XLOVE59-BOY

Malbrough s'en va en guerre

Malbrough s'en va-t-en guerre,
Mironton, mironton, mirontaine,
Malbrough s'en va-t-en guerre,
Ne sais quand reviendra. {3x}

Il reviendra-z-à Pâques,
Mironton, mironton, mirontaine,
Il reviendra-z-à Pâques,
Ou à la Trinité {3x}

La Trinité se passe,
Mironton, mironton, mirontaine,
La Trinité se passe,
Malbrough ne revient pas.

Madame à sa tour monte,
Mironton, mironton, mirontaine,
Madame à sa tour monte,
Si haut qu'elle peut monter.

Ell' voit venir son page,
Mironton, mironton, mirontaine,
Ell' voit venir son page,
Tout de noir habillé.

"Beau page, mon beau page,
Mironton, mironton, mirontaine,
Beau page, mon beau page,
Quelles nouvell's apportez ?"

"Aux nouvell's que j'apporte,
Mironton, mironton, mirontaine,
Aux nouvelle's que j'apporte,
Vos beaux yeux vont pleurer.

Quittez vos habits roses,
Mironton, mironton, mirontaine,
Quittez vos habits roses,
Et vos satins brochés.

Monsieur Malbrough est mort,
Mironton, mironton, mirontaine,
Monsieur Malbrough est mort,
Est mort et enterré.

J' l'ai vu porter en terre,
Mironton, mironton, mirontaine,
J' l'ai vu porter en terre,
Par quatre-z-officiers.

L'un portait sa cuirasse,
Mironton, mironton, mirontaine,
L'un portait sa cuirasse,
L'autre son bouclier.

L'un portait son grand sabre,
Mironton, mironton, mirontaine,
L'un portait son grand sabre
L'autre ne portait rien.

A l'entour de sa tombe,
Mironton, mironton, mirontaine,
A l'entour de sa tombe,
Romarins fut planté.

Sur la plus haute branche,
Mironton, mironton, mirontaine,
Sur la plus haute branche
Un rossignol chantait.

On vit voler son âme,
Mironton, mironton, mirontaine,
On vit voler son âme
Au travers des lauriers.

La cérémonie faite,
Mironton, mironton, mirontaine,
La cérémonie faite,
Chacun s'en fut coucher.

Les uns avec leurs femmes
Mironton, mironton, mirontaine,
Les uns avec leurs femmes,
Et les autres tout seuls !

J'n'en dis pas davantage,
Mironton, mironton, mirontaine,
J'n'en dis pas davantage,
Car en voilà-z-assez".


{ notes: Cette chanson devint à la mode vers 1780 lorsque la nourrice du dauphin
la chantonna comme berceuse au nourrisson précisant à la cour qu'on la
chantait depuis longtemps dans son village.
C'et un chanson militaire de marche qui remonte sans doute aux années
1709 lorsqu'après une bataille (Malpaquet) le buit courut que le général
en chef anglais, le duc de Marlbourough, était mort. }


xlove59-boy@hotmail.fr

merci a angelaying  sur daylimotion pour avoir poster ce clip

QUE DES BONS SOUVENIRS !!!

MAIS DECOUVRONS ENSEMBLE L ENVERS DU DECORS :

""Malbrough s'en va-t-en guerre ». Les nombreuses victoires du général John Churchill (1650-1722), duc de Marlborough familièrement appelé Malbrough et célèbre personnage de l'histoire de l'Angleterre, inspirèrent cette chanson que Napoléon aimait fredonner. « Malbrough » est attribuée tantôt à Mme de Sévigné, tantôt à des soldats. F.-A.-H. LaRue note dans Le Foyer canadien, vol. I (Québec 1863), qu'elle aurait pu être inspirée par la « Chanson du duc de Guise » avec laquelle elle offre une ressemblance frappante.""

 

Qui était Malbrough ?

 

Malbrough est en fait Lord Churchill, duc de Marlborough (1650 – 1722), ancêtre de Winston Leonard Spencer Churchill.


