XLOVE59-BOY

harry potter:Une petite Bière-au-beurre?(3)

SUITE ...

 Les Parkinson, ainsi que nombres illustres familles de Mangemorts, étaient venus fêter Noël au manoir Malefoy.Il était bien connu que les Mangemorts avaient toujours aimé se réunir en ces jours de fête pour parler de leurs derniers méfaits – de l’assassinat d’une famille de Moldus particulièrement réputés et utiles à la société moldue, à la tête d’un petit chaton fracassée par le plus jeune Zabini qui venait de fêter ses trois ans (c’est papa Zabini qui devait être fier de lui !) – mais aussi pour planifier les suivants… Rien de mieux pour commencer une nouvelleannée !

Cette année, le sujet qui avait été mis à l’honneur était « comment se débarrasser du jeune et talentueux, mais surtout encombrant, Harry Potter »? Plusieurs solutions avaient été proposées, certaines étaient des plus loufoques et irréalisables (idées que certains  avaient énoncées, en général, après avoir vidé plusieurs bouteilles du meilleur vin du Manoir), d’autres cependant méritaient réflexion et n’étaient pas à négliger.

Alors que Drago était parti se coucher plus tôt, quelqu’un était venu frapper à la porte de sa chambre. Ne souhaitant pas être dérangé, il n’avait pas répondu. Après s’être acharnée sur la porte, la personne était entrée sans avoir été invitée à le faire. Surpris, Drago s’était assis dans son lit pour découvrir avec horreur que c’était Pansy qui se trouvait dans l’embrasure de la porte.

         « Dragounet, tu es réveillé ? », demanda-elle d’une voix hésitante.

         « A présent, je le suis », répondit-il « aimablement ». (Et arrête de m’appeler Dragounet, je déteste ça !)

         « Pourquoi ne répondais-tu pas si tu étais réveillé ? », demanda-elle, n’ayant absolument pas noté le ton ironique de Drago.

         Parce que je voulais juste qu’on me foute la paix ! Est-ce trop demander qu’on me foute la paix sous mon propre toit ! aurait-il souhaité hurler, mais au lieu de cela il reprit toute sa contenance et s’adressa du ton le plus amical qui soit, espérant se débarrasser d’elle au plus vite. Elle était sûrement venu lui dire au revoir alors qu’elle le fasse et qu’elle s’en aille !

         « Je dormais Pansy… Mais être réveillé par une «créature » telle que toi ne peut m’être désagréable, ma jolie ! », il ajouta aux paroles son sourire ravageur qui avait déjà fait chavirer tant de cœurs…

Beurk, je vais être malade… Mais bon, il faut bien que je me montre gentil avec elle de temps en temps… J’aime bien Pansy, mais des fois qu’est-ce qu’elle est saoulante, comme en ce moment par exemple…

         « Dragounet, quel séducteur tu fais », rougit-elle.

         « Je ne me permettrais pas, princesse… » (Je ne m’appelle pas Dragounet !!)

         Elle rougit un peu plus. Le rouge ne lui allait pas du tout au teint. De plus, cette touche de couleur ne s’accordait absolument pas à la robe vert Serpentard qu’elle portait pour l’occasion.

         « C’est gentil d’être passée me dire bonne nuit avant de partir, je ne pourrai faire que de doux rêves à présent… Mais tes parents doivent s’inquiéter de ton absence. Joyeux Noël Pansy et à bientôt. (Et maintenant sort de ma chambre ! Je t’ai dit assez de stupidités pour que tu ne m’en réclames plus avant Noël prochain !)    

         « En parlant de Noël, Dragounet, j’étais venue te donner ton cadeau. »

         « Mon cadeau ? Tu n’aurais pas dû… » (Il ne croyait pas si bien dire.)

         « Tu le veux ? »

         « Bien sûr », lui répondit-il dans un sourire.

Toujours aussi gentille avec moi. Dommage pour elle, mais elle n’est pas, mais alors absolument pas mon genre ! D’ailleurs, peut-elle être le genre de qui que ce soit, j’ai du mal à l’envisager…

         « C’est moi ton cadeau, Dragounet… », prononça-t-elle d’une voix qui se voulait langoureuse. Tout en parlant, elle avait refermé la porte derrière elle, et à présent, elle s’approchait dangereusement du lit de Drago.

         « Quoi ? », réussit-il difficilement à articuler.

         « Je suis ton cadeau », répéta-t-elle d’une voix ferme, qui ne souffrait aucune discussion. Elle s’assit alors sur le lit et s’empressa de prendre Drago dans ses bras.

