XLOVE59-BOY

harry potter:Une petite Bière-au-beurre?(8-FIN)

Chapitre III – Part VI – :

Et alors ?

         « Ce que je vois, Potter, c’est…que tu as très envie que je t’embrasse, là, maintenant, tout de suite… »

         Harry sentit quelque chose se crisper au creux de son estomac. Comment était-ce possible ? Comment avait-il pu savoir ? Etait-ce donc vrai qu’il ne pouvait masquer aucune de ses émotions… ?

         « Et alors ? »,  se risqua Harry.

         « Et alors quoi, Potter ? », répondit calmement Drago.

         Vu le sourire qui dansait sur les lèvres de Drago, Harry se sentit le courage de continuer ce qu’il avait commencé. Et il se jeta à l’eau.

         « Et alors, qu’est-ce que tu attends pour le faire ? »

         « Pour faire quoi, Potter ? »

         « Pour m’embrasser », lâcha enfin Harry, plus ou moins sûr de la réaction qu’aurait Drago en entendant ces mots.

         Alors qu’ils étaient toujours enlacés, Drago se pencha un peu plus vers le visage de Harry et souffla légèrement sur le bout de son nez de façon particulièrement sexy mais surtout provocante.

         « J’attends que tu en fasses officiellement la demande, très cher… » De nouveau, un petit sourire apparut sur le coin de ses lèvres, et Harry les trouva plus attirantes et appétissantes que jamais.

         « Je ne souviens pas d’en avoir fait la demande la dernière fois… »

Aucune réponse de la part de Drago, juste ce sourire suffisant. Toujours aussi sadique, pensa Harry. Puis n’en pouvant plus d’attendre, mais ne se sentant pas encore prêt à faire le premier pas…il entreprit de continuer ce petit jeu qui, bien que frustrant, l’amusait.

« Bien…Il faut savoir faire des sacrifices, n’est-ce pas ? »

En parlant, il avait passé ses bras autour du cou de Drago et avait rapproché un peu plus leurs deux visages.

«…embrasse-moi, Drago… »

         La fin de la phrase n’était qu’un doux murmure, mais Drago n’en perdit pas une seule miette. Il regardait Harry, qui à présent attendait impatiemment qu’il s’exécute. Il posa lentement sa main sur la cuisse de Harry, qui sursauta légèrement à ce contact, puis posant son autre main sur sa nuque de façon possessive, il rapprocha un peu plus encore leurs corps de façon à ce que leurs nez se touchent pratiquement. Drago pouvait sentir la chaleur qui émanait de Harry, cette douce chaleur qui émanait de tout son corps, il pouvait sentir son souffle tiède balayer ses lèvres, pénétrer sa bouche. C’était effrayant et grisant à la fois.

         « Etait-ce là une demande, Potter ? Cela ressemblait plus à un ordre ! », souffla-t-il.

         « Est-ce important ? », supplia Harry, qui sentait son corps plus tendu que jamais !

Il se damnerait, s’il le fallait, pour pouvoir ne serait-ce qu’encore une fois goûter la saveur fruitée de cet homme, sentir sa chaleur, sa passion. Et s’il refusait, s’il se jouait de lui ? Harry commença à sentir la panique s’emparer de lui, mais ce fut le moment que choisit Drago pour déposer un léger baiser sur ses lèvres. Une vague déferla en Harry et ébranla tout son être, et il émit un petit gémissement désespéré et mécontent lorsqu’il sentit les lèvres de Drago s’éloigner des siennes aussi rapidement.

« Encore… », quémanda-t-il, exprimant à voix haute, sans réellement s’en rendre compte, ce que son cœur et son corps criaient en lui.

Drago sourit, satisfait, et se pencha de nouveau vers le petit brun afin de déposer une myriade de petits baisers sur ces lèvres offertes et quémandeuses. Comme c’était bon et troublant à la fois. Il sentait que Harry tremblait sous ses doigts, sous ses baisers, que sa patience ne serait que de courte durée…

En effet, Harry n’en pouvait plus, ces doux baisers étaient délicieux, certes, mais il en voulait plus, beaucoup plus. Il entreprit alors de resserrer leur étreinte, et s’aventura à laisser sa langue se promener sur ces lèvres qui le torturaient avec tant de savoir-faire.

Puis il se fit un peu plus hardi, pénétrant lentement la bouche de Drago comme si ce fut un sanctuaire. Sa bouche était si chaude, sa langue si douce… Il se surprit lui-même à inciter Drago à lui rendre son baiser sans attendre davantage. Il sentit les mains du blond parcourir son dos et lui saisir les reins avec fougue.

Enfin, pensa Harry en gémissant sous l’assaut du Serpentard, qui semblait à présent vouloir prendre les choses en main.

Ce baiser était si passionné que Harry se sentit quitter la terre ferme, plus rien n’existait à part ce baiser, à part ces lèvres, à part ce corps, à part Drago. Ce fut avec déplaisir qu’il sentit Drago briser cette harmonie. Ils se regardèrent quelques instants dans les yeux.

« Wouah !! », commenta tout simplement Harry ne trouvant pas de terme plus approprié.

« Je sais, Potter, que j’embrasse bien. Ravi de voir que ça t’a plu… », plaisanta Drago.

« Plu ? C’est un faible terme ! C’était…wouah !! Vraiment ! »

Drago sourit devant tant de franchise.

« Tu ne te débrouilles pas trop mal non plus, je dois bien l’avouer ! Tu es un bon élève ! Un élève en constant progrès ! Mais il faut dire aussi que tu as été à bonne école ! »

« C’est vrai ! Mais, Drago, dis-moi, crois-tu qu’il me serait possible d’avoir quelques cours supplémentaires, j’ai bien peur de ne pas être tout à fait au point… », renchérit Harry dans un sourire.

Puis sans attendre la réponse de Drago, Harry se jeta sur lui afin de se « perfectionner ». Ce ne fut que longtemps après que leurs lèvres se séparèrent, les laissant hors d’haleine.