Lord Churchill 


Winston Leonard Spencer Churchill 

Capitaine général des armées britanniques, il se distingua dans une guerre contre les pays bas (de 1672 à 1673) sous les ordres du duc d'York, futur Jacques II roi d'Angleterre. Il remporta de nombreuses victoires contre les français, et notamment, lors d'une bataille dans une petite ville de Bavière, Blenheim. En 1709, il combattit à nouveau contre les français dans la bataille de Malplaquet sous le règne de Louis XIV. C'est lors de cette bataille que les français écrivirent la chanson « Malbrough s'en va t'en guerre » (voir cette fiche) pour se moquer du général qu'ils croyaient mort sur ce champ de bataille, sur un air très ancien datant probablement du moyen-age.

La chanson fut oubliée pendant quelques temps puis remis au goût du jour par Marie-Antoinette en 1782. Il paraît que Napoléon chantait cette chanson avant de partir en campagne.

Il mourut d'une crise d'apoplexie en 1722.

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REMARQUEZ QUE DANS CE CLIP (non officiel) , LA DAME PLEURE DES QUE SON PAGE LUI DIT DE QUITTER SES HABILLES ROSES !!! APRES AVOIR DIT "AUX NOUVELLES QUE J APPORTE VOS BEAUX YEUX VONT PLEURER" MAIS ELLE COMPREND DE SUITE QU IL EST MORT alors qu'il est partit depuis longtemp (paques , trinités) MAIS POURQUOI CE SIMPLE PAGE AS T IL ASSISTER AUX FUNERAILLES , SE FAIRE ENTERRERS ET NON LA PAUVRE DAME AUX HABILLES ROSES   CE PASSAGE RESTERA POUR MOI UN DES MOMENTS CLéS , MYSTERIEUX , TRISTE ET IMPORTANT DE L HISTOIRE QU APPORTE CETTE CHANSON POUR RENDRE HOMAGE COMME IL SE DOIT A LORD CHURCHILL QUI A EU TANT DE VICTOIRES !!!

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Si les jeunes se demandent ce que signifie ce titre, leurs aînés auront probablement reconnu un vieux chant de nos camps de vacances de jadis qui parlait d'un certain chevalier Malbrough parti en guerre je ne sais plus où : " Il reviendra à Pâques ou à la Trinité ", disait la chanson, mais il n'en est jamais revenu, mort au champ d'honneur. 

Jésus, lui, est bel et bien revenu de sa guerre contre le mal et la misère, à Pâques et à la Trinité. Mort sur la croix, il est revenu à la Résurrection et continue d'être vivant avec nous, bien au delà de la Trinité : " Et voici que je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin des temps ". 

La Trinité marque en quelque sorte le début de la saison estivale car toute la nature s'associe au mystère d'un Dieu qui par le don de son Fils se révèle Père (" abba = papa " nous déclare saint Paul) et par son Esprit vient répandre en nos coeurs la chaleur du soleil. Que me faut-il de plus pour comprendre le mystère de Dieu...? 

Dieu est à la fois un père, un frère et l'amour qui les unit. Je laisse aux savants théologiens le soin de décortiquer le mystère de la Trinité, car pour moi, savoir que le soleil brillant, la limpidité du lac, les fleurs des champs, les oiseaux et les papillons sont des petites images de la grandeur de Dieu, ça me suffit pour l'aimer et me fier à lui!

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Malborough est le nom d'un général anglais qui combattit contre les français à la bataille de Malpaquet en 1709, sous le règne de Louis XIV. Mais contrairement à ce que laisse croire la chanson, Jean Churchill, duc de Malborough mourut chez lui en 1722 d'une attaque d'apoplexie. Cependant, cette bataille où commandait Malbrough, avait été rude, et la victoire française très indécise, les soldats firent les paroles de cette chanson probablement le soir de la bataille, pour se moquer du général ennemi qu'ils croyaient mort.
La chanson fut ensuite oubliée, survivant seulement dans quelques coins de campagne. "Malbrough s'en va-t-en guerre" fut mise à la mode en 1781 à la cour de Louis XVI par la nourrice du dauphin. Cette brave femme, Mme Poitrine (!) berçait le royal enfant au son de cette chanson, et bien vite, tout Versailles apprit le refrain de cette complainte guerrière si entraînante. L'air fut vite si populaire que Beaumarchais le fit chanter par Chérubin dans "le Mariage de  Figaro", changeant les paroles et remplaçant le refrain par "Que mon cœur, que mon cœur a de peine".
Enfin, il paraît que Napoléon lui même l'entonnait à chaque fois qu'il montait à cheval pour partir en campagne!
L'air de la chanson est probablement très ancien. On retrouve dans les paroles le souvenir des chansons de geste du moyen âge et les habitudes des châtelaines qui montaient à la tour pour guetter le retour de leur châtelain... On y retrouve également le thème et beaucoup de détails d'une autre chanson très ancienne : "Le convoi du Duc de Guise"  improvisée par les soldats en 1563 après la mort de leur maître.

