XLOVE59-BOY

le secret du prof.Rogue (part 15)

- Vous avez vu le nouveau professeur de potion ? Il est génial !
- Oui, et lui au moins il ne nous dispute pas pour un rien.
Une semaine après que Severus soit partit, Dumbledore avait engagé un nouveau professeur à sa place. Un beau blond, jeune, intelligent… Bref, la coqueluche des élèves féminines de Poudlard.
Les amis de Lou ne faisaient aucun commentaire sur le professeur Roberts, puisque c’était son nom, mais elle sentait bien qu’ils appréciaient beaucoup plus ses cours que ceux de Severus.
Lou, pour sa part, restait la meilleure élèves dans cette matière. Elle avait promit à quelqu’un qu’elle deviendrait maître des potions et elle ne comptait pas trahir cette promesse.
Le mois de Juin approchait à grands pas, et les répétitions du spectacle s’intensifiaient. Harry et Ron s’entraînaient sans relâche pour gagner le match qui les opposeraient à Serpentard, celle-ci et Gryffondor étant les deux meilleures équipes de Poudlard.
Harry accordait tout de même beaucoup de son temps libre à Luna qui préparait avec enthousiasme ses interviews et ses articles. Colin Crivey la suivait partout où elle allait, son appareil photo autour de son coup, puisqu’il était le photographe attitré de Luna.
Harry était d’ailleurs quelquefois obligé de s’énerver pour qu’ils aient un moment seuls à seuls.
Ron et Hermione restaient égaux à eux-mêmes. Ils se disputaient parfois mais leur façon de se réconcilier devint beaucoup plus intéressante et tendre.
Lou passait le plus clair de son temps avec les jumeaux qui lui faisaient, presque, oublier son chagrin.
Elle s’entraînait à la danse et Fred et George en profitaient allègrement pour l’admirer.
- Tu es belle comme la lune, soufflait parfois Fred.
- Non, mieux que ça. Hurlait George. Tu es éblouissante comme le soleil !
Ces compliments, Lou aurait tant aimé les entendre de la bouche d’une autre personne.
Cela faisait maintenant presque 3 semaines qu’il était partit, mais rien ni personne ne pouvait vraiment l’enlever de sa tête. Il était omniprésent.