« Wouah !! » C’était au tour de Drago d’être agréablement surpris ! « Tu cherches à me tuer, Potter ? »

« Certainement pas, ingrat ! Ce serait une trop grosse perte… »

« …pour l’humanité, je sais… »

« …pour moi, Drago… »

Drago fixa Harry et se rendit compte qu’il ne lui avait pas rendu ses lunettes, et que sans elles, il avait l’air plus jeune, plus chétif, quelque part sans défense. Son regard, lui, avait ce quelque chose, cette teinte de flou qui masquait ses yeux alors qu’il cherchait sûrement à fixer sa vue. Mais au fond de ces deux émeraudes, Drago pouvait percevoir que Harry souhaitait mettre les choses au clair, qu’il voulait une conversation sérieuse et sincère.

Dans quoi tu t’embarques mon pauvre Drago ? Tu sais que ce que tu es train de faire, mais aussi ce que tu t’apprêtes à faire, est ce que tes parents risquent fortement de considérer comme étant une belle bêtise, une très grosse bêtise, une énorme bêtise, une bêtise colossale…

Son raisonnement fut interrompu par la main de Harry qui venait de se poser sur son avant bras, aussi légère qu’une plume d’oiseau mais aussi lourde que sa conscience.    

« Drago, est-ce que tu crois que… »

«Certainement pas ! », l’interrompit Drago sans le laisser terminer sa question, sachant obstinément ce qu’il allait lui demander.

Puis, le regardant droit dans les yeux : « Ne sois pas stupide, Potter ! Nous n’avons jamais été amis et nous ne pourrons jamais l’être ! »

« Amis ? Euh non, ce n’est pas ce que je voulais te demander… », reprit Harry d’une voix bien plus sûre que lui ne l’était vraiment.

« Ah bon ? C’était quoi alors ? » Drago était réellement surpris, car il s’était toujours vanté de pouvoir lire en chaque individu (et en particulier en Potter), de pouvoir savoir ce que la personne pensait, avant même qu’elle n’ait encore eu le temps de mener à terme une quelconque pensée ! Et là, apparemment, il n’était pas dans le coup ! Cette soirée était décidément pleine de découvertes et de nouveautés pour lui ! Eh bien, il faudrait qu’il s’y fasse !

« En fait… », il rougit, « Je voulais savoir…si tu serais d’accord…pour être…un peu plus…que mon ami… ? »  Harry était tellement rouge à cet instant que la pivoine, le coquelicot, la tomate, la fraise et le rouge primaire lui-même, auraient semblés fades et délavés en comparaison.

« Quoi ? » A présent, c’était au tour du cerveau de Drago de subir des dommages importants. « Potter, tu es en train de me demander si je veux sortir avec toi ? Si je veux devenir ton petit ami ? Si je veux que l’on soit ensemble ? C’est bien ça, ou je me trompe encore ?! » Sa voix marquait indubitablement la surprise mais aucune moquerie, aucun dégoût, n’y transperçait.

« Oui », répondit Harry le plus calmement possible.

Drago semblait perdu et ne répondit absolument rien, alors que le cerveau de Harry était en surchauffe et menaçait de se court-circuiter à chaque instant. Ne supportant plus ce silence, Harry bondit et se plaça de toute sa hauteur devant Drago. Mieux valait se faire repousser, se faire « jeter », que de rester dans l’incertitude et le doute, et de se morfondre comme une âme en peine devant l’éternité!

« Malefoy ! Je veux une réponse et tout de suite !! », siffla Harry à bout de nerf.

« Tu ne m’appelles plus Drago ? »

Harry sursauta légèrement à cette remarque. En effet, en y réfléchissant, il avait appelé plusieurs fois Malefoy par son prénom sans que ce dernier ne lui fasse la moindre remarque. Mais quand exactement avait-il commencé à appeler Drago « Drago » ? Il ne parvenait pas à s’en souvenir… Cela lui avait paru si normal, si naturel, qu’il n’y avait même pas fait attention ! En tout cas, cela ne semblait ni le déranger ni le troubler outre mesure !

Harry plissa les yeux et tenta de voir l’expression qu’affichait le visage de Drago, mais rien à faire, sans ses lunettes, il ne verrait définitivement pas une vache en plein milieu d’un couloir. Il entreprit alors de les récupérer, se rappelant que Drago les avait posées quelque part sur le rebord de la fenêtre. Alors qu’il tendait la main pour s’en emparer, c’est la main de Drago qu’il rencontra. Ce dernier l’attira à lui, et lui posa tendrement ses lunettes sur le bout du nez.

« C’est mieux ainsi, n’est-ce pas ? »

« Merci… », souffla Harry qui ne pouvait penser à rien d’autre que cette main chaude et réconfortante qui serrait sa propre main.

Puis, avant que Harry ne puisse reprendre la parole, Drago resserra un peu plus son étreinte et déposa un tendre baiser sur ses lèvres.

« Dois-je prendre cela pour un oui ? », se risqua Harry.

Drago se contenta de hocher la tête, pas très sûr de pouvoir contrôler la tonalité de sa voix. Harry posa son front brûlant contre l’épaule de Drago.

« Alors, on est « ensemble » ? », murmura Harry d’une voix presque inaudible.

« Oui »

« Vraiment ? »

« Vraiment »

Harry ne put rien ajouter tant il était ému. Il avait toujours voulu savoir ce que cela faisait d’avoir « une petite amie », et là, il se rendait compte que c’était la chose la plus merveilleuse qui soit. Bien sûr, il ne s’était jamais imaginé vivant une histoire d’amour passionnée avec « un » petit ami, et encore moins avec un Drago Malefoy… Cependant, les choses étaient parfaites comme elles étaient, et il en était heureux et satisfait.

Chapitre III – Part VI – :

Peurs et craintes

 « Potter… ? »

« … »

« On a peur ? »

« Oui, un peu »

« De quoi ? »

« Tu le sais bien. Ce n’est pas comme si je pouvais oublier facilement que tu es un abominable et compétant Serpentard ! Un Serpentard confirmé ! Le nec plus ultra des Serpentard ! », se moqua Harry.

Tous deux sourirent à cette amusante constatation. Cependant Harry continua, souhaitant dire à Drago ce qu’il avait sur le cœur.

