XLOVE59-BOY

textes erotiques

INCURSION EXQUISE

Ferme les yeux et souviens-toi…
Une griffe de papillon aux ailes de soie
Qui vient se poser entre tes cuisses
Une image, un désir claustrophobique
Elle se fait chaleur, elle s’agrippe
Elle glisse
Passe au niveau supérieur
Et s’arrête un instant
Se diffuse, lentement, rayonnante tumeur
Les yeux sont toujours fermés
Les cuisses un peu plus écartées
Tu frissonnes, c’est fou
Et c’est alors au cou
Qu’elle te pique, qu’elle te prend
Que tu t’imagines la prendre
Que le coup repart de ton ventre
Torture chaque parcelle de ta peau
Des petites vagues électriques remontent à ton cerveau
Maintenant ?
Le cœur bat plus vite et trop fort
Tu l’entends
Et c’est elle que tu vois
Un joli regard de reine à assujettir
Image instantanée d’un désir étouffé
Comme à chaque fois
Que ton corps dépasse tes pensées

MARIE-LAURE CORDIN
PHYLLIS ET CLITANDRE

Pour tout l’or des saints je sais les seins de Clitandre
Et les feux de Phyllis l’une en l’autre mêlées,
Dans l’eau de Vénus, claire et tissée de filandres ;
Fils de vierge et moiteur des pôles inversés.

Des ocres d’Orient, des ors et des porphyres,
Les philtres de Phyllis sont des effleurements
Qui poussent Clitandre à toujours se dévêtir,
Coquine à laisser sur sa peau courir le vent.

Ses doigts sont un archet qui glisse entre ses fesses,
Ondulent et tournoient, coulissent sur ses cuisses,
Sa langue est un délice et bien plus que caresses,
Ouvre les lèvres, file au bout du clitoris.

Et Clitandre et Phyllis partagées dans la chair,
Terre de Sienne ou bleu d’enfer : couleurs de fées ;
La belle et la putain, l’ivresse ou la chimère
S’endorment apaisées des rituels sanctifiés.

Mes chères ingénues, mes belles impudiques,
Osez qu’entre vos corps j’y coule à pas feutrés
Mon âme et tout ce qu’il me reste à perdre, au gré
De grands coups de lame et d’inventions érotiques.

PHILIPPE MARGUET
EN MI MINEUR

« Emma aimée ma mie
assomme-moi de mimis
ma môme ma mimolette
mon amour ma minette… »

Tes mamelons mignons
mûrs sur leurs mollets monts
marbrés de veines d’un pâle bleu
affleurent ma main à qui mieux mieux.

Et momentanément
mon marmonnement mue
ton époumonnement
en un minou ému.

Ton monument remue
mi mollement mû
mouillant l’aimable maille
où rame mon ornement
d’un maniement qui vaille
le mal, amoureusement
mené au firmament
que promet ton ferment.

“ met moi !... moui… met moi !”
Ton murmure émis se noie
En pleine mer de Marmara
Fermement je t’arrime au mât
du macho tendrement mâchonné
et t’emmène à ma baume emmanchée.

Enfin mûre mon amante
doucement malmenée
tu montes démente
ma comète minée.

L’ultimatum soumis,
qui met aux abois ta mimique
sous la sourde meute
qui menace d’émeute,
et moult fois remis
pour mieux t’amener au cirque,
…expire...
Tout le démon aimé te met le feu aux trousses.
Ta pâmoison paumée tes mirettes éclabousse.

Lambdum Kagibi

DERIVE FUSIONNELLE

Maître de mes plaisirs, gardien de mes désirs
Tu diriges dans l’ombre le moindre de mes soupirs
De mon esprit abuse, en appelle à mon corps
De ton regard brûlant régente jusqu’à mon sort

J’en appelle à ta grâce, quand tes mains audacieuses
Sur mon corps alangui se font pernicieuses
Appelle à la clémence de ta bouche gourmande
Sur mes lèvres brûlantes dociles à ta demande.

Ma nébuleuse vie se fait plus vaporeuse
Sous tes audaces viriles tu me rends plus radieuse
En amant téméraire tu me rends libertine
L’éclat de mon regard prend une teinte mutine.

Donne moi ce plaisir qu’en secret tu régentes
Libère mes ardeurs, alimente mes attentes
Possède la douceur de mes courbes féminines
Attise ma chaleur de ta ferveur coquine.

Qu’il est doux de sentir tes mains s’éparpiller
Ta langue sur mon sexe soudain papillonner
Qu’il est doux de sentir que tu te perds en moi
Quant ton vit si fier appelle à ton émoi.

De tes désirs ardents tu me donnes la grâce
D’une femme comblée par un amant vivace
Entre mes reins cambrés, désarmé tu te perds
Tu décharges ton plaisir sous mon regard pervers.

Maître de tes désirs, gardienne de tes plaisirs
J’ai dirigé dans l’ombre le moindre de tes soupirs
Aux croisée des chemins nos désirs, nos envies
En bravant le destin ont rapproché nos vies

DOMINIQUE ALERS



LA MANGUE DU VILLAGE

A toi, la mangue du village,
Toi qui hantes tous les esprits.
Telle une ombre, tu apparais,
Et, ta silhouette, très vite disparaît.

Quand illuminent les flambeaux,
Dans les sombres cours- labyrinthes,
Des maisonnées de terre cuite,
Tu excites les masses,
Et allumes même les vieux assis dans leur hamac.

Lorsque le jour de la fête biennale,
Tu danses au milieu du cercle,
Tes déhanchements rythmiques,
Tes contorsions hallucinantes,
L’érection des papayes dressées sur ta poitrine,
La sueur gluante de ton corps d’ébène,
La fusion de tes muscles presque nus
Avec les pleurs des tambours,
Tous les yeux te contemplent,
Et toutes les cuisses t’acclament.
Ô toi la mangue du village.

DALLYS-TOM MEDALI


LIBERTE TOTALE

D'un geste libéral
J'ouvre grand mon décolleté
Libérant ainsi d'autres libidos.
Moeurs libertines ?

Libre à vous de les voir !

MARIE-PIERRE DEMONSENS DESSUS DESSOUS

Effleure
Doucement tes lèvres
Vestibule de soie et moi
Préparant mon entrée en fièvre
Suspendu au dessus de toi
Vois
Ce duvet cette coiffure
Au milieu de tes jambes nues
Sens
Cette odeur de chevelure
Et de marine confondue
Entend
Ton ventre murmure
Même le mien a entendu

Tu ne dis rien juste une injure
De ta bouche jaillit le vent
Et la liqueur de ma blessure
Goutte
C’est le chant le plus émouvant

ANDRE CAYREL

xlove59-boy@hotmail.fr

 



28/12/2007
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