- Bon alors, à quoi nous trinquons cette fois-ci ?
Fred, George et Lou se trouvaient dans la salle de danse. Leur soirée d’entraînements et de rigolade s’était finalement transformée en buverie quand Fred était revenu des cuisines avec des bierreaubeurres.
- Moi, je propose que nous levions nos verres à la plus belle des filles ! j’ai nommé, Lou.
- Arrête, George ! Gloussa celle-ci. Ça fait au moins trois fois que vous trinquez pour moi !
- Trois fois ? Questionna Fred, le regard dans le vide. Mais on aurait jamais eu assez de bièreaubeurre…
Pourtant, la vingtaine de cannettes qui étaient éparpillées dans la pièce prouvait le contraire.
Tandis que Lou commençait à repartir pour une énième danse, la porte de la salle s’ouvrit sur Harry.
Il trouva Lou en train de danser, ou plutôt d’essayer puisqu’elle marchait de travers et qu’elle était prise d’un grand fou rire à cause de George qui venait d’émettre un rot sonore.
- George ! Tu es le garçon le plus dégoûtant que je connaisse !
- Merci du compliment ! Dit-il en riant.
Le trio n’avait visiblement pas remarqué Harry et continuait à rire et à boire.
- Bien ! Lança Lou en décapsulant une nouvelle bièreaubeurre, tout de suite imitée par les jumeaux.
- Je propose de porter un toast à George !
- Vraiment ? Fit George.
- Oui ! Répondit Lou, toujours atteinte d’un fou rire. Levons nos verres en l’honneur de George Weasley, le garçon le plus dégoûtant du monde des sorciers !
Harry décida qu’il était temps pour lui d’intervenir.
- Bien , la fête est finit !
- Harry ! On ne t’avait pas vu. Viens, prends une bièreaubeurre et trinque avec nous !
Harry prit la cannette des mains de Lou et sentit qu’elle empestait l’alcool à plein nez.
- Combien en as-tu bu ?
- Heu… J’en sais trop rien…
- Fred ! George ! Vous êtes censés être les adultes ! Que dirait Dumbledore si il savait que vous saoulez ses élèves ?
Fred et George étaient bien incapables de lui répondre tant ils riaient à gorges déployées.
- Oh Harry, ne fais le rabat-joie et viens t’amuser avec nous !
- Bon, je te ramène maintenant.
- Mais…
Lou n’eût pas le temps de finir sa phrase. Harry l’avait déjà soulevé et posé en travers de son épaule. Il remercia mentalement les années de Quidditch derrière lui qui l’avait rendu musclé.
- Ce que Luna trouvait, d’ailleurs, à son goût. Songea Harry en souriant.
Il laissa les jumeaux se débrouiller et ramena Lou dans la Salle Commune, où il consentit enfin à la poser par terre.
- J’étais tout à fait capable de marcher !
- Tu divagues, Lou.
- Absolument pas !
Harry observa Lou marcher avec difficulté vers le fauteuil le plus proche et s’avachir dessus.
Maintenant qu’ils étaient au calme, Lou ne riait plus, et son regard en disait long sur sa détresse.
- Harry ? te souviens-tu de Noël ?
- Bien sûr que je m’en souviens. Pourquoi cette question ?
Lou sourit doucement et lui fit signe de s’asseoir près d’elle.
- Parce que j’avais aussi bu ce soir-là… Cette soirée avait vraiment été fantastique. !
- Pourquoi bois-tu , Lou ? Demanda Harry après quelques minutes de silence.
Lou éclata de rire.
- Tu crois que je bois tous les soirs avec Fred et George ? Que nous faisons des beuveries ?
- Je n’ai pas dis ça mais…
- …Mais tu voudrais t’en assurer.
Lou regardait à présent Harry gravement.
- Il te manque ?
- De qui parles-tu ?
- Tu sais très bien de qui je parle !
- Je croyais que tu n’aimais pas aborder ce sujet.
- Et bien ce soir, je l’aborde.
Lou respira longuement et tourna son regard vers la cheminée où plus aucun feu ne brûlait depuis quelques temps. L’été arrivait et avec lui le beau temps et les nuits chaudes.
- Tu crois que je bois pour oublier ?
Harry garda le silence.
- C’est comme si j’avais une flèche enfoncée dans mon cœur.
La voix de Lou s’était faite plus tremblante et plus rauque.
- Alors tu vois, Harry. Que je sois consciente ou non, je sens en permanence cette saleté de flèche plantée en moi. L’alcool n’y changera rien.
Lou se leva soudainement et commença à monter les escaliers.
- Je suis désolé, Lou. Je te crois maintenant quand tu me dis que tu l’aimes.
L’ombre d’un sourire traversa le visage de Lou tandis qu’une larme coulait le long de sa joue pour se perdre dans les profondeurs de son cou que Severus aimait tant embrasser.
- Tu me crois, moi. Répondit-elle enfin. Mais le croiras-tu, lui, un jour ?
Lou longeait les murs du couloir, habillée de rouge. Une douce brise lui souleva quelque peu sa robe quand elle s’approcha de l’entrée du Parc.
Elle vit avec ravissement que des pétales de roses rouges avaient été déposés sur l’herbe. Lou suivit le chemin qu’elles formaient et atterrit à l’orée de la forêt. Le cœur battant, elle découvrit au bout du chemin la personne qu’elle aimait le plus au monde.
Severus l’attendait, souriant. Comme dans un rêve, Lou courut jusqu’à lui et se jeta dans ses bras. Blottie tout contre lui, elle se sentait en fin en sécurité.
Elle huma longuement son odeur rassurante et releva lentement la tête pour le contempler. Une larme coula sur la joue de Lou que Severus s’empressa d’effacer avec son pouce.
Elle lui fit le plus beau des sourires et il lui prit ses lèvres dans un long et douloureux soupir.
Leur baiser devint plus fébrile au fur et à mesure que ses mains descendaient plus bas, vers les hanches de Lou qui s’abandonnait totalement aux baisers et aux caresses de Severus.
Puis, soudain, Lou sentit un froid mordant l’envahir. Severus, lui, embrassait distraitement le cou de Lou tandis qu’elle observait les alentours pour comprendre ce qui avait changé.
- Ne t’avais-je pas dis qu’un jour tu m’appartiendrais ?
Le sang de Lou se figea. Cette voix n’était nullement celle de Severus.
Elle ne pus retenir un cri d’épouvante quand elle s’aperçu que l’homme qui la tenait serrée contre lui n’était autre que Voldemort.
Lou essaya de se dégager mais Voldemort la tenait étroitement contre son torse et se pencha vers son visage pour l’embrasser fougueusement.
Elle aurait voulu hurler, le repousser ou même essayer de l’empêcher de l’embrasser. Mais, à sa grande consternation, Lou s’aperçut qu’elle répondait à ses baisers de la même ardeur. Allant jusqu’à gémir de plaisir sous ses caresses.
Un éclair de conscience traversa son corps et elle se dégagea sauvagement du mage noir qui n’avait autre que la forme d’un jeune homme d’une vingtaine d’année.
Des larmes vives et brûlantes coulaient sur ses joues tandis que Lou prenait conscience de ce qu’elle venait de faire.
- Un jour, Lou, tu te donneras à moi !
- Jamais !!