« Je ne peux pas non plus oublier le monde auquel tu appartiens… Je ne peux pas mettre de côté ton père, les Mangemorts, Voldemort… »

« Je comprends… » Drago était certainement le premier à savoir qu’ils étaient trop différents, que trop de choses les séparaient pour qu’une quelconque relation soit possible entre eux, qu’elle soit amicale ou…amoureuse.

Harry regardait Drago. Il pouvait voir certaines émotions traverser son visage sans pour autant être capable de les saisir réellement. Il s’approcha un peu plus et posa son front contre celui de Drago.

« Non, Drago, tu ne comprends pas… » Harry murmurait à présent, tout en sachant que Drago ne perdrait pas un seul de ses mots vu leur proximité.

« Je ne fais pas d’amalgame entre toi et ton père. Je ne te reprocherai jamais d’être son fils, jamais je ne t’accablerai de ses méfaits et de ses…crimes »

A présent ses yeux étaient plongés dans ceux de Drago, sans réellement pouvoir les voir, mais il savait que cette mer anthracite ne cillait pas, qu’elle buvait avec attention chacune de ses paroles.

« Quand je te regarde, ce n’est pas une miniature de Lucius que je vois, ce n’est pas un futur Lucius que je vois… La seule chose que je vois, la seule chose que je regarde, c’est toi, Drago. »

De nouveau, Drago était mal à l’aise. Ce sujet de conversation ne lui plaisait définitivement pas ! Il se sentait obligé de se justifier alors qu’il n’avait aucune envie de le faire. Il se sentait oppressé, menacé, tourmenté par ce vert prédominant qu’il avait sous les yeux, par ces émeraudes qui s’imprégnaient, s’imprimaient sur sa rétine. Il  sentait son intimité violée, il se sentait dépossédé de son être. C’était un fort sentiment de malaise qui prédominait dans son corps, alors que tout ce qu’il voulait en cet instant, c’était pouvoir jouir en toute tranquillité de la proximité de Harry, savourer ce moment merveilleux, prendre conscience petit à petit du nouvel horizon qui s’offrait à lui. Mais non, Harry ne l’entendait pas de cette oreille et le harcelait !

En fait, si Drago était aussi mal, c’est parce qu’il ne comprenait que trop bien où Harry voulait en venir. Il venait de lui dire clairement qu’il lui laissait le bénéfice du doute, qu’il lui pardonnait, qu’il ne le jugeait pas et que la seule chose qu’il désirait, c’était de mieux le connaître. Il venait de lui faire part de sa confiance. Il voulait pouvoir lui faire confiance ! Comme ces simples mots pouvaient blesser Drago. Certes, son but n’était absolument pas de séduire Harry puis de le trahir en lui plantant un poignard dans le dos, mais cela, Harry ne pouvait en être certain, il ne pouvait connaître les sentiments et les pensées de Drago.

Harry venait de faire le plus merveilleux cadeau qu’il aurait pu faire à Drago, lui donner sa confiance. Mais cela aussi meurtrissait Drago, car il savait qu’il ne la méritait pas, et surtout, il avait tellement peur de ne pas être à la hauteur des espérances de Harry. Peut-être, valait-il mieux mettre un terme à tout cela avant que ça ne devienne trop sérieux, avant que les choses ne dégénèrent !

 Drago avait baissé les yeux et semblait perdu dans ses pensées, Harry fut pris de panique, il avait peur d’être allé trop loin. Il n’aurait jamais dû le brusquer immédiatement avec ce genre de conversation.   

« Drago, je ne voulais pas… », commença Harry quelque peu craintif.

« Ne t’inquiète pas, Potter, je vois très bien où tu veux en venir… », répondit Drago d’une voix blanche, dénuée de toute émotion, de manière à ce que Harry ne puisse absolument pas interpréter cette réponse. Cependant, ce dernier décida de ne pas se laisser abattre et surtout de ne pas laisser cette conversation se terminer ainsi.

« Non, Drago, tu ne vois pas ! »

 Il venait de nouveau d’attirer l’attention de Drago, qui avait une nouvelle fois plongé son regard dans le sien. Harry sentit une nouvelle vague de chaleur l’envahir et ne put s’empêcher de frotter son nez contre celui du jeune homme qui était en face de lui, et qui était à présent son petit ami à lui, petit ami qu’il avait bien l’intention de garder !

« Laisse-moi te montrer des choses qui te sont inconnues, Drago. Laisse-moi te montrer ce que, moi, je vois. Laisse-moi te montrer mon monde, ma vie. Donne-moi l’opportunité de te faire découvrir des choses qui sont importantes pour moi. Laisse-moi une chance de te faire découvrir « mon » monde, de te le faire aimer, s’il te plaît… Accorde-moi cette faveur… S’il te plaît… Je sais que tu dois trouver cette situation grotesque, que tu dois me trouver stupide…mais »

Harry soupira de dépit et entama un mouvement de recul que Drago ne lui donna pas l’occasion de mener à terme. Au lieu de le laisser s’éloigner comme sa raison lui disait de le faire, il l’attira à lui, posant sa tête contre son épaule et entourant sa taille de ses bras, comme son cœur le suppliait de le faire. Le cœur a ses raisons, que la raison ne connaît pas, pensa ironiquement Drago.

« C’est ok », murmura Drago. Harry, une fois remis de la surprise qui l’avait envahi au moment où Drago lui avait répondu oui sans se faire supplier, comme s’il venait d’accepter une tasse de thé, ne put s’empêcher de sourire. Il dut se retenir de toutes ses forces pour ne pas éclater en sanglots de nouveau, ou pire, pour ne pas commencer à sautiller partout dans la pièce.

 « Par contre, est-ce que rencontrer la brochette de Weasley et la Sang-de-Bourbe fait partie de ce que tu appelles me faire découvrir ton monde ? », ironisa Drago, ce qui prouvait qu’il prenait plutôt bien la chose, pensa Harry.

« Drago… », menaça Harry.

« Ok, ok, va pour les rencontres du troisième type ! », se résigna Drago.

« C’est mieux ! », le taquina Harry, heureux de voir que Drago était prêt à faire des sacrifices (au sens premier du terme !) pour leur relation, pour lui. Harry était tellement heureux de voir que leur relation ne partait pas sur les chapeaux de roue qu’il aurait pu danser la Macarena toute la nuit sur la table des Gryffondor, dans la Grande Salle, devant toute l’école !

