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Jeudi 19 juin 2008:Yahoo+google=Yahoogle

yahoogle.1213340182.jpg C'est donc Yahoogle et non pas Yasoft… ni Microhoo.

Yahoo vient de passer un accord avec Google pour gérer une partie de sa pub online et Microsoft enrage.

Les trois grands acteurs se sont exprimés sur le sujet.

Yahoo, par deux fois:

Un premier texte parle d'un "accord permettant à Yahoo de publier des publicités fournies par Google à côté des résultats fournis par Yahoo [en réponses aux requêtes des usagers] aux États-Unis et au Canada. L'accord n'est pas exclusif." Yahoo pourra donc publier des annonces et des réponses en provenance de Google, de tiers et de Panama, son propre système.

Un autre communiqué de la société présidée par Jerry Yang explique que "la discussion avec Microsoft concernant une transaction potentielle - qu'il s'agisse d'une acquisition totale ou partielle de Yahoo - est terminée." Il précise que Microsoft n'est pas intéressée par l'acquisition totale et que vendre son moteur de recherche laisserait Yahoo en très petite tenue.

Dans un texte laconique, Microsoft confirme ne pas être intéressée par l'achat de la totalité de Yahoo, mais réitère que des "transactions alternatives restent ouvertes à la discussion".

Plus bavarde, Google confirme l'accord (sans exclusivité) sur son blog mais estime nécessaire de préciser que "il ne s'agit pas d'une fusion, […] ça n'élimine pas un concurrent […] ça n'augmente pas la part de Google en matière de recherches […] et ça ne permet pas à Google d'augmenter le prix de ses annonces publicitaires".

En clair, Yahoo se réjouit d'avoir trouvé une solution pour échapper à l'étreinte étouffante de Microsoft qui grogne mais ne peut pas faire grand chose alors que Google, qui préfère diviser pour mieux continuer à régner, meurt de trouille de se voir accusée de pratiques monopolistiques.

Wall Street a mal réagi: l'action Yahoo a perdu 10% dans la journée.

Une source non identifiée de Microsoft a déclaré à Kara Swisher du Wall Street Journal: "Lâchons les chiens de guerre". Ils vont essayer de mobiliser le ciel, la terre et le Congrès pour bloquer l'affaire. Elle estime pour sa part qu'un tel accord est "dangereux pour le développement de l'internet".

Henry Blodget écrit dans le Silicon Alley Insider que "c'est un accord intelligent" qui pourrait lui rapporter plusieurs centaines de millions de dollars par an (voir aussi cet article ). Il lui permet de se réorganiser et de se concentrer sur ses affaires et c'est un coup sérieux pour Microsoft qui voit la proie lui échapper et, pire encore, "se précipiter dans les bras de l'ennemi".

Conclusion

Un mariage Yahoo-Microsoft était voué à l'échec pour des raisons culturelles. Microsoft perd sur tous les tableaux et tentera d'obtenir l'annulation de cette alliance qu'elle estime illicite. Google fera attention d'avancer lentement pour ne pas susciter la colère des autorités et peut se féliciter de donner assez d'oxygène à Yahoo pour le maintenir en vie sans risquer pour autant de voir ce moteur de recherche devenir un concurrent sérieux.

Google n'est peut-être pas un monopole et se garde autant que possible de "faire le mal" mais sa position dominante sort renforcée de ce péripéties. Elle est préoccupante.

En tant qu'utilisateurs, pourtant, nous avons de quoi nous réjouir à court terme: Yahoo et Google ont promis de laisser communiquer leurs systèmes de messagerie instantanée.

 

 

Double annonce et chute d’action pour Yahoo. La société a en effet annoncé hier soir avoir conclu un partenariat publicitaire avec Google, et la fin des discussions avec Microsoft.

Dans un communiqué, Yahoo a tout d’abord indiqué que les discussions officielles engagées avec Microsoft concernant une transaction potentielle étaient terminées. Ce qui met fin à une saga qui remonte au 1er février, avec le lancement par Microsoft d’une offre de rachat de Yahoo à 31 dollars l’action. Qui valorise Yahoo à hauteur de 44,6 milliards de dollars (30,14 milliards d’euros).

Une semaine plus tard, Yahoo rejette l’offre, estimant que « la proposition de Microsoft sous-évalue nettement Yahoo », mais Microsoft s’accroche. Très tôt par la voix de son vice-président, David Drummond, Google s’incruste dans le débat, en évoquant une situation de monopole et de menace pour l’avenir d’Internet. Le 7 avril, Microsoft lance un ultimatum à Yahoo, qui ne rejette pas l’offre mais demande un prix supérieur à 31 dollars par action. Le 3 mai, Microsoft fait une nouvelle offre à 47 milliards, de nouveau rejetée par Yahoo, qui, entre temps, a engagé des négociations avec News Corp et AOL, et mis en place un partenariat publicitaire avec Google.

Le 5 mai, Microsoft retire finalement son offre et l’action de Yahoo chute. Tout récent actionnaire, le milliardaire américain Carl Icahn menace alors de lancer une fronde financière si Yahoo ne reprend pas les discussions avec Microsoft. Et la société de Redmond revient finalement dans la bataille, en changeant de tactique. Le 20 mai, Microsoft déclare ainsi renoncer à acquérir la totalité de Yahoo, mais propose une transaction sur les activités publicitaires, qui court-circuiterait le partenariat entre Yahoo et Google, leader du marché de la publicité en ligne.

Finalement, Yahoo choisit d’écarter la proposition de Microsoft et préfère signer un partenariat avec son rival, Google. Il concerne le placement par Google de publicités sur les recherches et des publicités contextuelles sur les sites de Yahoo aux États-Unis et au Canada. Il n’est pas exclusif. Yahoo pourra ainsi placer des publicités de tiers, mais aussi choisir les mots-clés et les pages sur lesquelles seront placées les publicités de Google. Selon Jerry Yang, le co-fondateur de Yahoo, l’accord devrait rapporter à la société 800 millions de dollars de revenus par an et augmenter son cash-flow de 450 millions de dollars (291 millions d’euros) sur les 12 premiers mois du partenariat. Par contre, il sera annulé si l’une des deux sociétés changent de contrôle. Et Yahoo devra régler 250 millions de dollars (162 millions d’euros) à Google en cas de rachat. Yahoo a également fait part du départ de trois de ses dirigeants : Jeremy Zawodny, Usama Fayad et Matthew Berardo.

L’action de Yahoo a chuté de 10% hier soir. A la clôture, elle avait perdu 2,63 dollars pour clore à 23,52 dollars. Celle de Microsoft, par contre, avait gagné 1,12 dollars. Et celle de Google, le grand gagnant de l’histoire, de 7,75 dollars.

Microsoft a réagi en qualifiant ce partenariat d’anti-concurrentiel, tout en réaffirmant que des « transactions alternatives » avec Yahoo restaient « ouvertes à la discussion ». La question du monopole pèse en effet sur cet accord. Les autorités américaines de régulation, qui avaient déjà examiné les premiers tests effectués par Yahoo et Google il y a quelques mois, vont en effet relancer une enquête et décider si le partenariat respecte ou non le principe de concurrence. Aujourd’hui, Google et Yahoo contrôlent 75 % des recherches sur Internet, et récoltent 50 % des recettes de la publicité en ligne dans le monde.



19/06/2008
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