XLOVE59-BOY

le secret du prof.Rogue (part 10)

Lou fut accueillie par deux bras énormes qui l’étouffèrent à moitié. Harry et Ron durent éloigner Hagrid quelques secondes. Celui-ci avait les larmes aux yeux et ne cessait de répéter
- Comment diable vous débrouillez-vous pour tout le temps avoir des ennuis ?
Les Gryffondors rirent de sa réplique et le cours pu commencer.
Hagrid emmena les élèves près d’un enclôt. A l’intérieur se trouvaient des… Licornes !
- C’est incroyable ! J’ai réussi à en trouver une dizaine tout près de la forêt, dans le Park, ce matin. J’ai pensé que cela te ferait plaisir.
Lou eu un sourire reconnaissant envers Hagrid et pu admirer avec les autres les licornes.
Elles étaient différentes de la créature qui était apparue à Lou. Moins lumineuses, moins… Mystérieuses. Mais tout aussi belles.
- Alors Ctésias ? Montre-nous tes pouvoirs maintenant qu’on y est !
- Tu vas te taire oui ou non ? Répondit Hermione, la mâchoire serrée.
Pansy profita de l’inattention de Hagrid pour s’approcher du groupe des Gryffondors avec ses amies.
- Je dis ça pour elle, moi. Minauda t’elle. Après tout, elle peut nous faire une petite démonstration après ce qui s’est passé au bal.
Lou la regardait droit dans les yeux et Harry perdit patience tandis que Ron le retenait par la robe.
- Ecoute-moi bien. A la St Valentin, Lou nous a sauvé la vie à tous. Tu ne crois pas que par respect pour elle tu pourrais éviter d’aborder ce sujet ?
Pansy fit une grimace et rigola.
- Dis plutôt qu’elle serait incapable de le refaire sans son cheval avec elle…
- Ce n’était pas un cheval, la coupa Lou d’un ton sec. C’était une licorne ailée et oui tu as raison je ne pense pas être capable de refaire ce que j’ai fais le soir du bal.
Pansy et ses amies s’éloignèrent en rigolant vers l’enclos et rejoignirent les autres élèves qui écoutaient attentivement les explications de Hagrid.
- Nan mais je vous jure cette Parkinson m’énerve vraiment. On devrait la mettre dans le même panier que Malefoy…
Harry et Ron pestaient contre les Serpentards et Hermione s’approcha doucement de Lou.
- Tu sais. Ce qu’a dit Pansy est stupide mais il y a une chose qui serait à garder.
- Quoi donc ? Répondit Lou surprise par les propos de son amie.
- Il faudrait que tu essayes de contrôler tes pouvoirs. Si tu en as, découvrent-les et entraîne-toi.
Hermione laissa Lou seule quelque instant pour qu’elle réfléchisse.
Tandis qu’elle observait les licornes, une idée naquit soudain dans sa tête.
Elle courut rejoindre le groupe et, dans la surprise générale, enjamba la clôture.
- Lou ! Je n’ai pas encore fais ce qu’il fallait pour que vous y alliez. Elles risqueraient de mal le prendre.
Mais Lou n’écoutait déjà plus les conseils de Hagrid. Elle s’approcha de la première licorne et s’arrêta à quelques centimètres d’elle. Ses yeux rencontrèrent le regard bleu océan de la créature et elle sentit monter en elle quelque chose d’étrange, de puissant.
Elle sentit de nouveau cette impression de magie surpuissante s’emparer d’elle. Mais, cette fois-ci, c’était différent. Elle était maîtresse d’elle-même.
Elle caressa la licorne qui se laissa faire et qui sembla apprécier cette marque d’affection.
Lou se retourna et vit tous ces regards étonnés dirigeaient vers elle. Hermione semblait envoûtée par la facilité de Lou à approcher l’animal.
Lou questionna la licorne du regard et sentit qu’elle pouvait le faire.