« La seule chose qui me mette de bonne humeur dans le fait de devoir les rencontrer, c’est de pouvoir imaginer leurs têtes lorsque tu leur annonceras pour nous deux… Je pourrais être là ? », demanda innocemment Drago.

« Drago ! », s’offusqua Harry. « Bien sûr que non! Ce sont mes amis ! Et puis, j’aurai besoin d’être calme et détendu pour pouvoir leur en parler, et avec toi dans les parages ça risque d’être difficile ! »

« T’es pas drôle ! », lâcha Drago un peu déçu. « Tu crois qu’il le prendront bien ? En tout cas, tu seras gentil de ne pas me laisser seul avec eux, je n’ai pas envie d’y laisser des plumes, voire plus, voire beaucoup plus, à cause de toi et de cette foutue amitié qu’ils te portent ! »

Harry éclata de rire.

« Ne t’inquiète pas ! Je ne te lâcherai pas une seule seconde ! Je ne voudrais pas qu’on t’abîme ! Sinon, pour répondre à ta première question, je ne sais pas trop comment ils vont le prendre… Mais, je suppose qu’une fois la surprise passée, et une fois réveillés de leur long coma,  ils seront contents pour moi et ils me soutiendront ! Ce sont mes amis ! »

« Tu crois vraiment ce que tu es en train de dire ?! », demanda Drago clairement surpris et dubitatif.

« Oui, Drago. Ce sont mes amis. Je sais qu’ils me soutiendront et qu’ils resteront avec moi quoiqu’il advienne! »

Drago se tut quelques instants, il semblait réfléchir. Puis, semblant être arrivé à la conclusion de son raisonnement, il regarda de nouveau Harry.

« Je ne vois pas une seule personne à qui je pourrais en parler sans risquer ma peau ! Pour la plupart de mes « amis » Serpentard, tu es « le garçon à abattre », pour ce qui est de mon père… »

« Tu ne vas pas lui en parler, n’est-ce pas ? », l’interrompit Harry paniqué.

« Bien sûr que non, Potter ! Ne sois pas stupide ! Si mon père n’apprend déjà que la moitié de ce qui s’est passé entre nous, je risque de goûter à certains sorts interdits particulièrement désagréables et virulents, alors s’il apprend que je sors avec toi, je ne donne pas cher de ma peau ! Même si je réussis à le convaincre que je fais cela dans le but de servir le grand et encombrant Harry Potter sur un plateau d’argent au « Grand » Lord, je crois que je n’y couperai pas ! Définitivement, je tiens bien trop à ma petite belle gueule pour risquer de me faire trucider ! Donc, si la réponse à ta question n’est pas encore suffisamment claire, laisse-moi ajouter que si mon père vient à savoir quoique ce soit, je suis mort ! »

« Oh… ? Ce serait dommage, n’est-ce pas ? »

« Je ne te le fais pas dire ! »

Harry était à présent soulagé. Il se laissa aller et prit tendrement Drago dans ses bras.

« Drago, je suis tellement heureux ! Je me sens si bien, là, avec toi ! C’est bizarre, non ? Tu trouves ça stupide, je suppose ? »

« Pour répondre à ta première question, non, je ne trouve pas cela bizarre. Pour répondre à ta deuxième question, non, je ne te trouve pas stupide. Au contraire, je trouve cela tout à fait normal ! Heureusement encore que tu es si heureux ! Qui ne rêverait pas d’être dans mes bras ? Qui ne se damnerait pas pour un seul de mes regards ? Qui ne vendrait pas père et mère pour un seul de mes baisers ? Qui ne… »

« Drago… », prononça Harry dans un soupir désespéré.

Alors que cela faisait à peine une semaine que lui et Drago se fréquentaient plus ou moins, et seulement un quart d’heure, voire une demi-heure, qu’ils se fréquentaient « vraiment », Harry sentait que Drago se servait de son comportement de mufle, qu’il mettait en avant son égocentrisme, tout simplement parce qu’il ne pouvait pas montrer à Harry que ses paroles l’avaient touché, qu’il était ému, pas encore…

« Je t’ennuie déjà, n’est-ce pas ? »

« Eh bien… », commença Harry donnant l’air de réfléchir, « Je pense que pour toi, je pourrais passer outre cette tendance qui tu as à t’auto-glorifier, à te mettre sans cesse en avant, à ne voir que toi et ton petit nombril… Après tout, comme tu le dis si bien, ça fait partie intégrante de ton charme ! Et puis, vu que tu me plais comme tu es, ne change rien ! Sauf peut-être la tendance que tu as à insulter et à conspuer certaines personnes sans réelles raisons valables, et plus particulièrement mes amis ! »

« Si je te plais tant que cela comme je suis… Je ne changerai absolument rien ! », lui répondit Drago pour le provoquer un peu.

« Oui, sauf que tu pourrais faire quelques petits efforts, sur quelques petits sujets bien précis… »

Puis sentant que la conversation glissait de nouveau vers un sujet que Drago ne souhaitait pas aborder pour le moment, Harry la dévia de façon inattendue.    

« Par exemple, au lieu de te faire sans cesse des compliments à toi-même, qui n’en a absolument pas besoin, vu que tu es tout à fait conscient de tes diverses « qualités », tu pourrais en faire aux autres, et plus précisément…à moi ! Je vais finir par croire que tu n’as accepté de sortir avec moi qu’à cause de mon nom et de ma célèbre cicatrice ! »

Harry était parvenu à ses fins, Drago souriait de nouveau.

« Oh, le grand Harry Potter, aurait-il besoin d’être rassuré ? »

Harry le regarda, et en souriant il hocha la tête.

« Bien, s’il faut en passer par là aussi… Voyons voir… » Drago sembla réfléchir un court instant. Il avait l’air, toutefois, assez concentré, et ses traits, comme toujours, n’exprimaient absolument rien, aucun indice quant à ses pensées. Puis, il entreprit de répondre à la demande de Harry.

Tes yeux sont tels des joyaux,

Des joyaux qui brillent d’un éclat d’émeraude,

Emeraude satine aux courbes félines malicieuses et audacieuses,

Audacieuse et brillante tel le reflet lunaire sur un lac oublié,

Oublié et caché, éclairé par cette seule clarté que mon âme aura jamais.