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Qu'est ce que la trinitée ?

La Trinité est fêtée par les chrétiens le dimanche qui suit la Pentecôte, c'est-à-dire le huitième dimanche après Pâques. Avant le concile Vatican II, elle marquait pour les catholiques la fin d'une période de trois semaines pendant laquelle les mariages étaient interdits. Cette période commençait le dimanche des Rogations (cinquième dimanche après Pâques).

La Sainte Trinité, dogme théologique chrétien.

Selon cette doctrine, Dieu consiste en une seule substance (ουσία) divine en trois personnes (ou hypostases) distinctes (le Père, le Fils et Le Saint-Esprit).

La Trimûrti de la religion hindoue

La Trimûrti (« trois formes ») est la partie manifestée du divin qui se fait triple pour présider aux différents états du cosmos.

Dans le christianisme, le mot Trinité désigne Dieu, unique, en trois personnes, Père, Fils et Esprit Saint, égales et participant à une même essence (homoousia).

L'énoncé du dogme de la Trinité se présente comme la conséquence de ce qui est dit du mystère de Dieu dans les Écritures : Dans l'Ancien Testament, Dieu a révélé son existence et son unicité  ; dans le Nouveau Testament ont été affirmés la divinité de Jésus-Christ et le caractère personnel de l'Esprit-Saint.

  • Le Fils, le Verbe ou la Parole de Dieu (YHVH), identifié comme celui qui était avec Dieu (Jn 11). Il est le créateur du ciel et de la terre ainsi que de toutes choses (comparer (Col 115-16) et (Hé 110) [ou l'on voit dans hébreux 1:8 que cest le Père qui parle à son Fils]), et s'est incarné en Jésus-Christ (Jn 114). En lui « habite corporellement toute la plénitude de la divinité » (Col 29). En outre il est aussi l'Alpha et Omega (Ap 2213) qui signifie « le premier et le dernier », expression que l'on trouve déjà dans Es 4812). Dans le livre de Jean selon la TOB, Jésus se déclare lui-même être «Je Suis» (comparer Jn 858s; 24; 28 et Ex 314)) donnant une preuve formelle de son existence du temps où vivait Abraham Jn 856s).
  • Le Saint-Esprit, en grec Πνευμα, Pneuma, est aussi appelé Παρακλητος, Paraclet, d'un mot qui signifie « avocat, intercesseur » (Jn 1426), et se distingue du Père et du Fils (Jn 14 ; Jn 1526 ; Jn 165s). Dans la doctrine chrétienne, il est l'« Esprit de Dieu » ou le « Souffle de Dieu » de l'Ancien Testament, hébreu רוח, Rûah, celui qui a inspiré les prophètes, s'est manifesté à la Pentecôte, et continue d'inspirer l'Église chrétienne. Il est surtout représenté par des symboles : la colombe, la tempête, le feu. Le texte évangélique précise : « Tout péché et tout blasphème sera pardonné aux hommes, mais le blasphème contre l'Esprit ne sera point pardonné. »
  • Le mot « Trinité » n’appartient pas au vocabulaire du Nouveau Testament, ni, par conséquent, au kérygme originel de la première communauté chrétienne. Il est un résumé, de nature théologique, pour signifier le dogme central de la foi chrétienne. On trouve le mot grec Τριας, Trias, qui signifie « trois », à propos des trois Personnes divines, pour la première fois (vers 180) dans les écrits de Théophile d'Antioche (A Autolycus, II, 15), qui lui-même n’affirme pas être l’inventeur du mot dans cette acception, puis est employé par Hippolyte de Rome (Contre Noët, 14). C’est Tertullien (v. 155 – v. 222) qui a introduit le terme Trinitas dans le lexique théologique latin (Contre Praxeas). Trias n'est pas employé aux conciles de Nicée, Constantinople I, Chalcédoine ; le mot s'est imposé avec Athanase d'Alexandrie[1].