- Hermione ! Lança t’elle. Tu peux venir si tu veux. Elle veut bien.
- Qu’est-ce qu’elle veut bien, Lou ?
- Elle accepte que tu l’approches.
Hermione sembla sur le point d’exploser de joie et, sous les regards interrogateurs de tous les autres élèves et de Hagrid, enjamba à son tour la clôture et rejoignit Lou.
Lou remarqua qu’elle la regardait avec insistance.
- Qu’est-ce qu’il y a ?
- C’est que… Tu es habillée de la même robe que ce soir-là.
Lou baissa les yeux et éclata de rire avec Hermione. Elle n’avait même pas remarqué qu’elle avait changé de vêtements.
- C’est sûrement quand tes pouvoirs se révèlent.
Lou acquiesça de la tête et approcha la main d’Hermione sur le pelage de la licorne.
Hermione semblait aux anges et les autres élèves purent la rejoindre ; Ron se rapprocha d’Hermione qui se jeta dans ses bras en l’embrassant tendrement de bonheur.
Harry, lui, rejoignit Lou qui caressait à présent une autre licorne et lui sourit.
- Tu es incroyable Louloutte !
Lou éclata de rire et Harry la prit dans ses bras.
- Harry, je voulais te dire quelque chose.
- Quoi ?
Lou avait longtemps réfléchit et elle avait décidé de dire ses réels sentiments à Harry.
- Je t’aime.
- Tu… Tu m’aimes ?
Il était abasourdi et se sentait mal à l’aise. Lou éclata de rire de plus belle.
- Je t’aime comme une sœur aime son frère.
Le sourire de Harry s’allongea et il fit tournoyer Lou dans ses bras tout en riant.
- Je ressens la même chose pour toi ma petite Lou, lui dit-il en lui laissant un gros baiser sonore sur la joue.
Lou était vraiment très heureuse et regardait avec plénitude ses amis caresser les licornes qui se laissaient docilement approcher.
Elle sentit le souffle de l’une d’elle sur ses cheveux et, curieusement, elle su tout de suite ce qu’elle voulait d’elle.
Elle s’accrocha à la licorne et monta sur son dos.
Des « Ohhhhhhhhh » d’admiration montèrent dans les rangs tandis que Hagrid ne savait plus du tout quoi dire.
- Alors ça… Dit-il. C’est… Pas croyable.
Hermione, Ron et Harry virent avec ravissement la tête de Pansy Parkinson quand la licorne se lança en plein galop et sauta la clôture. Elle conduisit Lou à travers tous le Park sous les regards admiratifs et étonnés des autres élèves des maisons Gryffondors, Serpentards, Poufsouffles et Serdaigle.
Lou comprenait les intentions de la licorne et inversement.
Elle galopa jusqu’à l’enclos où elle laissa la licorne avec les autres sans avoir oublié de la cajoler.
Son retour à la Salle Commune fut accompagné de tonnerres d’applaudissements où tout le monde lui demandait où elle avait apprit comment monter une licorne.
Lou répondait en riant.
- Mais, je ne l’avais jamais fais avant.
 Déjà que les élèves avaient été secoués de la façon dont Lou les avais débarrassés de leurs ennemis le soir du bal, lorsqu’ils apprirent que durant son cours de soins aux créatures magiques elle avait monté une licorne, les rumeurs allèrent bon train et les conversations ne traitaient que de cette élève si puissante et mystérieuse.
Les Gryffondors avaient cours de potion et, comme d’habitude, Lou fut l’une des seules à être heureuse d’aller dans les cachots.
- Je me demande vraiment comment tu fais à chaque fois pour avoir le sourire quand on va en potion. Murmura Ron à Lou.
- Ron ! Je te signale que Lou est intime avec Rogue…
Lou se releva brusquement après la réplique de Harry, accompagnée d’une Hermione qui écoutait attentivement.