Noir de jais est ta chevelure, comme les oiseaux de mauvais augure,

Augure sombre qui glisse sur leur plumage pourtant noble dans leur noirceur sombrée sans âge…

Age sombré, tes mèches en ont la teinte charbonneuse, et de leurs plumes la douceur soyeuse…

Soyeuse douceur désordonnée, tendresse et chaos, tels leurs battements d’ailes, tel leur puissant envol…

Envol superbe, et auguste danse sacrée, de cette farandole folle, tu as la beauté.

Tes lèvres fines et délicates dont le miel est doux et fruité,

Fruitées tout comme les premiers rayons estivaux, tentatrices, elles ne demandent qu’à être goûtées,

Goûter ce pollen, cette poussière sucrée qui saupoudre ta bouche, bouche qui promet plaisirs et merveilles fleuris…

Fleuri et merveilleux  est ton nectar, savoureuse, onctueuse et enivrante en est la saveur,

Saveur qui me trouble, saveur qui me hante, saveur qui m’obsède !

Ton nez droit et fier rehausse tes pommettes aux pétales frais et rosés,

Rosée, dont les gouttelettes argentées illuminent ta peau sombre et mordorée,

Mordorée est ton épiderme soyeux, dont seul ton ossature droite contraste ;

Contraste troublant, contraste attirant, tout comme ton aura  imposante et fragile,

Fragile est le guetteur, mais plus tendre et généreux en est son cœur.

Ta cicatrice, éclair sur ton front d’enfant, déchirure dans ton cœur maintenant,

Maintenant ce signe fait de toi un mythe, un mythe vivant, un mythe troublant.

Troublant, cette marque ciselée sur ton front, troublant cet injuste châtiment…

Châtiment que jamais tu ne méritas, châtiment qui nous éloigna,

Eloignés nous ne sommes plus, éloignés nous ne serons plus… Jamais…

Harry le regarda clairement bluffé par ce poème improvisé, ces sonorités étaient pures merveilles à ses oreilles, mais cette grande élancée lyrique à laquelle venait de s’adonner Drago était trop belle pour lui être destinée, c’est pourquoi Harry semblait si surpris.

Drago l’attira alors vers lui et lui susurra langoureusement, « Je pourrais encore te conter monts et merveilles, Potter, de même que je pourrais mettre en vers chaque partie, la plus petite parcelle de ton anatomie (un sourire entendu s’était dessiné sur ses lèvres alors qu’il prononçait ces mots), mais pour te convaincre, une seule possibilité s’offre à moi, te faire part de ce qui est en moi : C’est le tout qui me plait, c’est le tout que j’aime ! »     

Harry le fixait à présent les sourcils froncés et le feu aux joues.

« Vraiment ? », demanda Harry pas très sûr.

« Vraiment… »,lui confirma Drago.

« Alors, dans ce cas, le fameux « Potter » n’est plus utile ! »

« Comment ? »

« Tu m’as très bien entendu, Drago ! Je veux…enfin…je voudrais…je souhaiterais… disons que…ça me ferait très plaisir que tu m’appelles par mon prénom maintenant… », bredouilla Harry.

« Par ton prénom ? »

Harry hocha la tête l’air déterminé.

« Mais, j’aime bien t’appeler Potter, moi ! Ca fait des années que je t’appelle Potter ! Je t’ai toujours appelé Potter ! Je trouve que ça te va très bien Potter ! Et puis, c’est ton nom, Potter ! »

« Maintenant que nous sommes ensemble, j’aimerais que tu m’appelles enfin par mon prénom, en tout cas, quand nous sommes seuls tous les deux. Mais tu pourras toujours m’appeler Potter en public, et je sais que tu t’en donneras à cœur joie ! »

« Laisse-moi y réfléchir deux secondes… C’est tentant… Bon ok, Potter, tu as gagné ! Je t’appellerai par ton prénom quand nous serons en tête-à-tête… »

Harry sourit, attendant impatiemment que son charmant petit ami se décide enfin à l’appeler par son prénom. Mais c’était bien sûr sans compter sur l’esprit tordu et machiavélique de Drago.

« Alors ? », s’impatienta Harry.

« Alors, quoi ? », l’imita Drago.

« Pourquoi tu ne veux pas m’appeler par mon prénom ? », plaida Harry en faisant la moue.

Drago sentit son cœur chavirer, et se promit de cueillir ces jolies petites lèvres dès qu’il aurait terminé sa petite plaisanterie. Ciel qu’il aimait taquiner Harry !

« Je n’ai jamais dit que je ne voulais pas, mon poussin… C’est juste que j’ai un petit trou de mémoire ! Ton prénom déjà ? »

 

Chapitre III – Part VII – :

La promesse

« Pourquoi tu ne veux pas m’appeler par mon prénom ? », plaida Harry en faisant la moue.

Drago sentit son cœur chavirer, et se promit de cueillir ces jolies petites lèvres dès qu’il aurait terminé sa petite plaisanterie. Ciel qu’il aimait taquiner Harry !

« Je n’ai jamais dit que je ne voulais pas, mon poussin… C’est juste que j’ai un petit trou de mémoire ! Ton prénom déjà ? »

Harry le frappa du coude dans les côtes, puis se mit à rire !

« Harry », railla-t-il, « Je m’appelle Harry ! »

Ok, ok, il n’allait pas forcer Drago à l’appeler par son prénom, il le ferait quand il en aurait envie ! De toute façon Drago Malefoy était têtu comme une bourrique, alors ce n’était même pas la peine d’essayer de lui faire dire ou faire quelque chose qu’il ne voulait pas ! Autant prendre son mal en patience, plutôt que de se lancer dans un long débat, une interminable plaidoirie, d’humiliantes supplications sans fin.

Et puis, ne venait-il pas de l’appeler « mon poussin » ? Personne n’avait jamais donné de petit nom affectueux à Harry, et le fait que Drago soit le premier à le faire l’emplissait d’une joie mal dissimulée. Même si Drago n’avait utilisé ce terme affectueux que pour taquiner Harry et sans réellement peser le poids de ce qu’il disait, Harry était heureux et espérait bien entendre de nouveau de tels mots franchir les lèvres de Drago.

