot sec.
 

En Italie
En Italie, au sud principalement, plus loin des traditions du nord de l'Europe, l'ambiance est tout autre. La fée bienfaitrice Befana distribue les cadeaux, comme le Père Noël, pendant la nuit de l'Epiphanie… d'où elle tire probablement son nom.

Mais les enfants désobéissants reçoivent un bout de charbon tiré de son grand sac. A la fois bonne et intraitable, tour à tour Saint-Nicolas et Père Fouettard. Car elle est vêtue de noir, et symbolise à la fois le mal et la fin de la saison des nuits longues. On retombe toujours sur les mêmes croyances ancestrales, la peur de l'interminable nuit.
 

En Guadeloupe
Ici, on ne fête pas comme tout le monde. L'Épiphanie ne représente pas le dernier jour des festivités de Noël mais le premier jour de "kannaval" qui se termine ... le soir du Mercredi des Cendres, dernier jour de folie où diables et diablesses vêtus uniquement de noir et blanc envahissent les rues.

Le soir voit s'approcher la fin du carnaval par "Grand brilé Vaval", l'incinération du roi Carnaval, "Vaval", sous les cris et lamentations de la foule.
 

Au Mexique
L'Épiphanie se prépare 10 jours avant Noël avec les posadas. Comme les Rois Mages guidés par l'étoile du berger, chaque famille, en procession, apporte des friandises sur la place de chaque village. Elles serviront à remplir les pinatas, d'énormes animaux en poterie ou papier mâché très colorés qu'on suspend le jour de l'Épiphanie. Les enfants doivent essayer de briser la pinata afin qu'elle s'ouvre comme une corne d'abondance, déversant tout leur contenu de friandises et de menues monnaies.

Si, dans plusieurs pays, l'Épiphanie couronne le roi ou la reine de la fête, la coutume est moins heureuse dans ce coin du monde ... En effet, celui qui découvre un petit Jésus en sucre ou une fève dans la rosca de reyes ou couronne des rois, devra organiser et payer la fête de la Chandeleur où tous les convives sont invités à déguster des tamales. Celui qui est un peu avare, n'hésite pas à avaler la fève, chuchote-t-on en coulisse mais puisque la fête se fait en famille et entre amis, le subterfuge est rapidement pointé du doigt avec rires et sarcasmes.

 

ARTICLE S REFERENCANT AUX ROIS MAGES'(creche en dessous du sapin de noel)

 :Ce que dit la Bible [modifier]

Les mages sont évoqués uniquement par l'évangile selon Matthieu, mais celui-ci n'en fait pas des rois, ne leur donne pas de noms et ne précise pas combien ils sont.

Ils sont guidés par l'éclat d'une étoile et prévenus par l'annonce d'un ange.

Ils offrent des cadeaux au Christ :

« Entrant alors dans le logis, ils virent l'enfant avec Marie sa mère, et, se prosternant, ils lui rendirent hommage ; puis, ouvrant leurs cassettes, ils lui offrirent en présents de l'or, de l'encens et de la myrrhe. » (Matthieu, II:11)

Matthieu signale aussi que ces mages venaient d'Orient. Il devait donc s'agir de membres d'une classe sacerdotale importante, comme il en existait alors chez les Perses, ayant à la fois un rôle politique, religieux et scientifique. Autrement dit des païens, ou plutôt des gentils (goïms), comme on les appelait alors.

La tradition [modifier]

L'évangile ne mentionne ni le nombre de trois, ni ne leur donne la qualification de rois. On pense que ce nombre provient des trois cadeaux apportés (or, encens et myrrhe) et que le prix de ces denrées à l'époque laissait supposer une fortune personnelle importante des mages en question. Ces présents sont — dans la religion chrétienne — associés à Jésus qui est roi (l'or), Dieu (l'encens, utilisé pour le culte) et vrai homme, donc mortel (la myrrhe servait à embaumer les morts).

Pour la tradition, les mages sont au nombre de trois : Melchior, Gaspard (ou Gaspar) et Balthazar (ou Balthasar).

Gaspard, au teint asiatique, apporte l'or, Melchior, à peau claire, l'encens, et Balthazar, à peau noire, la myrrhe .

Ce sont eux qui trouvent le lieu de naissance de Jésus Christ. Leur visite est célébrée à la date du 6 janvier, jour de l'Épiphanie.