- Je veux dire, continua Harry sans n’avoir rien remarqué, qu’il est comme un père adoptif pour elle alors c’est logique qu’elle soit contente de le voir.
Ron fit la moue et lança un sourire plein de sous entendus à Lou.
- En fait, on peut dire que t’es la chouchou du prof, Louloute.
Lou lui sourit mais fut intérieurement dérangée parce que Harry avait dit. Elle avait vraiment cru qu’il avait tout découvert.

Severus entra dans le cachot en claquant la porte derrière lui, comme à son habitude, et regarda sèchement ses élèves.
Il observa Lou, Potter, Weasley et Granger discuter et se souvint des rumeurs qui circulaient dans le château.
Il commença son cours et lança quelques réprimandes à des Gryffondors.
Il s’approcha de la table de Lou et se pencha vers elle pour que sa voix ne soit plus qu’un murmure.
- On m’a dit que vous vous étiez bien amusez en cours de soins aux créatures magiques, Ctésias.
Lou releva la tête et lui sourit quelques secondes.
- Les rumeurs sont fondées, professeur.
Severus jeta un regard vers les autres élèves pour voir si ils les regardaient.
- Il faudrait que vous veniez après le cours afin que nous puissions parler de cela.
Il vit une petite lueur s’allumer dans les yeux de Lou. Cette lueur qu’elle avait à chaque fois qu’elle savait qu’ils se retrouveraient seuls à seuls.
Severus la laissa à son travail qui paraissait, évidemment, très bon et fit son tour des tables.
Lou avait les joues légèrement roses et paraissait beaucoup plus heureuse qu’avant. Elle n’avait pas remarqué que Hermione les avait observé en train de chuchoter. Hermione finit sa potion, les sourcils froncés, un air soucieux sur le visage.
- Tu vas bien Hermignonne ? Lui demanda Ron en rangeant les affaires.
Lou et Harry observèrent Hermione sourire à Ron et l’embrasser.
- Franchement, je préfère qu’ils s’embrassent plutôt qu’ils se disputent !
Lou éclata de rire et lança un coup d’œil vers le bureau de Severus qui, discrètement, attendait son élève.
- Heu… Je vous rejoindrais dans la salle commune !
- Tu ne veux pas qu’on t’attende ?
- Non, non. Allez-y.
Lou attendit que ses amis soient partis pour fermer la lourde porte du cachot. Quand elle se retourna, Severus avait déjà prononcé la formule pour bloquer la porte et approchait dans sa direction.
Ils ne s’étaient pas retrouvés seuls depuis le bal et Lou ne savait pas vraiment quoi faire. Severus trouva la solution avant elle.
Il la souleva dans ses bras, l’assis sur son bureau et l’embrassa comme il ne l’avait jamais fait avant.
Ses baisers demandaient implicitement quelque chose de plus. Ses caresses étaient plus poussées et Lou sentait des sensations en elle qu’elle n’avait encore jamais ressentie. Elle aimait ça mais en avait peur en même. Lou repoussa Severus doucement.
Il ne posa aucune question et semblait, lui aussi, secoué.
Comment avait-il pu se laisser aller ainsi ? Il ne s’était pas contrôlé. Le fait de la sentir dans ses bras l’avait complètement rendu fou et il n’avait pas pu s’arrêter. Sa peau douce contre ses joues, ses lèvres roses l’avaient mis dans un état d’excitation qui avait certainement effrayé Lou.
Lui, savait ce qu’il se passait. Mais elle, ne s’en doutait sûrement pas.
Lou avait les yeux baissés et ne bougeait plus. Il décida de faire la conversation afin de stopper le malaise.
- Alors. Parle-moi de cette expérience avec la licorne.
Lou fut tout de suite plus à l’aise et lui raconta comment elle avait deviné que, en présence des licornes et de ses pouvoirs, une robe magnifique remplaçait ses vêtements.