« J’en ai tant rêvé ! », ajouta-t-elle dans un souffle qu’elle croyait sensuel.

         C’est un cauchemar tu veux dire !

Drago était sous le choc. Mais qu’est-ce que c’était que ce monde où les femmes prenaient les devants à présent ? L’égalité des sexes… J’t’ en ficherai moi de l’égalité des sexes ! Quelle égalité des sexes ? Elle fait deux têtes de plus que moi, trois fois mon poids et est au moins aussi forte que moi ! Tu plaisantes mon pauvre Drago, tu te surestimes là, elle est bien plus forte que toi !

         Pansy était bien décidée à passer aux choses sérieuses et l’avait plaqué sur le lit. Elle l’embrassait sans la moindre tendresse, laissant sur ses lèvres (qu’il refusait d’ouvrir) l’humidité indésirée des siennes. Elle s’attaqua ensuite à son entre-jambe sans la moindre pudeur. Drago était mortifié. Sur le coup il lui sembla qu’un crucifix lui aurait fait le même effet.

         « Pansy, arrête ! Tu sais bien que nous ne pouvons pas faire ça ! Que diraient tes parents s’ils l’apprenaient ? Ils me tueraient, tu peux en être sûre ! C’est ma mort que tu veux ? », plaida-t-il sentant réellement qu’il allait bientôt passer l’arme à gauche si elle n’arrêtait pas d’ici peu.

         « Quelle importance ? Ils ne le sauront jamais », dit-elle avant de plonger littéralement sur lui.

         « Pansy, tu sais bien que je te respecte trop pour faire ça dans ces conditions, voyons ! », essayant un nouveau plaidoyer.

         « Que veux-tu dire, Drago ? », dit-elle d’une voix passablement énervée et frustrée.

         « Eh bien, mon cœur », déglutit-il difficilement, « rien n’est encore officialisé… Je ne voudrais pas t’offenser mais… »

         « Allons, Dragounet chéri, (beurk !!) tu ne me parles quand même pas de cette histoire de virginité à préserver pour la nuit de noces ? Plus personne ne s’en préoccupe aujourd’hui ! C’est sans importance ! », le coupa-t-elle impatiente.

         « Pour moi c’est important ! » (surtout si ça me permet de sauver ma peau ce soir !), répliqua-t-il au bord du désespoir.

         « Allons, Dragounet, décontracte-toi… Je m’occupe de tout ! (Bah, manquerait plus que ça !) Quelle importance que je sois vierge le jour de notre mariage puisque tu sauras que tu as été le premier et l’unique. »

         Drago saisit sa chance au vol. « Ah ouais, et comment je saurai que j’ai été l’unique ? »

         « Drago,  sous-entendrais-tu que je serais capable de te tromper ? »

         « Tu n’es pas une Serpentard pour rien ! »

         « Drago, il n’y a que toi dans mon cœur et cela depuis toujours », dit-elle d’une voix ignoblement amoureuse.

         Ah, non, pas ça ! Pas de déclaration d’amour ! Elle était à présent en train de s’acharner à lui enlever le haut de son pyjama.

         « S’il te plaît, non, ressaisis-toi Pansy ! » (Bon Dieu, voilà que je la supplie ! Déshonneur sur moi !Déshonneur sur mon nom !Déshonneur sur ma famille !)  

         Il se débattait à présent comme un diable, essayant tant bien que mal de mettre la main sur sa baguette, qui se trouvait heureusement sur sa table de nuit, afin de lui jeter le premier sort qui lui passerait par la tête ou alors, si cela s’avérait réellement nécessaire, il serait même prêt à lui jeter son livre de chevet en pleine figure !

C’est à ce moment-là que Lucius Malefoy, son père, qu’il n’avait jamais autant aimé qu’à cet instant, avait ouvert la porte de sa chambre. C’est ce que l’on appelle être sauvé par le gong !

         Drago était en effet sain et sauf, mais son honneur, lui, ne l’était pas ! Premièrement : une « fille » l’avait dominé, deuxièmement : bien que leurs parents aient beaucoup ri, ils restaient persuadés que c’était Drago qui s’était jeté sur Pansy ! « Oh, vous savez les garçons à son âge ! », « Mais soyez donc un peu patients, ne nous obligez pas à avancer la date de la cérémonie ! », avaient-ils dit en plaisantant.