Lou hurlait dans son sommeil et elle était secouée de spasmes violents qu’Hermione avait bien du mal à contrôler.
Elle donna de petites claques sur les joues de Lou pour qu’elle se réveille. Celle-ci cria une dernière fois et ouvrit enfin les yeux.
Elle était en sueur et ses yeux ne cessaient de bouger fébrilement. Lou semblait apeurée.
- Lou ! Calme-toi. Tu as fais un cauchemar.
Hermione l’a prit dans ses bras pour la consoler pendant que Lou éclatait en sanglots.
- Qu’est-ce qu’elle a ? Demanda Lavande que les hurlements de Lou avaient réveillée.
- Un cauchemar. Ce n’est rien. Lui répondit Hermione qui recoucha doucement Lou dans ses draps.
La fin de la nuit se passa plus tranquillement et Lou ne fit plus de cauchemars.

Pourtant, non loin de là, le sorcier que tout le monde appelait « celui dont on ne doit pas prononcer le nom » se réveilla, sauta de son lit avec enthousiasme et lança à son serviteur :
- J’ai passé une merveille nuit !
Puis, il éclata d’un rire profond et sourit malicieusement. L’odeur sucrée de Lou planait tout autour de lui.

Quand Lou se leva le lendemain matin, elle se sentit fatiguée et nauséeuse. Pas étonnant étant donné l’horrible cauchemar qu’elle avait fait. Elle en avait encore des frissons dans le dos.
Un sentiment de profond dégoût l’envahit. Comment pouvait-elle aimer ses baisers, ses caresses ?
- Lou ?
La personne concernée, tant plongée dans ses pensées, sursauta et laissa tomber les livres qu’elle avait quelques secondes auparavant dans ses bras.
Harry se tenait devant elle, soucieux.
- Pourquoi n’es-tu pas venu au petit déjeuner ? On t’attendait.
Lou répondit évasivement qu’elle n’avait pas très faim et ramassa ses affaires. Ils avaient cours de potions dans 10 minutes et mieux valait ne pas être en retard.
- Hermione m’a raconté pour cette nuit, continua Harry, tu veux en parler ?
- J’ai seulement fais un mauvais rêve, ça arrive à tout le monde !
- Oui… Mais pas d’hurler à la mort…
- …Ecoute Harry ! J’ai fais un cauchemar et il était horrible. Mais maintenant je me sens mieux, je ne m’en souviens plus de toutes façons. Alors n’en parlons plus.
Lou se mordit la langue pour avoir mentit à son meilleur ami mais elle n’avait aucune envie de lui narrer ses brillants exploits de la nuit.
Harry lança un regard perçant à Lou qui ressemblait en tout point à celui de Dumbledore et qui la mit tout de suite mal à l’aise.
Elle s’engagea rapidement vers la sortie, sans un regard pour Harry.

- Bien. Comme je le disais il y a 5 minutes, pour créer la potion Obscura, il ne faudra en aucun cas oublier de glisser deux yeux de chauves souris dans votre chaudron. Ce sont grâces à ses ingrédients que vous réussirez à voir dans le noir.
Les vapeurs chaudes et entêtantes de la salle des potions donnaient à Lou une envie oppressante de dormir. Le sommeil de sa nuit précédente n’avait pas été réparateur et ses yeux se fermaient tous seuls sans qu’elle n’y puisse rien faire.
Elle s’assoupit quelques secondes et se retrouva dans une pièce obscure. Sa respiration saccadée témoignait de sa peur et de son trouble.
Lorsqu’elle se retourna, elle fit face à celui dont on ne doit pas prononcer le nom qui se tenait droit devant elle, affichant un sourire ensorcelant.
Il tenait entre ses mains une rose dont la couleur attira immédiatement l’attention de Lou. Ses pétales étaient noires.
Voldemort s’approcha de Lou et caressa sa joue avec la rose.

- … Lorsque vous mélangerez le contenu de votre chaudron, la potion que vous y trouverez devrait normalement se teinter d’une couleur bleuâtre.
Lou s’était réveillée et touchait distraitement sa joue, à l’endroit exact où la rose noire l’avait touché.
- Bleuâtre, bleuâtre. Grogna Ron. La mienne, elle est plutôt verdâtre…
Lou observa Hermione rire doucement des facéties de son petit ami et l’embrasser légèrement pour le consoler.
Ron s’assura que le professeur Roberts ne regardait pas dans leur direction et approfondit son baiser.
Hermione soupira légèrement et posa une main sur le torse de Ron pour l’écarter, les joues en feu.
- Ron ! Murmura t’elle fébrilement. Tu es fou ? Pas en cours !
Tandis qu’elle essayait de réparer les erreurs qu’avaient commis Ron dans sa potion, Lou sourit au spectacle rassurant que formait ce couple.
Comme elle aurait aimé avoir Severus près d’elle… Mais les souvenirs de ces baisers fiévreux partagés avec Voldemort la ramenèrent à la réalité. Que lui arrivait-il ?