Dans les premiers récits apocryphes les mages ne sont ni rois ni nommés. Selon le plus ancien d'entre eux et le plus influent, le Protévangile de Jacques, (cité par Clément d'Alexandrie et Origène au 2ème siècle) les mages sont anonymes et viennent d'orient, sans plus de détails (Protévangile de Jacques - § 21.1). Il en est de même pour le Pseudo-Matthieu, recension latine du Protévangile et tout aussi célèbre (fin du 6ème siècle, début du 7ème) (Pseudo-Matthieu - §16.1). Ce sont les textes ultérieurs qui les transformeront en rois, peut-être pour montrer la réalisation des prédictions de l'Ancien Testament (Psaumes, LXXII:10, ainsi que plusieurs versets d'Ésaïe). Les noms traditionnels de Gaspard, Melchior et Balthazar apparaissent pour la première fois dans un manuscrit du 6ème siècle, conservé à la Bibliothèque Nationale de Paris et intitulé Excerpta Latina Barbari. Ils y sont désignés sous les noms de Bithisarea, Melichior et Gathaspa. A la même époque, au VIe siècle, ils apparaissent dans un écrit apocryphe, l'Évangile arménien de l'Enfance, qui leur donne les noms de Balthasar, Melkon, et Gaspar. Le premier aurait été roi de l'Inde, le second roi des Arabes et le troisième roi des Perses (Iran). Ce troisième nom rejoint la légende qui entoure le roi Gondopharès 1er qui aurait été converti par l'apôtre Thomas ("Actes de Thomas")

Dans la Légende dorée, Jacques de Voragine les nomme même dans trois langues différentes: Appellius, Amérius, Damascus en latin ; Galgalat, Malgalat, Sarathin en hébreu ; Caspar, Balthasar, Melchior en grec. Conformément à l'Evangile, ils sont "mages" et non "rois"

Voragine mentionne aussi les corps des trois mages. Selon lui, ils avaient d'abord été enlevés par Hélène, mère de l'empereur Constantin Ier, puis transportés à Constantinople, puis transférés à Milan par l'évêque saint Eustorge, avant d'aboutir à Cologne, sur ordre d'un empereur germanique qu'il appelle Henri. Les dépouilles des Mages sont évoquées dans le roman d'Umberto Eco, Baudolino.

L'iconographie chrétienne a fait de Balthazar un Noir, a donné des traits asiatiques à Gaspard, Melchior étant pour sa part représenté comme un vieillard blanc.

Selon la tradition, les mages auraient suivi une étoile spéciale (voir [1]). Certains ont cherché des correspondances avec une éventuelle comète, des conjonctions astronomiques vers 3 et 2 av. J.-C. ou d'autres phénomènes. "Il est à noter, dit l'un d'eux, que l'étoile Spica (en hébreu nommée "Tsemech", « de la branche de Yahvé ») passe sous l'équateur sidéral. Ceci ne rend pas impossible le récit donné par Matthieu." Cette recherche n'a évidemment pas grand sens. L'idée de "suivre une étoile" ne semble guère réaliste. D'après Matthieu, les mages disent : "Nous avons vu son étoile en Orient.". Il rajoute toutefois "Sur ces paroles d'Hérode, ils se mirent en route; et voici que l’astre (ou étoile), qu’ils avaient vu à l’Orient, avançait devant eux jusqu’à ce qu’il vînt s’arrêter au-dessus de l’endroit où était l’enfant. A la vue de l’astre, ils éprouvèrent une très grande joie." (Matthieu 2,9-10) Il s'agirait donc bien, selon ce texte, d'un objet en mouvement qui disparaît et apparaît, bouge et s'arrête.

Selon la tradition néo-testamentaire (saint Paul, Hébreux), les 3 mages représentent l'état idéal auquel l'être humain peut accéder pour réaliser son plus haut niveau de compétence: Roi, prêtre, prophète.

Le quatrième roi mage [modifier]

Le poète Henry van Dyke, dans un de ses contes de Noël les plus connus, The Story of the Other Wise Man, a raconté l'histoire d'un quatrième roi mage, Artaban de Médée, qui voulut apporter à l'enfant Jésus trois pierres précieuses. Il vendit tous ses biens, et prit la route. En chemin, il rencontra des nécessiteux, pour qui il sacrifia ses cadeaux. Il n'atteignit jamais la crèche, mais Jésus lui apparut plus tard : en ayant aidé des inconnus en détresse, il avait trouvé et aidé Jésus aussi bien que s'il était arrivé jusqu'à Bethléem.

Une légende russe raconte que le quatrième roi mage serait le père Noël. En Finlande, on raconte aussi que le Père Noël est ce quatrième roi mage qui offre des cadeaux aux enfants car, trop au nord de la planète pour voir l'étoile du Berger à l'époque, il n'aurait jamais atteint Bethléem.

L'écrivain français Michel Tournier, dans son roman Gaspard, Melchior et Balthazar paru en 1980, donne une version plus iconoclaste de l'histoire d'un quatrième roi mage : Taor, prince de Mangalore. Parti du sud de l'Inde pour découvrir la recette du rahat loukoum à la pistache, il arrive trente trois ans plus tard à Jérusalem et découvre l'eucharistie.

Qui sont les rois mages


   Voilà le 6 janvier ! On partage la galette, on distribue les parts au hasard ou selon la volonté du plus jeune, on trinque à la santé du roi qui a tiré la fève, on cale une couronne de carton doré sur sa tête…
   Ce sont les Rois mages évoqués dans l’Évangile de saint Matthieu que l’on fête ainsi. Mais qui étaient-ils au juste ?