Père penserait-il donc que j’ai si mauvais goût en matière de femmes ? Je sais qu’il est important que je me marie avec une sang-pure, de préférence issue d’une lignée de Mangemorts… Mais il doit bien y avoir d’autres femmes sur cette planète qui répondent à ces critères ! Faites que oui ! Quel ironie !, gémit Drago.

Chapitre II – Part V – :

L’honneur des Malefoy !

            …Pauvre Pansy !

 Vu ce qu’elle a voulu me faire, je ne sais pas trop si j’ai réellement envie de la plaindre… Mais je peux comprendre qu’elle tire une tête pareille, vu qu’elle, elle sait très bien que ce n’est pas elle qui m’a fait ces marques ! Et moi, j’ai bien l’intention de tuer cet ignoble petit rat qui me les a faites !

         « Dragooo, tu es train de penser à elle ? », l’ « agréable » voix de Goyle le sortit de ses pensées. 

            « A qui ? », répondit Drago, qui venait de leur adresser la parole pour la première fois depuis le début de la soirée. Il avait légèrement rougit ayant été pris sur le fait. En effet, il y pensait. Sur le coup, il s’était senti gêné. Il avait eu peur que Crabbe ou Goyle ne soupçonne quelque chose, mais il s’était rapidement repris.

Mon pauvre Drago, tu te comportes comme un fugitif ! Tu guettes la moindre remarque, le moindre commentaire, le moindre regard, le moindre sourire en coin… Comme si quelqu’un pouvait connaître la vérité ! Aucun esprit équilibré ne pourrait suspecter ce qui s’est réellement passé ! Alors encore moins Crabbe et Goyle ! Déjà qu’ils ne comprennent même pas les sous-entendus les plus évidents et les petites remarques qui demandent un temps soit peu de réflexion !

         « A Pansy ? Ou peut-être à une autre fille ? », se risqua Crabbe, d’un ton hautement intellectuel…

         Non mais je rêve ! Voilà que ces deux lourdauds essaient de me tirer les vers du nez ! Mais, n’est pas encore né, celui qui fera parler Drago Malefoy !

Un sourire amusé apparut cependant sur ses lèvres. Il était en train de s’imaginer disant à ses deux camarades qu’il ne pensait ni à Pansy, ni à une autre fille, mais à un charmant jeune homme. Rien que d’imaginer leurs têtes lui procurait un grand plaisir. Puis, il aurait pu enfoncer le clou en précisant que le jeune homme en question ne faisait pas parti de la maison des Serpentard mais de celle de Gryffondor. (Sacrilège ! Serdaigle pourrait encore passer, mais Gryffondor !) Et puis, enfin, leur porter le coup de grâce en leur avouant que le jeune Gryffondor, qui avait hanté son sommeil toute la nuit passée et ses pensées tout le jour durant, n’était autre que le grand (qui était quand même plus petit que lui, et dans tous les sens du terme !) et célèbre Harry Potter ! Drago était persuadé qu’ils seraient tombés raides morts sur le coup. Il ne put s’empêcher d’éclater de rire.

Crabbe et Goyle le regardaient l’air effrayés. Drago souriait déjà fort peu, ne riait pratiquement jamais, alors pour ce qui était des éclats de rire… Tous deux « pensèrent » que c’était dû aux nerfs, que la journée avait été rude pour Drago, qu’il avait besoin de repos, qu’il était peut-être en train de perdre la raison à cause de cette « fille »… Et pour une fois, sans même pouvoir s’en douter, leur « raisonnement » s’était révélé exact. Drago était en dépression ! Crabbe et Goyle décidèrent de le laisser tranquille.

         Quand il s’était retrouvé enfin seul dans la Salle Commune, Drago s’était senti soulagé. Il n’avait plus à entendre les gens pouffer de rire et à supporter les regards peu discrets et indiscrets. Après le petit-déjeuner, il n’avait plus cherché à cacher les marques sur son cou car toute l’école avait été mise au courant en moins de dix minutes, et il avait pensé que les gens se lasseraient rapidement, ce qui n’avait pas du tout été le cas ! Il était devenu l’attraction numéro un de Poudlard ! Ils louchaient tous sur son cou, et c’était devenu pour Drago une question d’honneur que de résister aux « offenses ».