Le reste de la journée se passa à peu près normalement et quand l’heure de l’entraînement de Quidditch arriva, Lou monta les marches du dortoir des filles quatre à quatre et se changea en s’habillant de la célèbre robe de quidditch des Gryffondors.
Elle se mit devant la grande glace de la chambre et entreprit de s’attacher les cheveux, qui avaient bien poussé depuis le début d’année.
Quelque chose posée sur son lit attira pourtant son attention.
Quand elle s’approcha, Lou s’aperçut avec effroi qu’une rose noire y avait été déposée et elle du se contenir pour ne pas hurler de terreur.
- Ouahou, Lou ! Lança Parvati en entrant dans la pièce. On dirait que tu as un admirateur.
Lou ne répondit pas et resta plantée devant le spectacle étrange qui se dressait devant elle.
Lavande s’approcha et fit la moue.
- Ouai, bon… Une rose noire… Il est un peu glauque ton prétendant !
L’histoire de la rose noire déposée sur le lit de Lou arriva jusqu’aux oreilles d’Harry, de Ron et de Hermione. Si bien que Lou ne pu échapper à un interrogatoire durant le dîner.
Ron trouva que la couleur de la rose était assez inhabituelle et Harry demanda à Lou si elle savait de qui venait ce présent.
- Comme Lavande et Parvati ont déjà du vous le dire, je n’ai aucune idée d’où et de qui vient cette rose !
Hermione releva la tête de son assiette et lui dit doucement :
- N’as-tu pas pensé que cela pourrait être… Severus ?
Harry observa intensément Lou tandis qu’elle soutenait son regard, ce qui le déstabilisa.
- Je vous signale, siffla t’elle, que Severus et moi n’avons plus le droit de nous voir, de nous écrire et encore moins de nous envoyer de stupides roses noires !
Sûr ce, Lou sortit énervée de la salle. Ce qui n’échappa en rien à Dumbledore.
Quand Luna s’approcha de Harry, elle fusilla le trio du regard.
- Qu’avez-vous encore fais pour mettre Lou dans cet état ?
Harry lui fit signe de s’asseoir près de lui et lui conta l’histoire de la rose noire. Luna était déjà au courant pour Lou et Severus et prit tout de suite le partit de son amie.
- Et bien ? Si cette rose vient de Rogue, pourquoi en faire autant d’histoires ?
- Mais parce qu’ils n’ont plus le droit de se voir, ma chérie.
Hermione et Ron s’éclipsèrent silencieusement pour laisser le couple se chamailler en paix.
Les deux préfets de Gryffondor avaient décidé de faire une ronde ce soir-là et ils discutaient de choses et d’autres, tout en gardant un oeil sur leur objectif. Ou, pour Ron, sur Hermione.
- … Je suis certaine que ce n’est pas Rogue. Jamais il ne lui aurait envoyé une rose noire ! Tu sais, j’ai su bien avant vous pour eux et je pense que Harry a tord. Rogue aime réellement Lou et… Ron ?
Celui-ci s’était arrêté à quelques mètres d’elle et la regardait en souriant.
- Miône. Ça fait une heure qu’on tourne en rond, et tu ne parles que de Lou !
Hermione s’approcha et lui sourit tendrement.
- Je suis désolée. C’est juste que je me fais du soucis et que…
Mais Hermione n’eût pas le temps de finir sa phrase que les lèvres de Ron s’étaient déjà posées sur les siennes.
- Et si on était un peu égoïste, ce soir ? Lui souffla t’il au creux de l’oreille.
Des frissons la parcouraient toute entière tandis qu’il recommençait à l’embrasser pour l’emmener dans un monde où Hermione ne s’occupait plus du tout des problèmes des autres.