    Cependant, les notions qui constituent la doctrine trinitaire sont contenues dans les Écritures. À ce sujet, Claude Tresmontant précise :

    « Si, comme c'est le cas dans tous les écrits du Nouveau Testament - sans exception - le terme « fils » désigne Jésus de Nazareth pris concrètement, c'est-à-dire l'Homme véritable uni à Dieu véritable, alors, comme c'est le cas aussi dans tous les écrits du Nouveau Testament, le terme « père » signifie et désigne Dieu, purement et simplement. Dieu est le père de tous les êtres, parce qu'il est le Créateur. » ; « Dans le langage ultérieur par contre, le terme de « fils » ne désigne plus directement Jésus de Nazareth pris concrètement , mais le Logos[2], de Dieu considéré en son éternité, avant l'incarnation, et indépendamment de l'incarnation. Dans ce cas, le terme de « père » ne peut plus signifier, comme c'est le cas dans les écrits du Nouveau Testament, Dieu purement et simplement. Il en vient à signifier Celui qui, en Dieu, est le père de son propre Logos, qui est son fils ![3] »

    Tertullien a aussi employé les mots substantia, équivalent du grec ουσια, ousia (« essence », « substance », « être ») et persona qui signifie « masque d'acteur », « rôle » puis « personnalité » et correspond au grec προσωπον, prosôpon. Le mot υποστασις, upostasis, « hypostase », signifiant « base », « fondement » puis « matière », « substance » a été employé au concile de Nicée indifféremment avec ousia. À la suite de Basile de Césarée, s'imposera la formule : « une seule ousia en trois hypostases ».

  • La Bible, ainsi que le précise le théologien protestant Louis Berkhof, « ne traite jamais de la doctrine de la Trinité comme d’une vérité abstraite, mais révèle la vie trinitaire dans ses diverses relations comme une réalité vivante, en rapport, en général, avec les œuvres de création et de providence et, en particulier, avec l’œuvre de rédemption. Sa révélation la plus fondamentale est donnée par les faits plutôt que par les mots. Et cette révélation s’éclaire au fur et à mesure que l’œuvre rédemptrice de Dieu est plus clairement révélée, comme l’incarnation du Fils et l’effusion du Saint-Esprit[4]. »

    Ancien Testament [modifier]

    « Dès le début de la Bible, Dieu apparaît comme un être mystérieux qui n'exclut pas une certaine pluralité que relèvent les Pères de l'Église  »[1] : en témoignent le mot אלהים Elohim qui est un pluriel, de même que le verbe en Gn 126 (« Faisons l'homme à notre image »), la distinction entre l'ange de YHWH et YHWH lui-même (Gn 167s), la théophanie des chênes de Mambré où Abraham a vu « trois hommes » (Gn 182), la personnification de la Sagesse, de la Parole et du Souffle (Ps 336 ; Pr 8).

    Nouveau Testament [modifier]

    C’est dans le Nouveau Testament qu’on trouve l’essentiel de la révélation d’un Dieu qui est Trinité. Le mot n’y figure pas ; mais les trois personnes y sont clairement nommées, y agissent et s’y manifestent, à la fois dans leur distinction et dans leur unité.

    La première révélation de la Trinité fut une révélation privée, au profit de Marie. Elle se produisit lors de l’Annonciation par la voix de l’ange Gabriel : « Le Saint Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très Haut te couvrira de son ombre. C'est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu » (Lc 135). On a bien là le Père dans les cieux ; le Fils dans le sein de Marie ; et l’Esprit Saint descendant du ciel sur Marie pour la féconder.

    La deuxième révélation de la Trinité, et la première qui fût publique, eut lieu au Jourdain, lors du baptême du Christ. « et le Saint Esprit descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe. Et une voix fit entendre du ciel ces paroles: Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi j'ai mis toute mon affection. » (Lc 322). Elle eut Jean-Baptiste, le précurseur, comme principal témoin. « J'ai vu l'Esprit descendre du ciel comme une colombe et s'arrêter sur lui. » (Jn 132).