Puis, Harry s’aperçut que Drago avait resserré leur étreinte et qu’il lui murmurait à présent des mots doux à l’oreille. Harry allait de surprise en surprise ! Etait-il donc possible que Drago Malefoy soit quelqu’un de gentil, d’attentionné, de prévenant, de romantique ? Tous ces termes semblaient pourtant si étrangers, si lointains, si mal appropriés pour décrire Drago, et pourtant ils sonnaient si justes en cet instant ! Harry était transporté par les paroles de Drago, paroles qu’il n’avait jamais entendues jusqu’alors, paroles qui le troublaient. Il aurait souhaité retenir chacune d’elle, n’oublier aucun détail…

Cependant plus que les mots, c’était les sensations qu’il ressentait, qu’il vivait, qui le marquaient. C’était le souffle chaud de Drago dans son cou, les lèvres de Drago contre son oreille, dont il était conscient. Les mots, eux, résonnaient en son cœur comme une douce mélodie, une douce mélodie trop longtemps attendue. Le seul mot que Harry était capable d’entendre et de discerner clairement était son prénom. Son prénom que Drago acceptait d’utiliser, son prénom que Drago ne cessait de répéter, comme pour s’y accoutumer, comme pour en faire quelque chose de familier, son prénom qu’il soufflait à voix basse pour que lui et lui seul soit capable de l’entendre, son prénom prononcé de la manière la plus exquise qui soit, ce prénom qu’il espérait entendre un jour franchir les lèvres de Drago devant tous…

Mais pour l’instant cela n’avait aucune importance, Harry était heureux et ne voulait rien précipiter de peur de tout perdre, de peur de briser ce lien si ténu et pourtant si fort qui se tissait entre eux… Harry attendrait, il attendrait tout le temps qu’il faudrait pour avoir enfin Drago à lui, à lui tout seul, et pour que le monde entier le sache.

 Dis donc, Harry… Tu ne serais quand même pas le genre de petit ami jaloux et possessif ?, se taquina Harry tout seul. Il était en train de s’imaginer en train de grogner, les babines retroussées, comme un loup enragé, devant toute personne qui essaierait d’approcher Drago de trop près, ou alors en train de crier haut et fort du haut de la plus haute tour du Ministère de la Magie, ou encore en plein milieu du Chemin de Traverse, que Drago Malefoy était son petit ami, sa propriété exclusive et que la première ou le premier (on ne sait jamais !) qui tenterait ne serait-ce que de l’approcher ou de lui parler, jouait dangereusement avec sa vie et qu’il n’hésiterait pas à faire usage de ses fameux pouvoirs magiques qui avaient mis en échec Le-Fameux-Gars-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom !

Drago regardait de nouveau Harry. Son visage était impénétrable et ses yeux indéchiffrables. Tout en le regardant, Harry pouvait sentir ses yeux s’embuer, il ne savait pas si de nouvelles larmes étaient apparues au coin de ses yeux, mais en tout cas, même avec ses lunettes il y voyait très mal !

« Drago… », commença-t-il.

« Harry… », souffla ce dernier, avant d’élever un peu plus le son de sa voix, « Faut-il donc que ton visage soit aussi expressif ? Arrête un peu de me regarder avec ces yeux ou je ne réponds plus de moi, et dans ce cas-là,  tu risques de te faire dévorer sous  peu ! »

« Dévorer ?! Voilà bien des paroles dignes d’un Serpentard ! », plaisanta Harry, pourtant très gêné par les paroles de son petit ami qui ne laissaient aucune ambiguïté quant à leur signification. Drago n’était pas prêt pour certaines choses, Harry ne l’était pas pour d’autres.

Drago avait dû remarquer la gêne et la pudeur soudaine de Harry car il rajouta immédiatement :

« C’est pourquoi apprends à mieux contrôler tes émotions ! En fait, apprends à les contrôler tout court ! »

« Evidemment ! Maintenant j’ai le droit au couplet : « Tu ne dois pas montrer tes sentiments à autrui, personne ne doit savoir ce que tu penses, personne ne doit être capable de connaître la moindre de tes pensées, le moindre de tes sentiments. Tu ne dois rien montrer, absolument rien ! » C’est ça ? »

« Bien sûr ! Potter, tu… Harry, je voulais dire Harry », se rattrapa-t-il ayant vu le regard mauvais que venait de lui lancer le brun. Il lui fallait s’adapter au plus vite, s’il ne voulait pas souffrir de remontrances !  

« Harry, », reprit-il, « Tu dois être capable de contrôler certains de tes sentiments ! C’est trop risqué de laisser les gens lire ton cœur et tes pensées ! »

« Chuuut… », souffla Harry en posant son index sur les lèvres de Drago. « Drago, faut-il donc tout contrôler ? Ne jamais être sincère ? »

« Bien sûr ! », répondit Drago comme si cela coulait de source.

« Et toi tu contrôles toujours tout ? », le provoqua gentiment Harry.

« Evidemment ! », l’évidence même pour Drago.

« Vraiment ? », insista Harry.

« Vraiment ! », insista Drago.

« Alors qu’attends-tu pour prendre les choses en main et me montrer à quel point je te suis indifférent ? »

« On me provoque ? »

« Je veux !! »

Drago n’attendit pas une seconde de plus pour se saisir du petit « prétentieux » qui se tenait debout devant lui. Pour la première fois de la soirée, il souhaitait vraiment le dominer, l’embrasser à pleine bouche, le sentir ployer et faiblir dans son étreinte. Et ce fut le cas, Harry se sentit basculer en arrière alors que Drago tenait fermement son visage entre ses deux paumes. Ce baiser avait quelque chose de sauvage.

Sans interrompre ce duel qu’ils avaient entamé, Harry réussissait à haleter de temps à autre, et à prononcer les quelques mots qu’il voulait que Drago entende.