- Je ne sais pas pourquoi mais je savais que je pouvais la monter. Elle m’a emmené au triple galop dans tout le Park ! C’était… Magique !
Severus la regardait tendrement et était ravie de savoir qu’elle commençait à découvrir ses dons. Lou baissa encore les yeux devant le regard insistant de Severus et jouait avec ses mains pour ne pas avoir à la regarder.
- Je crois que tes amis t’attendent.
Lou leva les yeux vers lui et décida de lui donner un dernier baiser avant de partir.
Ce fut comme un supplice pour lui de ne pas pouvoir la toucher mais il la laissa partir.
Lou arriva dans la salle commune des Gryffondors toute essoufflée et le teint rosé. Elle tenta de se calmer pour ne pas montrer à ses amis son trouble mais Hermione remarqua bien vite qu’elle n’était pas dans son état normal.
- ça ne va pas Lou ?
- Mais si, très bien.
Elle s’assit à côté de Harry qui achevait une longue lettre. Lou fit semblant de s’intéresser à ce que faisait Harry pour éviter le regard de Hermione qui commençait à être un peu trop interrogateur à son goût.
Ron descendit l’escalier qui menait aux dortoirs des garçons et lança dans les mains de ses camarades de nouvelles friandises inventées par ses frères.
- Alors Lou ? Tu as raconté ton escapade avec la licorne à Rogue ?
Lou perdit patience et se sentit agressée par toutes ces questions.
- Mais qu’est-ce que vous avez tous, bon sang, à poser autant de question sur ce que je fais !
Lou se mordit les lèvres d’avoir perdu son sang froid et Ron la regardait comme elle avait perdu la tête.
- J’ai dis ça pour faire la conversation moi. C’est pas la peine de t’énerver !
- Pardonne-moi Ron. Je… Je vais aller prendre l’air.
Lou sortit en courant de la salle commune et croisa quelques élèves qui allaient prendre leur dîner dans la Grande Salle.
L’air frais lui fit du bien et elle respira longuement pour se calmer.
- Lou ?
Hermione l’avait suivie et se rapprochait d’elle. L’air grave.
Lou déglutit avec difficulté et songea que ses craintes étaient fondées. Hermione l’observait.
- Qu’est-ce que tu veux, Hermione ?
- Je voudrais qu’on parle.
- … Bien. Parlons.
Lou se sentait mal à l’aise et était déjà assez troublée par son entrevue avec Severus pour qu’on lui rajoute d’autres soucies.
- Ecoute, Lou. Je trouve que tu es différente en ce moment…
- … C’est normal. Tu as vu ce qui s’est passé le soir de la St Valentin ?
- Non, Lou. Le malaise est apparu bien avant que tu ne prennes conscience de tes pouvoirs.
Hermione s’approcha de Lou qui recula.
- Tu ne me parles plus comme avant. Tu nous caches des choses.
Lou regarda Hermione avec impatience.
- Ecoute Hermione. Je t’assure que je vais bien. Est-ce que ça te suffit ?
- Non, ça ne me suffit pas…
Mais les filles furent interrompus par Severus qui s’était approché discrètement et qui fit sursauter Hermione.
- Granger ! Ctésias ! Il est l’heure de dîner. Que faites-vous dans le Parc ?
Lou souffla de soulagement et remercia intérieurement Severus d’être intervenu.
Hermione n’insista mais lança un regard lourd de sous-entendus à Lou.
- Tu es mon amie, Lou. Murmura Hermione. Si jamais tu as des ennuis, tu peux être sûre que je serais toujours là pour toi. Et c’est que ce que je fais en ce moment.
Hermione s’éloigna vers la Grande Salle en laissant une Lou songeuse.
- Lou ? Demanda Severus après s’être assuré qu’ils étaient seuls. Qu’est-ce qui se passe ?
Il voulu lui toucher le bras mais Lou se dégagea, mal à l’aise.
- Rien… Elle… Elle se fait du soucie pour moi, c’est tout.