Lou, assise sur son lit, faisait tournoyer au dessus de sa tête la rose que Voldemort lui avait offert.
Car elle était certaine à présent que c’était lui. Elle se demandait pourtant par quels moyens il avait réussit à pénétrer à l’intérieur de Poudlard sans se faire remarquer.
Mais l’idée que Voldemort puisse prendre un tel risque pour une simple rose fit secouer négativement la tête à Lou. Il devait avoir un espion à l’intérieur de l’école. Le tout était de découvrir de qui il s’agissait.
Lou avait très mal à la tête et se demandait si elle devrait vivre avec cette peur au ventre encore longtemps.
Severus lui manquait tellement, son absence était une vraie souffrance. Elle ne pouvait même pas savoir où il était, ce qu’il faisait, si il ne l’avait pas oublié… Que n’aurait-elle pas donné pour une simple lettre, un simple mot.
- … Ce qu’elle peut être énervante alors !!!
Lavande et Parvati venaient d’entrer dans la chambre et elles avaient l’air assez remontées.
- Qu’est- ce qui vous arrive, les filles ? Demanda Lou.
- Tu nous demandes ce qu’on a ? Lança dédaigneusement Parvati. On en a marre d’entendre Mlle Ginny Weasley chanter 24h/24. Voilà ce qu’on a !
Lou tendit l’oreille et se rendit compte qu’un chant s’élevait de la salle commune. Elle trouva se chant mélodieux et Lou était fière de Ginny.
- Vous êtes jalouses, voilà tout.
- Nous ? Jalouses ? Tu plaisantes !
Mais Lou n’écoutait déjà plus. Elle s’était arrêtée tout net et regardait avec des yeux ronds un endroit derrière la silhouette de Parvati.
Celle-ci se retourna mais ne vit rien. Elle soupira et continua ce qu’elle était en train de faire.
Lou était comme paralysée. Parvati et Lavande se trouvaient à moins de 1 mètre de Voldemort mais elles n’avaient rien remarqué. Comment était-ce possible ?
Il était là, calme et magnifique. Il lui souriait comme si il était tout naturel qu’il se retrouve dans son dortoir en pleine soirée.
Lou aurait voulu hurler aux deux jeunes filles de s’enfuir avant qu’il ne leur arrive malheur mais quand Voldemort passa en travers du corps de Parvati, Lou devina qu’il n’était pas vraiment là. Etait-ce une hallucination ?
Puis, la vision disparue aussi vite qu’elle était apparue. Lou respirait difficilement et des gouttes de sueurs coulaient sur son visage. Il fallait qu’elle sache si tout ceci était réel.
Elle laissa les filles dans le dortoir et descendit en courant dans les escaliers si bien qu’elle tomba dans les bras de Seamus.
- Et bien ! Heureusement que j’étais là !
Mais Lou n’écoutait déjà plus. Elle courut jusqu’à l’endroit où Harry était assis en train d’écouter Ginny chanter et s’assit à ses pieds.
Ginny arrêta de chanter sitôt qu’elle vit l’état d’anxiété dans lequel était Lou. Harry lui prit doucement les mains et essaya de la calmer pendant qu’elle reprenait son souffle.
- Harry… Dis.. Moi…
- Chut… Lou. Calme-toi. Qu’est-ce qu’il y a ?
Lou lançait des coups d’oeils frénétiques dans toute la pièce, comme si elle cherchait quelque chose.
- Harry ! Tu sens quelque chose ?
- Quoi ?
- Est-ce que tu sens quelque chose de différent ?
- Mais, de quoi parles-tu, Lou ?
L’incompréhension de Harry fit tomber les fines murailles de patiences que possédait Lou.
- Tu m’as dis que tu pouvais sentir si Voldemort était proche de toi !
- Oui.
- Est-ce qu’il est ici ?
Harry regarda Lou avec inquiétude et releva la tête quelques secondes. Il n’avait plus mal à sa cicatrice depuis quelques temps. Il avait d’ailleurs trouvé cela réconfortant mais Lou semblait dire autre chose.
- Non, Lou. Je ne sens rien. Je n’ai pas ressentis de brûlures à ma cicatrice depuis ta confrontation avec lui au bal.
Il vit avec ébahissement Lou éclater en sanglots. Que lui arrivait-il ?
Il la prit dans ses bras et l’entraîna loin des regards indiscrets.

Lou sanglotait toujours. Harry n’avait rien sentit, ce qui voulait dire que Voldemort ne se trouvait pas dans la pièce tout à l’heure. Comment avait-elle pu le voir si il n’y était pas ? Lou avait peur de devenir folle. Il la hantait.
- Lou ? Explique-moi. Pourquoi voulais-tu que je sente quelque chose ?
Lou se redressa brusquement et regarda Harry pendant quelques secondes.
Fallait-il lui dire ? Devait-elle lui faire part de ses rêves où Voldemort apparaissait et où, elle et, lui, s’embrassaient à en perdre pied ? Devait-elle lui dire qu’elle voyait même Voldemort en plein jour et qu’elle était la seule à le voir ?
Elle prit alors la décision de ne rien dire. Elle avait trop honte.
- Ce n’est rien, Harry. Je crois que je suis simplement très fatiguée.
Elle ne laissa pas le temps à Harry de lui dire autre chose et partit en courant.