« Drago… Je suis… comme… je suis… Accepte… moi… En plus… j’suis… sûr… que… ça… te plaît… que… je… te plais… comme ça… et… moi… j’aime… quand tu sais… ce… que… j’attends… de toi… et… quand… tu… fais… ce que… j’attends… de toi… J’adore… ça… »

Drago répondit par un grognement, soit pour montrer son mécontentement, soit pour faire comprendre à Harry qu’il le comprenait et qu’il l’acceptait, ou alors, tout simplement pour lui dire de se taire et de se concentrer un peu plus sur ce qu’il était en train de faire !

Cependant Harry ralentit la cadence au plus grand dam de Drago qui grognait à présent férocement.

« Drago… », haleta-t-il.

« Quoi ?! », dit ce dernier entre ses dents.

« Je voudrais que tu me fasses une promesse… », souffla-t-il, n’osant reprendre sa respiration.

« Encore ?! Tu trouves pas que tu pousses le bouchon un peu loin là ? », demanda Drago, l’un de ses sourcils relevé.

« S’il te plaît… », Harry fit la moue.

« D’accord, très bien, de quoi s’agit-il ? », soupira Drago exaspéré mais ne se sentant pas réellement capable de lui refuser quoi que ce soit. Qui eut cru que Harry Potter soit un garçon aussi capricieux ? Mais surtout, qui eut cru que Drago Malefoy lui passerait tous ses « caprices » ?

« Je voudrais que tu promettes de nous laisser une réelle chance, je voudrais que tu me promettes de laisser une réelle chance à notre couple de s’épanouir, que tu nous permettes de vraiment nous découvrir, de vraiment nous connaître, de partager nos joies, nos peines et nos expériences… »

« Et si on finit par s’entre-tuer ? », demanda intelligemment Drago.

« Oh !… Eh bien, il y a peu de risque ! J’aime définitivement trop la façon dont tu m’embrasses ! »

« Vraiment ? », ironisa Drago.

« Vraiment ! », lui répondit Harry sur le même ton.

« Bon, entendu, si ça peut te faire plaisir, je le jure sur la tête de mon père ! », ajouta Drago de façon très solennelle.

Harry sourit.

« Pas très convaincant ! Essaie encore !»

Harry le regardait tout en faisant la moue, ayant très bien compris que Malefoy avait du mal à lui refuser quoi que ce soit dans ce cas-là.

« Je le jure sur l’honneur des Malefoy ! », reprit Drago encore plus solennel.

« Ouais, peut mieux faire… »

Drago sembla troublé, l’honneur des Malefoy était l’une des choses les plus importantes, voire la plus importante ! Mais apparemment pas pour tout le monde…

« Très bien… Je te le promets ! Tu as ma parole, Harry ! »

Harry se jeta dans les bras de Drago, heureux, comme si ce dernier venait de lui annoncer qu’il allait avoir l’équivalent de son poids en chocogrenouilles.

« C’est vrai ? C’est bien vrai ?! », trépigna Harry.

« Mais oui… », soupira Drago. « Mais qu’ai-je donc fait au Ciel pour mériter un petit ami aussi romantique, aussi dégoulinant de bons sentiments, et surtout qui a autant besoin d’être rassuré et cela toutes les secondes ! »

« Il faut bien avouer que tu n’as pas été très sage et très gentil ces « derniers » temps… Je ne suis qu’un juste châtiment ! », répondit Harry goûtant la plaisanterie.

« Oh, tu es là pour me faire expier mes fautes ? Eh bien, ne perdons pas de temps, alors ! »

« Il vaut mieux, en effet, car tu as beaucoup de choses à te faire pardonner ! »

« Alors, le plus tôt sera le mieux ! Commençons tout de suite ! »

Sur ces derniers mots, leurs lèvres se rencontrèrent de nouveau passionnément mais plus tendrement, Drago laissant à Harry l’initiative du baiser, et pour une fois, le laissant mener la danse.

Ils restèrent longtemps, là, à s’embrasser, à se chuchoter de tendres paroles, à être dans les bras l’un de l’autre, tout simplement, à être l’un avec l’autre. Harry regarda sa montre et s’aperçut que cette dernière affichait déjà 2h05 ! Il n’en revenait pas que tant de temps se soit déjà écoulé, alors qu’il lui semblait qu’il était là avec Drago depuis une demi-heure à peine, ou alors une éternité peut-être, tant les choses avaient évolué et changé entre eux.

Chapitre III – Part VII – :

Je suis heureux de n’avoir jamais été ton ami !      

Harry était à présent de nouveau assis à côté de Drago, la tête posée sur son épaule, et le bras de Drago autour de son cou.

« Drago… », rompit-il le silence.

« Hum… »

« Pourquoi tu m’as donné rendez-vous à la base ? », demanda-t-il curieux, se rendant compte qu’ils n’avaient absolument pas abordé ce sujet.

« A la base ? Eh bien, pour terminer ce que nous avions commencé l’autre soir ! »

« Quoi ?! », Harry releva la tête et sentit qu’elle commençait à se faire lourde.

« Mais non, idiot ! C’était simplement pour que nous puissions parler de cette merveilleuse journée et de notre plan qui a été une réussite parfaite ! »

« C’est vrai… Et c’est en grande partie grâce à toi ! Je ne suis pas très doué pour concocter les potions et je n’aurais pas aimé aller voler les ingrédients nécessaires à Rogue ! Il nous a enlevé suffisamment de points ces deux dernières semaines, et c’est d’ailleurs en grosse partie à cause de toi ! » Il lança un faux regard sombre à Drago, qui lui rendit un grand sourire, très fier de lui apparemment.