A voir la façon dont Severus la regardait la fit frissonner. Elle ressentait en elle des sensations étranges et effrayantes. Elle savait que si il la touchait elle ne pourrait pas se contrôler.
Si elle était partit tout à l’heure, c’est qu’elle avait eu peur de ne pas pouvoir s’arrêter. Elle savait très bien ce que cela serait si ils s’abandonnaient tous les deux à leurs désirs. Elle avait peur de cela, mais en avait en même temps très envie.
Ces deux sentiments opposés la travaillaient et la rendaient irritable.
Sans un regard pour Severus, Lou entra dans le château et rejoignit ses amies dans la Grande Salle. Laissant un Severus intrigué et inquiet.
Quand Lou s’assit à la table des Gryffonors, Hermione ne la quitta pas des yeux mais quelque chose semblait avoir germé dans son esprit car, quand elle vit Severus s’installer à la table des professeurs, Hermione lança un regard inquiet vers Lou.
- Hermione, tu es trop perspicace. Songea Lou.
Hermione observa durant tout le repas les regards que lançaient Severus à une Lou, mal à l’aise.
Elle avait comprit.
Lou marchait silencieusement dans les couloirs de l’école. Elle se sentait malheureuse, vide, mal à l’aise.
Pour la première fois depuis son arrivée, Poudlard lui semblait inintéressante et sans vie. Mortellement ennuyeuse.
Pourtant, la vie dans le château se déroulait normalement. En tout cas, le plus normalement possible dans une école de magie où il ne se passait pas une journée sans qu’une Bombabouse n’explose dans une salle de classe.
Le mois de mars s’était écoulé aussi vite que les averses dont les élèves avaient été témoins en ce début de printemps.
L’équipe de Gryffondors avait réussi, de justesse, à battre les Serdaigles. Lou avait été une piètre poursuiveuse pour la première fois et ne réussit pas à ignorer Cho qui n’avait eu de cesse de lui faire des remarques pointilleuses sur sa façon de jouer.
- Alors Ctésias ! La prochaine fois que tu veux voler sur un balai, ne t’endort pas dessus.
Cho repartait en éclatant de rire, accompagnée de ses amies, heureuse d’avoir encore fait mouche.
Mais Lou ne faisait plus attention à Cho, ni aux autres élèves de Poudlard d’ailleurs.
Quelque chose lui manquait, ou plutôt quelqu’un. Cette personne n’était autre que Severus, évidemment.
Depuis ce jour où Lou l’avait repoussé, ils s’étaient évités. Elle n’avait pas pour autant abandonné les potions. Mais quand Lou se trouvait dans la même salle que lui, elle se sentait mal, fiévreuse.
- Qu’en serait-il si nous nous embrassions ? Songeait-elle quelquefois.
Rien n’avait échappé à Harry, Ron et surtout à Hermione. Celle-ci laissait tranquille Lou, croyant que grâce à elle, son amie avait évité les ennuis.
Lou, étant très faible, attrapait toutes les maladies qui traînaient. Elle se retrouva donc enrhumée, fiévreuse à cause de la grippe et elle toussait au moins toutes les 30 secondes.
Lou fut tellement malade qu’elle du rater plusieurs cours.
L’état de santé fragile de Lou n’échappa en rien à Severus.
Il la surveillait sans qu’elle le sache, parce que c’était son rôle mais aussi parce qu’il tenait à elle plus que toutes autres choses.
Il voyait avec inquiétude Lou perdre sa vitalité et, chose inquiétante, son sourire.
Severus décida donc qu’il était temps d’avoir une petite discussion avec elle. Il l’obligerait même si elle n’acceptait pas.
Severus pensa lui en parler lors du prochain cours de potion.
Il observait, malgré lui, Lou et son manque de discrétion la fit renverser son chaudron vers la fin du cours.
Tandis que les élèves sortaient petit à petit de la salle, Lou essayait tant bien que mal de nettoyer.