Juin arriva enfin et les élèves purent admirer le retour des beaux jours et de la chaleur. Ils passaient leurs week-ends dans le Park à s’amuser, ou à travailler puisque Juin rimait également avec Examens !
Hermione ayant déjà révisé depuis le mois de mars, aidait Ron à réviser. Harry, lui, tentait d’épauler Luna qui devait passer ses Buses.
On voyait souvent Hermione tenter de faire apprendre à Ron certaines leçons, mais ces plages de travails se transformaient bien souvent en têtes à têtes amoureux.
Ils s’étaient d’ailleurs encore plus rapprochés depuis la mésaventure qui était arrivé à Ron lors d’un des repas dans la Grande Salle.
La journée s’annonçait normale, les élèves mangeaient gaiement leur petit déjeuner et la Gazette des Sorciers n’avait plus annoncé de mort depuis quelques temps. Bref, une journée idéale.
- Ron ! Ria Hermione. Tu as de la confiture sur le menton !
Harry sourit quand il vit son meilleur ami demander à Hermione de le nettoyer. Il fut d’ailleurs surprit quand celle-ci le luit retira avec la langue.
Ron l’embrassa goulûment et les jumeaux Weasley poussèrent des sifflements.
- Oh la la ! Vous pourriez faire vos cochonneries ailleurs !
Ron ne sembla en rien choqué et fit un geste que l’on ne fait pas aux personnes civilisées, sans arrêter d’embrasser sa petite amie.
Il fut tout de même dérangé par Coquecigrue qui voletait tout autour de lui dans un bruissement d’ailes frénétiques.
Ron bougonna et dû s’arracher aux bras d’Hermione qui lui souriait.
- Attends deux petites secondes et je suis à toi ! Lui dit-il avec un clin d’oeil.
Il détacha la lettre qui pendait de la patte du hibou et le laissa s’abreuver dans son jus de citrouille.
Il ouvrit sa lettre tout en regardant avec envie Hermione et commença à lire.
Son visage passa du blanc, au bleu pour finir par un rouge colère.
Il se leva sous les regards interrogatifs de Hermione et atterrit devant ses deux frères.
- Je peux savoir, dit-il d’un air doucereux comme le faisait souvent Rogue, lequel de vous deux a annoncé à maman que j’étais avec Hermione ?
Lou qui se trouvait à ce moment-là avec Luna ria de bon cœur et Harry prit la lettre des mains de Ron qui fusillait toujours du regard ses grands frères.
- Mais enfin Ron ! Fit George d’un air détaché, comment sais-tu que c’est nous qui le lui avons dis ?
Harry déplia la lettre et lut le contenu.

Mon cher Ron,
Ton père et moi sommes au courant au sujet de toi et d’Hermione et tu nous vois ravis de cette bonne nouvelle. Nous sommes tout de même déçus d’en avoir été avertis par tes grands frères et non par toi.
Nous sommes impatients de vous voir durant la fête et espérons que Hermione a également avertis ses parents. Nous discuterons de cela avec eux pour prendre les décisions qui s’imposent.
Avec toute notre tendresse,
Tes parents.

Ron commença à hurler sur ses frères tandis que Harry était prit d’un fou rire et que Hermione lisait la lettre à sa suite.
- … Comment avez-vous pu dire ça à maman et papa ! Ils ne vont pas nous lâcher. Et d’abord, ça veut dire quoi « les décisions qui s’imposent », hein ?
Il sortit en trombe de la grande salle sous les yeux ébahis et remplis de larmes de rire des autres Gryffondors.
Hermione alla rejoindre Ron quelques minutes après et fronça les sourcils.
- Ron ?
Il ne répondait pas et restait à bougonner dans un des fauteuils de la salle commune des Gryffondors.
Hermione s’assit à genoux devant lui et lui prit la main.
- Pourquoi prends-tu si mal le fait que ta mère soit au courant pour nous ?
- Mais parce qu’elle va être invivable, Hermione ! On ne pourra pas être tranquille cet été ! Elle va tout le temps être derrière nous à nous surveiller.
Il s’assit par terre à côté d’elle et l’embrassa tendrement.
- Tu sais… Je ne voulais pas le dire à ma mère parce que… Je voulais dormir avec toi. Enfin… On a dormit une fois ensemble ici et… J’aime me réveiller à tes côtés, tu vois ce que je veux dire ?
Hermione lui sourit et approfondit leur baiser tout en lui murmurant des mots réconfortants.
L’incident fut vite oublié même si Ron commençait à avoir peur de son entrevue avec les parents de Hermione qui seraient là durant la fête.
La fin des cours arrivait à grands pas mais personne ne semblait s’apercevoir qu’une jeune fille passait toutes ses nuits en dehors de son lit et devenait plus faible de jours en jours.
La salle commune de Gryffondor était entassée de costumes , d’instruments de musiques et d’objets plus étonnants les uns que les autres, propriétés privés des frères Weasley en vue de la prochaine fête de fin d’année qui se déroulerait 2 semaines plus tard, le lendemain de la fin des cours.
L’horloge accrochée au dessus de la cheminée indiquait 2h du matin et on entendait que le ronronnement régulier de Pattenrond qui s’était endormi sur une des chaises.
Pourtant, quelque chose rompit ce silence paisible et réveilla en sursaut le chat de Hermione qui tomba lourdement sur le sol, effrayé.
Il hérissa les poils et siffla férocement en direction de l’agresseur, puis se faufila souplement dans l’escalier menant au dortoir des filles.
La silhouette fantomatique qui venait d’apparaître dans la salle n’était autre que Lou. Elle marchait lentement, le regard vide, des cernes de trois jours sous les yeux.
La respiration saccadée, Lou se dirigea difficilement vers l’un des fauteuils et s’y étala de tout son long.
Ses yeux, rougis par les larmes, lançaient des regards frénétiques dans toute la salle. Elle n’allait pas tarder à sombrer dans le sommeil mais semblait lutter contre celui-ci.
Elle prit entre ses mains le médaillon que lui avait offert Severus pour Noël et se dicta des paroles rassurantes.
- Tu ne vas pas t’endormir. Tu ne vas pas t’endormir…
Balançant son corps d’avant en arrière comme une berceuse, Lou chantonna les paroles d’une chanson des Bizzar’s Sisters et frotta de ses mains froides ses bras endoloris par la fraîcheur de la nuit.