    Cette révélation de la divinité du Fils sera confirmée sur le sommet du mont Hermon, pour le compte des trois disciples privilégiés, déjà présents au Jourdain, Pierre, Jacques et Jean, au moment de la Transfiguration : « Celui-ci est mon Fils, l’élu, écoutez-le. » (Lc 935).

    Le Nouveau Testament est rempli de formules qui affirment, ou supposent, la parfaite divinité du Fils, d’une part, et qui d’autre part associent pleinement l’Esprit à la vie, à l’intimité et à l’action du Père et du Fils.

    L’Évangile selon Marc s’ouvre par une profession de foi : « Commencement de l’Évangile de Jésus Christ, Fils de Dieu. » (Mc 11). Et l’évangile de Matthieu se termine quasiment par cette consigne universaliste : « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. » (Mt 2819).

    Mais c’est dans Jean qu’on trouve la doctrine trinitaire la plus élaborée, à tel point qu’on a pu qualifier Jean de « théologien ».

    « Au commencement était la Parole et la Parole était avec Dieu et la Parole était Dieu. » (Jn 11). « Tout fut par lui et sans lui rien ne fut. » (Jn 13). « Et la Parole s’est faite chair. » (Jn 114). « Nul n’a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l'a fait connaître. » (Jn 118). « Je suis la lumière du monde. » (Jn 812). « En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu'Abraham fût, je suis. » (Jn 858 ; cf. Ex 314). « Moi et le Père nous sommes un. » (Jn 1030). Et encore : « Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. Il me glorifiera, parce qu'il prendra de ce qui est à moi, et vous l'annoncera. Tout ce que le Père a est à moi; c'est pourquoi j'ai dit qu'il prend de ce qui est à moi, et qu'il vous l'annoncera. » (Jn 1613-15)..

    Paul de Tarse, dans ses Épîtres, dit que Jésus est Seigneur, Κυριος, Kurios, mot employé pour Dieu dans la Septante où il traduit le Tétragramme יהוה, YHWH, et dans le Nouveau Testament (par ex. Mc '1211, citation de Ps 11822 ; Jn 1237-38 qui reprend Is 531), et par conséquent qu'il est Dieu. Il le nomme expressément Dieu (Θεος, Théos) à plusieurs reprises (Rm 95 ; Tt 213) et Fils de Dieu (Rm 13 ; Rm '5,10 ; Ga 220 ; Col 13 ; Col 113 ; etc). Le même Paul utilise souvent des formules trinitaires (Cf. 2Co 1313 etc.) qui associent les trois personnes divines.

    De même l’épître aux Hébreux développe une christologie déjà fort avancée. « Mais [Dieu le Père] a dit au Fils : Ton trône, ô Dieu est éternel ; le sceptre de ton règne est un sceptre d'équité » (He 18). L'Apocalypse donne à Jésus les titres divins de l'Ancien Testament : « Je suis l'alpha et l'oméga, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui était, et qui vient, le Tout Puissant.» (Ap 18) ; « Je suis l'alpha et l'oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin »

  • « Je vous donne une seule Divinité et Puissance, existant Une dans les Trois, et contenant les Trois d’une manière distincte. » (Grégoire de Nazianze, Discours, 40, 41)
  • « La Trinité est le mystère d'un seul Dieu en trois personnes, le Père, le Fils et le Saint-Esprit, reconnues comme distinctes dans l'unité d'une seule nature, ou essence, ou substance[1]. », mystère qui n'est connu que par révélation, et « même révélé, ne peut pas être pénétré par l'intelligence créée.[5] » Concernant les propositions que comprend la doctrine trinitaire, Marie-Joseph Nicolas précise : « il faudrait en effet pour les concilier entre elles comprendre comment se réalisent en Dieu la notion de Père, de Fils, d'Esprit, de relation, de Verbe, d'Amour, de Personne, et même d'être. Nous savons seulement que les réalités créées que nous appelons de ces noms sont des analogies de ce qui est réalisé à l'Infini en Dieu[6]. »

    Le Catéchisme de l'Église catholique, publié en 1992, indique :

    « La vérité révélée de la Sainte Trinité a été dès les origines à la racine de la foi vivante de l’Église, principalement au moyen du baptême. Elle trouve son expression dans la règle de la foi baptismale, formulée dans la prédication, la catéchèse et la prière de l’Église. De telles formulations se trouvent déjà dans les écrits apostoliques, ainsi cette salutation, reprise dans la liturgie eucharistique du rite romain : « La grâce du Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu le Père et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous »[7]. »