Hermione l’attendait devant la porte et Severus fronça les sourcils, agacé.
- Granger ! Que faites-vous encore ici ?
- Et bien, professeur, j’attends…
- Sortez !
Lou observait toute la scène avec attention.
- Hermione, ne me laisse pas. Pensa t’elle en silence.
Mais dés que son amie eu mit un pied dehors, Severus sortit sa baguette et ferma la porte à clé.
Lou était piégée. Elle serait obligée de lui parler.
Elle essaya tout de même de sortir mais Severus lui prit le bras et la retourna brusquement vers lui.
Ce simple contact la fit sursauter. Il la brûlait. Dans la pièce, on entendait que la respiration saccadée de Lou.
- Lou, écoute-moi…
- … Laisse-moi sortir.
Elle se retourna et essaya, en vain, d’ouvrir la porte en s’énervant sur la poignée. Il était tout près d’elle, Lou sentait son souffle contre sa nuque. Un long frisson la parcourue. Elle avait mal à la tête et se sentait très mal.
Lou se retourna et une larme roula doucement sur sa joue quand elle lue dans les yeux de Severus tout l’amour et le désir qu’il avait pour elle.
- Pourquoi me fuis-tu ?
- …
- Réponds-moi !
Lou pleurait à chaudes larmes à présent. Ne pouvait-il donc comprends que si elle restait trop près de lui, elle en mourrait ?
- Ecoute, Lou ! Je t’aime et je ne te laisserais pas dépérir ainsi ! Tu m’entends ?
- Qui te dis que ce n’est pas à cause de toi ?
Lou avait hurlé sans s’en rendre compte. La seule chose qu’elle voulait c’était qu’il la laisse en paix.
Elle vit avec douleur toute la peine qu’elle lui avait fait dans son regard.
- Bien. Si c’est ce que tu penses.
Il y eu un déclic et la porte du cachot s’ouvrit brutalement.
Severus, raide et les yeux brillants, alla à son bureau et commença à écrire sur un parchemin.
- Ctésias ! La prochaine fois que vous renverserez un chaudron dans mon cours je vous mettrais une retenue. Je ne vous enlève que 50 points. Sortez à présent !
Lou éclata en sanglots et courut jusqu’à la salle commune des Gryffondors.
Elle enfuit son visage dans les bras de Harry qui lui caressait les cheveux, inquiet pour son amie.
Qu’avait-elle fait ? Elle l’aimait tant ? Pourquoi fallait-il qu’ils souffrent ainsi ?
Severus était sans son bureau et une chose surprenante lui arriva. Il brisa un miroir et se mit à pleurer doucement. Des larmes qu’il effaçait immédiatement, de rage.
Jamais il n’avait eu aussi mal de sa vie.
Mais peut-être avait-elle raison ? Saurait-il se retenir si ils étaient à nouveau seuls à seuls ?
Lou ? Lou !!
La personne concernée se réveilla et remarqua qu’il n’y avait plus personne dans la salle commune de Gryffondor. Tout était désormais calme et une douce chaleur provenant de la cheminée donnait à la salle une impression de bien-être.
Lou avait du s’endormir après que Harry l’ai réconforté dans ses bras. Elle avait donc raté le dîner. Mais ça ne faisait rien, elle n’aurait de toutes façons pas pu manger. Elle se sentait encore si mal !
Hermione, dans le fond de la pièce, la regardait étrangement, sombrement. Lou sentit qu’elle voulait lui parler.
- Ecoute, Lou. Je crois que je sais pourquoi tu n’es pas bien en ce moment. Et pourquoi tu es arrivée en pleurant tout à l’heure.
Hermione s’assit à côté de Lou et lui sourit doucement.
- Si il te harcèle tu dois le dire à Dumbledore.
Lou observa Hermione pendant quelques secondes, abasourdie.
- S’il me quoi ?