Un peu plus haut, dans le dortoir des garçons, deux autres élèves de Gryffondor ne dormaient pas non plus.
Hermione était allongée de tout son long sur le lit de Ron tandis que celui-ci lui murmurait des paroles douces à l’oreille.
Elle lui sourit en retour et le repoussa doucement.
- Ron, murmura t’elle, nous nous trouvons à 2 mètres de Harry et tu as vu ce que tu me proposes ?
Ron ria sous cape et tenta en dernier espoir d’attirer une Hermione choquée contre lui.
- Je ne viendrais plus dormir avec toi !
- D’accord, d’accord. J’arrête. Lui répondit Ron pour la calmer. Mais c’est une vrai torture que de t’avoir dans mon lit sans que je puisse…
- … Chut !
Hermione s’était relevée et écoutait le silence de la chambre comme si elle cherchait à discerner quelque chose.
- Qu’est-ce qui t’arrives ?
- Mais tu vas te taire, oui ?
Tendant l’oreille, Hermione se rendit compte que quelqu’un était réveillé et se trouvait dans la salle commune. Il lui semblait entendre l’écho d’une chansonnette.
Etant préfète, son autorité fut mise à rude épreuve et Hermione souleva les draps pour sortir en catimini de la chambre des garçons. Elle entendit le faible soupir de Ron qui commençait à la suivre.
- Tu n’es pas obligé de venir si ça t’embête !
- Tu es toujours obligé de jouer les préfètes… Même à 2h du matin !
Hermione ne répondit pas à la remarque et descendit silencieusement les escaliers. Ron la suivait de très près et elle sentit ses mains contre ses hanches qui la serrait contre lui.
En arrivant dans la salle faiblement éclairé, Ron lui souffla dans le creux de l’oreille :
- Tu sais, si cette personne ne devrait pas être réveillé à cette heure-ci, toi tu n’aurais jamais du venir dans le dortoir des garçons. Alors ? Tu vas te punir peut-être ?
Hermione se retourna et lança un regard acide à son petit ami qui effaça très vite le sourire ironique dessiné quelques secondes auparavant sur son visage.
Ils entendaient à présent la personne éveillée chanter et Ron s’aperçu même que c’était un des derniers tubes des célèbres Bizzar’s Sisters.
- Au moins, il a du goût, murmura t’il à sa complice.
Mais Hermione ne put retenir un cri de surprise quand elle s’aperçut que la personne qui chantonnait n’était autre que Lou.
- Oh mon dieu, Lou !
Ron s’approcha également et vit avec inquiétude dans quel état se trouvait son amie.
Le visage blafard et lugubre, elle paraissait sur le point de s’évanouir et ne leur décocha même pas un regard. Elle continuait à chatonner et à se balancer d’avant en arrière.
Ron lança un coup d’œil inquiet vers Hermione qui caressait doucement les joues de Lou et qui essayait de la faire sortir de sa torpeur.
- Lou ? Est-ce que tu m’entends ?
Elle tourna lentement la tête vers eux et surprit beaucoup Ron quand elle leur sourit à pleines dents.
- Ron ? Hermione ? Qu’est-ce que vous faites là ? Vous ne devriez pas être dans votre lit ?
Une larme roula sur la joue de Hermione qui commençait vraiment à s’inquiéter du comportement de son amie.
- Lou ! Mais qu’est-ce qui t’arrives ?
Lou ne les regardais plus mais semblait s’être réveillée et regardait avec horreur un emplacement de la salle commune.
Elle commença à pleurer et à gémir de peur, comme si elle voyait quelque chose d’horrible.
Ron avait beau regarder, il ne voyait rien. Qu’est-ce que pouvait bien voir Lou d’aussi terrible ?