    « Au cours des premiers siècles, l’Église a cherché de formuler plus explicitement sa foi trinitaire tant pour approfondir sa propre intelligence de la foi que pour la défendre contre des erreurs qui la déformaient. Ce fut l’œuvre des Conciles anciens, aidés par le travail théologique des Pères de l’Église et soutenus par le sens de la foi du peuple chrétien. Pour la formulation du dogme de la Trinité, l’Église a dû développer une terminologie propre à l’aide de notions d’origine philosophique : « substance », « personne » ou « hypostase », « relation », etc. Ce faisant, elle n’a pas soumis la foi à une sagesse humaine mais a donné un sens nouveau, inouï à ces termes appelés à signifier désormais aussi un mystère ineffable, « infiniment au-delà de tout ce que nous pouvons concevoir à la mesure humaine ». »

    « L’Église utilise le terme « substance » (rendu aussi parfois par « essence » ou par « nature ») pour désigner l’être divin dans son unité, le terme « personne » ou « hypostase » pour désigner le Père, le Fils et le Saint-Esprit dans leur distinction réelle entre eux, le terme « relation » pour désigner le fait que leur distinction réside dans la référence des uns aux autres. La Trinité est Une. Nous ne confessons pas trois dieux, mais un seul Dieu en trois personnes : « la Trinité consubstantielle ». Les personnes divines ne se partagent pas l’unique divinité mais chacune d’elles est Dieu tout entier : « Le Père est cela même qu’est le Fils, le Fils cela même qu’est le Père, le Père et le Fils cela même qu’est le Saint-Esprit, c’est-à-dire un seul Dieu par nature ». « Chacune des trois personnes est cette réalité, c’est-à-dire la substance, l’essence ou la nature divine  ». Les personnes divines sont réellement distinctes entre elles. « Dieu est unique mais non pas solitaire » . Père, Fils, Esprit Saint, ne sont pas simplement des noms désignant des modalités de l’être divin, car ils sont réellement distincts entre eux : « Celui qui est le Fils n’est pas le Père, et celui qui est le Père n’est pas le Fils, ni le Saint-Esprit n’est celui qui est le Père ou le Fils ». Ils sont distincts entre eux par leurs relations d’origine : « C’est le Père qui engendre, le Fils qui est engendré, le Saint-Esprit qui procède ». L’Unité divine est Trine. »

    « Les personnes divines sont relatives les unes aux autres. Parce qu’elle ne divise pas l’unité divine, la distinction réelle des personnes entre elles réside uniquement dans les relations qui les réfèrent les unes aux autres : « Dans les noms relatifs des personnes, le Père est référé au Fils, le Fils au Père, le Saint-Esprit aux deux ; quand on parle de ces trois personnes en considérant les relations, on croit cependant en une seule nature ou substance ». En effet, « tout est un [en eux] là où l’on ne rencontre pas l’opposition de relation  ». « A cause de cette unité, le Père est tout entier dans le Fils, tout entier dans le Saint-Esprit ; le Fils est tout entier dans le Père, tout entier dans le Saint-Esprit ; le Saint-Esprit tout entier dans le Père, tout entier dans le Fils  ». »

    Selon Louis Berkhof[4], cette doctrine comprend les affirmations suivantes :

    a) L’Être divin est constitué d’une seule essence indivisible (ousia, essentia).
    b) Dans cet Être divin unique, il existe trois personnes ou existences individuelles: le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
    c) La totalité de l’essence de Dieu appartient également à chacune des trois personnes.
    d) L’existence et le mode d’opération des trois personnes de l’Être divin sont marqués par un ordre précis et défini.
    e) Les trois personnes se distinguent par des attributs personnels.
    f) L’Église confesse que la Trinité est un mystère que l’homme ne peut comprendre.

    Deux erreurs sont à éviter : Le trithéisme (trois êtres distincts), qui serait contraire au strict monothéisme hébreu dont se réclame le christianisme, et le modalisme (trois modalités apparentes d'un seul être), incompatible avec l'existence du Père, du Fils et de l'Esprit en tant que personnes distinctes.

     

  • xlove59-boy@hotmail.fr merci

 



29/01/2008
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