- Je sais bien que tu n’as voulu en parler à personne. Mais le fait qu’il t’ai sauvé la vie ne veut pas dire qu’il ai le droit de faire de toi ce dont il a envie. Surtout que… Il fait le double de ton âge presque et… Il est normalement un père pour toi. C’est comme un inceste.
Lou ne répondait pas. Elle trouvait les paroles de Hermione si aberrantes qu’elle ne savait pas quoi dire.
- Mais… Tu n’as absolument rien compris ! Comment oses-tu penser qu’il me harcèle ?
Lou pleurait à présent et était énervée contre son amie qui ne voulait en fait que l’aider.
- Jamais Severus ne ferait ça !!!!!!
Un silence s’installa, Lou avait usé de familiarité et Hermione comprit alors toute l’histoire.
- Oh mon Dieu… Lou. Ne me dis pas que…
- Je t’en prie Hermione ! Personne ne doit savoir ! Promet-le moi !
- Lou !! C’est un professeur ! Il est plus vieux que toi, tu ne peux pas être avec lui. Ne me dis pas ça. Tu n’as que 16 ans. Que t’as t’il fait ?
- Il ne m’a pas touché Hermione !
- Je ne te crois pas, sinon pourquoi serais-tu aussi faible. Il t’a obligé, c’est ça ? Et toi, tu penses l’aimer alors tu as accepté pour lui faire plaisir…
- …Tais-toi !! Tu ne comprends rien !!
Lou hurlait et avait les poings serrés de rage. De part ce que son amie disait mais aussi à cause de toute l’accumulation de tristesse et de malaise qu’elle avait depuis plus d’un mois.
- Ce ne sont en rien tes affaires, Hermione ! Je l’aime, tu m’entends ? Je l’aime !
Le silence était revenu dans la salle commune et on n’entendait plus que les respirations bruyantes des deux jeunes filles.
Lou pleurait en silence et Hermione laissait s’échapper quelques gouttes sur ses joues.
- C’est malsain, Lou. Dit-elle avec tristesse. Tu avais au début un amour paternel pour lui, et c’est certainement toujours le cas.
- C’est ce que vous avez tous crus. Mais je l’ai tout de suite aimé la première fois que son regard a croisé le mien !
- Pourquoi l’évites-tu ainsi alors, si tu l’aimes tellement ?
Lou se détendit et se sentit tout à coup très fatiguée.
- Je ne le sais pas encore. A demain, Hermione.
Lou se dirigea vers la sortie de la salle commune et Hermione la suivit, tandis que Lou se retournait en soufflant.
- Le mal est fait, Hermione. Vas te coucher et laisse-moi tranquille.
Elle entendit sa meilleure amie monter les marches menant au dortoir des filles en pleurant et se demanda si elle n’avait pas fichu toute sa vie en l’air ce jour-là.
Elle se dirigea le plus discrètement possible vers la chambre de Severus et toqua à la porte.
Le seul fait de se trouver devant cette pièce la fit se souvenir de certaines nuits où elle dormait avec lui et elle n’en fut que plus mal. Elle commençait de nouveau à avoir chaud.
Severus n’était pas encore couché. Il avait passé le reste de la journée à miroiter de sombres pensées. Il avait bien évidemment remarqué l’absence de Lou au repas du soir mais avait fait semblant de ne pas s’en émouvoir. Comment allait-il faire sans elle ? Depuis qu’elle était apparue dans sa vie, il avait changé du tout au tout.
Severus entendit quelqu’un toquer à sa porte et leva la tête. Il savait que c’était elle. Mais il n’alla pas ouvrir. Il ne savait pourquoi mais il sentait que si il le faisait, quelque chose changerait. Quelque chose de très important.
On toqua une deuxième fois et il ne pu ignorer Lou qui devait attendre devant la porte.
Severus se leva lourdement, la chemise à moitié ouverte, et ouvrit la lourde porte sur une Lou, complètement secouée.