Les héritiers testamentaires d’Adam
   Écrit au VIème siècle, le Livre de la caverne des trésors raconte l’histoire traditionnelle de ces mages orientaux qui seraient venus adorer le Christ peu de jours après sa naissance. L’ouvrage rappelle qu’une prophétie voulait que de l’or, de l’encens et de la myrrhe aient été déposés par Adam en Perse, sur le mont Nud (un mot qui signifie "paradis"), pour être apportés au Messie dont la venue devait être annoncée par un astre extraordinaire.
   De génération en génération, douze mages étaient chargés de guetter ce signe du ciel en montant tous les ans sur la montagne et en y priant pendant trois jours tout en observant le firmament. Or, deux ans avant la n aissance du Christ, ils auraient aperçu une étoile ressemblant à une jeune fille portant sur son sein un enfant couronné. Ils prirent aussitôt les présents et suivirent l’étoile qui allait les mener jusqu’à Bethléem.

Deux, trois ou douze Rois mages ?
   Les Évangiles n’indiquent pas le nombre de rois mages. Les traditions divergent, évoquant tous les chiffres entre deux et douze. Finalement, c’est le chiffre de trois que l’on a retenu. Pour deux raisons : d’une part parce que l’Évangile de saint Matthieu évoquait trois présents offerts à l’Enfant Dieu, d’autre part parce que les reliques des mages, conservées d’abord à Saint-Eustorge de Milan puis à Cologne, étaient celles de trois corps.
Les Rois Mages (musée de Tulle)
Les Rois Mages (musée de Tulle)

Des présents à valeur hautement symbolique
   À la fin du XIIIème siècle, Jacques de Voragine, futur évêque de Gênes, rassemble toutes les traditions éparses concernant les Rois mages dans un livre qu’il intitule La Légende dorée. Il y aborde longuement les trois présents offerts (l’or, l’encens qui servait depuis les temps les plus anciens dans les temples et les églises, et la myrrhe, une gomme aromatique utilisée entre autres pour embaumer les morts) et il donne leur sens symbolique :

"Le premier des Mages s’appelait Melchior, c’était un vieillard à cheveux blancs, à la longue barbe. Il offrit l’or au Seigneur comme à son roi, l’or signifiant la Royauté du Christ.
Le second, nommé Gaspard, jeune, sans barbe, rouge de couleur, offrit à Jésus, dans l’encens, l’hommage à sa Divinité.
Le troisième, au visage noir, portant toute sa barbe, s’appelait Balthazar ; la myrrhe qui était entre ses mains rappelait que le Fils devait mourir".
Adoration des Mages (Boticelli)
détail de l'Adoration des Mages (Boticelli)

Des portraits fluctuants
   Les tableaux, mosaïques ou dessins les plus anciens représentent les Rois mages en costume persan, avec des pantalons serrés à la cheville et des bonnets phrygiens ; ils offrent leurs présents selon le rite de la Perse, en tenant les offrandes dans des mains recouvertes par leurs manteaux. Ce n’est qu’à partir du IXème siècle qu’on prend l’habitude de les désigner comme des rois, avec des couronnes sur la tête.
   À partir du XIIème siècle, nouvelle évolution qui montre à travers eux les trois âges de la vie : Gaspard est un adolescent jeune et imberbe, Balthazar un homme mûr portant la barbe et Melchior un vieillard chauve à barbe blanche. Enfin, à partir du XVème siècle, les Rois mages évoquent l’humanité tout entière : un asiatique, un blanc, un noir. Les peintres n’ont pas ajouté de quatrième Mage pour les Indiens après la découverte du Nouveau Monde par Christophe Colomb. Il n’y a que dans la cathédrale de Viseu au Portugal qu’on voit un chef indien du Brésil apporter ses présents au nouveau-né de Bethléem.

La galette des Rois
   La fameuse galette des Rois, mangée le 6 janvier, date choisie comme jour anniversaire du passage des Mages dans la crèche, existe au moins depuis 1300. On nomme roi d’un jour celui qui trouve la fève dans sa part, la galette ayant été partagée par un enfant aux yeux bandés.
   Autrefois, il s’agissait de fèves véritables, ou bien de haricots blancs ou de pois chiches. Les premières fèves en porcelaine ne sont apparues que vers 1875 et ont longtemps gardé des formes symboliques évoquant la chance (trèfle, fer à cheval), la richesse (voiture), l’amour (roi ou dame de cœur), le pouvoir (reine, couronne ou château) ou la vertu (Enfant Jésus). Enfin, à travers sa forme ronde comme le Soleil, la galette des Rois évoque tout à la fois l’univers et la divinité.

La fête des Rois, plus importante que Noël ?
   Dans les temps les plus anciens, notamment chez les Chrétiens d’Orient, l’Épiphanie était une date plus importante que celle de Noël. Non pas parce que les Rois mages étaient jugés plus importants, mais parce que l’anniversaire de la présentation de l’Enfant Dieu au monde des hommes semblait plus essentielle que celui de sa naissance physique. Aujourd’hui, le 25 décembre s’est imposé, mais l’Épiphanie clôt toujours dans la fête le cycle de Noël

merci                 bonne galette des rois            xlove59-boy



05/12/2007
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 58 autres membres