Lou s’agrippa aux bras de Hermione et fixa avec intensité l’endroit où se trouvait Voldemort. Comme les autres fois, il lui souriait. Elle avait cru qu’il la laisserait tranquille si elle restait éveillée puisqu’il ne venait la voir que dans ses rêves. Mais depuis une semaine, il lui apparaissait en pleine journée. Personne ne le voyait, mais elle, elle savait qu’il était là.
Il pouvait la toucher, lui parler, sans que personne ne sache rien. Elle vivait dans la crainte de le voir apparaître chaque secondes depuis une semaine. Et ce soir il était encore là, à la narguer. Hermione et Ron étant prêts d’elle, il ne pouvait pas venir la toucher ou la caresser. Mais quelques minutes plus tôt, dans son dortoir, il était apparut et l’avait langoureusement embrassé dans son propre lit.
- Lou ? Lui dit-il dans un souffle. Nous allons enfin bientôt nous voir. Ce ne sont pas tes petits amis qui pourront t’aider et tu le sais. Je serais patient, je t’attendrais.
Il marcha dans sa direction et Lou se dégagea vivement des bras protecteurs de Hermione pour se coller contre le mur froid derrière elle et pour essayer d’échapper à Voldemort.
- Lou ! Fit Hermione d’un ton rassurant. Dis-moi ce qui te fais peur.
Lou éclata en sanglots tandis qu’elle le voyait se rapprocher.
- Tu ne peux pas comprendre, Hermione. Hurla t’elle soudain. C’est moi qu’il veut et jamais il ne me laissera tranquille !
Ron s’était approché et empêcha Hermione d’avancer, il venait de se rendre compte de quelque chose.
- Hermione, lui murmura t’il, tu as vu ses yeux ?
Celle-ci ne put que remarquer que son petit ami avait raison. Lou avait les yeux noirs. Eux qui étaient d’habitude d’une couleur vert clair, ils semblaient à présent lancer des éclairs.
- Va t-en ! Ne m’approches pas ! Cria celle-ci à une personne que Hermione et Ron ne pouvait pas voir.
Les cris de Lou avaient réveillés certains élèves et on voyait des mines sombres et endormis descendre les escaliers, dont Harry qui arriva inquiet prêt de Ron et Hermione tout en s’apercevant de l’état de Lou.
- Qu’est-ce qui lui arrive ?
- On en sait rien ! J’ai l’impression qu’elle a peur d’un fantôme… Mais, il n’y a pas de fantômes…

Lou se sentait de plus en plus mal, Voldemort était à présent à quelques centimètres d’elle et s’était accroupit pour lui murmurer à l’oreille.
- Tu vois. Même Potter ne me vois pas. Personne ne peux t’aider. Dis-moi que tu viendras me rejoindre à la fête et je te laisserais tranquille…
- … Jamais ! Hurla t’elle.
Voldemort la jeta avec force à terre et remonta peu à peu sa chemise de nuits sur ses cuisses tandis qu’il lui soufflait dans le creux de la nuque des paroles qui la firent hurler de terreur.
Harry qui n’avait rien manqué du soulèvement inexplicable de la nuisette, s’accroupit devant Lou et la prit dans ses bras. Devant les regard curieux des autres personnes de la pièce, il courut jusqu’au tableau de la vieille femme pour sortir de la salle commune.
- Harry ! Où vas-tu ? Cria Ron.
- Je vais voir Dumbledore. Restes ici et essai de calmer les autres !

Harry portait tant bien que mal une Lou qui hurlait et qui gesticulait dans tous les sens. Jamais il ne l’avait vu comme ça et son inquiétude était à son comble. Son rôle était de la protéger mais à cet instant précis il ne savait pas du tout ce qui était en train d’attaquer Lou. Car il savait maintenant qu’elle n’était pas folle. Quelque chose d’invisible lui faisait du mal et il fallait découvrir quoi.
Il s’arrêta devant le bureau du directeur et lança un juron sonore quand il s’aperçu qu’il n’avait pas le mot de passe.
Il énonça tous les mots étranges et stupides qui lui paissaient par la tête mais rien ne marchait.
Il avait posé Lou mais celle-ci n’était toujours pas calmée et Harry vit avec horreur que ses cheveux n’étaient plus châtains mais bruns foncés. Elle lui faisait presque peur.
Harry allait perdre espoir quand Dumbledore apparut, tout habillé, et observa de son regard perçant Harry lui dire que Lou ne se sentait pas bien.
Dumbledore qui était d’habitude si calme, fut prit d’un accès de peur que l’on pouvait lire dans ses yeux quand il vit dans quel état se trouvait Lou.
- Harry. Porte-la et emmène-la dans mon bureau.


24/11/2007
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