« C’est sûr que je suis bien plus habile que toi en Potions, et qu’il m’était plus simple de subtiliser certains ingrédients au Professeur Rogue. Mais sans la recette que tu as réussi à « emprunter » aux jumeaux Weasley, nous n’aurions absolument rien pu faire ! Je te l’avais dit que nous n’aurions aucun mal à accomplir chacun la part de notre march ! »

 « Tu sais Drago, je suis content que nous soyons parvenus à réaliser notre plan sans encombres, cependant, je pense qu’on y a été un peu trop fort… »

« Trop fort… Tu plaisantes ?! »

« Mais, quand même, Crabbe et Goyle ! Ils ne sont pas ce que l’on appelle communément des gravures de mode ! »

« Justement ! Je te rappelle que le but premier de ce plan était de nous ven-ger ! Et puis, les Weasley ne sont pas beaucoup mieux ! Par contre, c’est sûr que toi, tu as eu beaucoup plus de chance à la loterie ! »

« Je ne te le fais pas dire ! », répondit Harry dans un grand sourire. « Heureusement que ce n’est  pas Crabbe ou Goyle qui a bu dans le verre de Ron, parce que là, je crois vraiment que je n’y aurais pas survécu ! Mais, quand même, c’était un « peu » méchant de faire ça à nos « amis »… »

« Dans ce genre de contexte, il n’y a plus d’amitié qui tienne ! »

« Eh bien, je suis heureux de n’avoir jamais été ton ami ! Tu traites beaucoup mieux tes ennemis, tu le sais ça ? »

« N’en sois pas si sûr ! Dis-toi juste que tu es un privilégié et que tu as le droit à un traitement spécial ! »

« J’aime bien ce « traitement spécial » !, dit-il toujours en souriant puis il se rembrunit, « Par contre, j’aimerais bien que tu cesses ton « traitement spécial » avec la Parkinson ! Plus de yeux doux, plus de mots tendres ! Plus un regard, plus un mot ! »

« Jaloux ? »

« Mais non !… Eh ben, si ! T’approche plus d’elle ! »

« Ca risque d’être dur ! Si ça ne tenait qu’à moi, cela ferait des années qu’elle ne me tournerait plus autour… »

« Tu vas devoir faire des efforts ! Et puis au passage, plus un mot doux et plus un regard à n’importe quelle fille que ce soit… à qui que ce soit ! », lâcha Harry l’air menaçant.

Drago ne put s’empêcher de rire. Puis il prit affectueusement Harry dans ses bras.

« Le jeune coq gonfle ses plumes ? Tu m’en demandes beaucoup, Potter ! Que puis-je espérer en échange de tous ces sacrifices ? »

Harry se tut quelques instants, puis il attira le visage de Drago, collant pratiquement ses lèvres à l’oreille du jeune homme et murmura :

« Eh bien, Malefoy…disons…tout ce que tu voudras ! »

Le sourire de Drago s’élargit. Ce sous-entendu lui plaisait tout particulièrement.

« Cela me semble être un bon arrangement… Alors, pour commencer, tu seras mon esclave pendant une semaine entière et tu obéiras au moindre de mes ordres… Bien sûr, devant tous les élèves de Poudlard ! »

« Cela me semble pour le moins irréalisable… »

« Tu sais Harry, rien n’est gratuit dans la vie ! », répondit Drago d’un ton des plus sérieux.

« Drago… Je crois que tu n’as pas trop le choix, en fait. »

« Oh, vraiment ? », ironisa-t-il.

« Vraiment ! Je ne suis pas sûr que tu aies envie que demain toute l’école découvre que tu as de nouveau revu la sangsue folle… », dit Harry d’une voix particulièrement mielleuse qui fit craquer Drago. De plus, cela le faisait beaucoup rire que Harry se moque de lui-même de cette manière, et surtout qu’il utilise ce pseudonyme qui avait été d’usage ces derniers jours dans l’école pour décrire Pansy ou une quelconque autre demoiselle qui ne semblait pas avoir le sens de la retenue.

« Tu as encore gagné, Potter, je ne peux rien répondre à cela ! », fit mine de désespérer Drago.

« Comme toujours ! Mais tu sais Drago… », Harry laissa ses doigts se promener sur le torse de son compagnon, « …je n’ai jamais dit que je ne réaliserai pas ton souhait en priv »

Tous deux sourirent, et Drago entreprit de faire taire Harry, qui s’était avéré être un grand bavard, une véritable pipelette en fait ! Alors, qu’il approchait ses lèvres de celles de Harry, ce dernier parla de nouveau, et Drago leva les yeux au ciel en signe de désespérance.

« Drago… »

« QUOI ENCORE ?! »

« C’est quoi ton équipe de Quidditch préférée ? »

« Quoi ?! »

« Ton équipe de Quidditch préférée ? »

« Ah ! Les Loups Hurlants, pourquoi ? »

« Juste pour savoir », répondit Harry dans un sourire avant d’entreprendre à son tour d’embrasser le jeune homme. C’est lui, cette fois-ci, qui fut interrompu dans son élan.

« Les Faucons Noirs, je suppose ? »

« Oui », avoua Harry tout aussi amusé que Drago.

Puis enfin, après moult obstacles et péripéties, leurs lèvres se rencontrèrent, laissant entendre des soupirs de satisfaction et de bien-être.            

     Enfin…, pensèrent-ils en chœur.

Alors que leurs lèvres se faisaient plus gourmandes, Drago sentit la bouche de Harry quitter la sienne pour se diriger sensuellement, mais aussi très dangereusement, vers le creux de son cou, chair tendre et sensible. Ces lèvres aventureuses faisaient naître sur leur chemin des frissons incontrôlables…

« Ah... Non... Pas ça… Harry… », gémit Drago.

Harry pouffa de rire, satisfait, alors que ses lèvres se faisaient plus audacieuses et que ses mains suivaient ce bon exemple.

Enfin corps et esprit étaient en harmonie, enfin sentiments et raison se comprenaient, enfin désir et neurones étaient sur la même longueur d’ondes.

Enfin réunis, enfin ensemble…

Enfin

                                                                                    Baby Dracky !

                                                                                    ()

Merci beaucoup à toutes les personnes qui ont lu cette fic jusqu’au bout!! J’espère du fond du cœur qu’elle vous aura vraiment plu et que vous n’aurez jamais été déçus par le déroulement des événements !!

J’ai vraiment pris beaucoup de plaisir à écrire cette fic et à partager cette passion avec vous tous !! J’espère que vous me ferez savoir ce que vous aurez pensé de ce dernier chapitre, mais aussi de l’histoire en général !!

N’hésitez pas à m’envoyer une review pour me faire part de tout ce qui vous passera par la tête, de même que toutes les questions que vous auriez envie de me poser !! Vous savez que je vous répondrai toujours !!

Je vous fait tout plein de gros bisous et espère tous vous relire très bientôt !!

JE VOUS REMERCIE TOUS DU FOND DU CŒUR, ET JE VOUS ADORE !!



05/06/2008
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 58 autres membres