- Qu’est-ce que tu veux ?
Elle ne répondait pas. Elle le regardait, les yeux noirs. Il ne la laisserait pas entrer tant qu’elle ne se serait pas excuser.
Puis, sans un bruit, elle lui assena une claque bruyante sur la joue. Cette fois-ci, s’en était trop.
Lou se mit à courir dans les couloirs de Poudlard pour sortir dans le Park.
Severus la suivait et comptait bien la faire parler, tout du moins, la punir de son audace.
Ils arrivèrent, essoufflés, à l’orée de la forêt et Severus pu retenir Lou qui se dégagea aussitôt.
- Dis-moi ! Hurla t’il ! Dis-moi ce que je t’ai fais !
- Tu me brûles !!!!
Severus ne comprit pas tout de suite ses paroles mais remarqua qu’elle pleurait. Elle avait sur les joues des larmes mais aussi des gouttes de pluie. Ils commençaient à être mouillés et Lou tremblait de tout son corps.
Il la toucha et sentit la chaleur émaner d’elle.
- Je… Te brûle ?
- Quand tu es près de moi. Il m’est impossible de réfléchir. Je ne suis plus maître de moi-même.
- Ecoute, Lou.
- Ne t’approche pas de moi. Quand tu me touches, je suis certaine que je ferais une erreur si tu continuais. Le moindre souvenir de tes baisers révèle en moins des sensations inconnues. Je fais des rêves qu’il me serait impossible de te raconter ! Je ne comprends pas ce qui m’arrive, Severus.
Plus elle lui parlait et plus Severus commençait à comprendre. Ce qu’elle ressentait n’était autre que du désir, mais à une dimension multipliée par 100. Peut-être était-ce du à la magie qu’elle possédait en elle.
Il lui prit les mains et l’embrassa. Il la sentit se rebiffer mais n’en avait cure, il l’aimait trop. Elle savait qu’ils allaient faire une erreur, lui aussi. Mais ils étaient déjà allés trop loin.
Peu à peu, Lou se détendit et rechercha elle-même ses baisers. Si il l’avait lâché, elle serait tombée tellement elle ne se contrôlait plus.
Il pleuvait à présent des cordes mais Severus et Lou ne sentaient pas le froid tellement l’excitation était à son comble.
- Que fais-tu, se dit-il. Tu es en train de faire l’amour à une élève, une jeune fille plus jeune que toi.
Mais leurs désirs ne laissaient plus place à la cogitation. Ils ne pensaient plus, ils ne pouvaient plus penser. Seulement à l’autre, et à cette étrange sensation qui les envahissaient.
Elle se sentait à présent beaucoup moins mal. Cette brûlure si insupportable s’était transformée en une sensation si fabuleuse que Lou désirait qu’elle ne s’arrête jamais.
Elle avait désormais comprit pourquoi elle était malade. Malade de ne plus le voir, de ne plus le toucher, de ne plus le sentir près d’elle.
En cachant son désir, elle s’était rendue malade. La créature en elle faisait que Lou ressentait des choses qu’aucune autre jeune fille ne pourrait ressentir un jour avec celui qu’elle avait choisi pour sa première fois. Le pouvoir de Lou n’était autre que l’amour. C’était la licorne ailée qui le lui avait dit. En repoussant cet amour, Lou aurait pu se tuer. Severus était son pouvoir, sans lui, elle n’existait plus.
La sensation des gouttes de pluie sur leurs corps leur donnait une sensation de fraîcheur soulageante.
Lou pouvait voir, à présent, à quel point le désir de Severus était immense pour elle. Ce qu’elle faisait, sur le moment, elle n’y pensa même pas. La seule chose qui lui importait c’était eux. Eux qui ne formaient en cet instant qu’une seule et même personne.
En cette nuit d’orage, tout changea pour Lou et Severus qui franchirent le cap d’un non retour.


24/11/2007
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