Le regard de Drago se perdit dans la contemplation du haut plafond de la Salle Commune ; du bois d’ébène. Noir et dur comme l’âme (s’ils en avaient une) de la plupart des Serpentard. La charpente de leur salle était une réelle œuvre d’art, les poutres étaient merveilleusement ouvragées, décorées par de nombreuses frises et motifs. Le bois d’ébène était réputé pour sa solidité. Drago se demanda vaguement si la poutre centrale pourrait soutenir son poids s’il lui venait à l’esprit l’idée saugrenue de se pendre, idée qui lui avait, en fait, traversé l’esprit une bonne dizaine de fois depuis qu’il avait franchi le seuil de la Salle Commune des Serpentard.

Drago était en pleine dépression ! Il avait été le centre d’intérêt de toute l’école durant toute la journée, il n’avait pas eu une seule seconde de répit ! Normalement, il aimait être le centre d’intérêt de toute chose, mais là, il s’en serait bien passé ! Il était la « risée » de tout le collège ! Et tout ça à cause de monsieur « je suis le sauveur de l’humanité » !

         Drago se rappelait son réveil difficile ce matin. Il avait été le premier à se lever comme d’habitude, mais une surprise pour le moins inhabituelle l’attendait. Pendant qu’il se brossait les dents, il avait porté son regard sur le miroir où il avait vu son reflet se décomposer. Tout le côté droit de son cou était couvert de suçons ! Le souvenir de sa soirée lui était alors revenu en un éclair.

Il avait « passé » la nuit avec Harry Potter !

Il s’était alors barricadé dans la salle de bains et n’y avait laissé entrer personne. Il avait essayé divers sorts pour faire disparaître les marques, mais malheureusement pour lui, il avait dû se rendre à l’évidence qu’il n’était qu’un piètre guérisseur ! Ce n’était d’ailleurs pas la première chose que l’on apprenait chez les Mangemorts ! Pourtant, il connaissait quelques sorts de guérison, comme ceux contre le mal de tête, contre les éraflures, contre les infections…mais là, rien à faire… Il n’allait quand même pas aller à l’infirmerie pour ça ! De plus, il n’aurait pas pu supporter le regard de madame Pomfresh et la foule de questions qu’elle n’hésiterait pas à lui poser…(Si seulement il avait pu prévoir que les choses tourneraient aussi mal ! Il valait mieux se sentir gêné devant une personne, plutôt qu’être ridicule devant un bon millier !)

 

         Drago, où était donc ta tête ce matin ? Comment as-tu pu seulement espérer que cette écharpe passerait inaperçue ? Enfin, je savais bien que les gens trouveraient ça louche, mais je ne pensais pas qu’un imbécile allait s’y agripper ! C’est toi l’imbécile ! Tu aurais mieux fait de les ignorer ce matin…Et en plus, cet idiot de Potter qui n’arrêtait pas de me fixer !

Je n’en peux plus de supporter ces yeux verts qui ne cessent de me défier. Cela est devenu chose habituelle ; je le regarde, il me regarde ; Je le défis, il me défie ; Je l’insulte, il m’insulte. Potter est un personnage intéressant (dans le mauvais sens du terme)… Il est prêt à relever tous les défis, même s’il n’est pas certain de pouvoir en venir à bout (folie), même s’il n’a pas toutes les cartes en main (connerie). Il est impulsif et courageux (J’ai dit courageux ? Je voulais dire stupide !), il est prêt à se sacrifier pour autrui (faut être con quand même pour faire ça !) et à prendre sous son aile tous ceux qui ont besoin de lui et qui voit en lui leur sauveur (Paraît que les Moldus avaient une certaine Mère Teresa pour ça)…

Mais la cerise sur le gâteau, le must du must, est qu’il reste humble malgré tout… En effet, l’humilité semble être l’une de ses principales qualités (j’ai dit qualité ? Je voulais dire tare), tout comme sa générosité et son cœur aimant. N’a-t-il donc que – ce que les « faibles » appellent des qualités – et ce qui serait pour tout Serpentard qui se respecte les défauts les plus humiliants ?

Ce garçon me répugne au plus haut point ! Je l’exècre, je l’abhorre, je le vomis ! Rien que de voir sa jolie petite gueule me donne la nausée ! (J’ai dit jolie petite gueule ? Je voulais dire face de rat !) Pourquoi faut-il qu’il soit tellement…héroïque ? Tellement parfait ? Tellement sans failles ? Tellement Gryffondor, quoi ! Est-il donc obligé de réunir toutes les « vertus » que réclame sa maison ? Ne pouvait-il se contenter d’une ou deux ? Mais non, monsieur Harry Potter doit tout faire mieux que les autres, et surtout n’oublions pas qu’il doit tout pousser dans l’exagération !

Ciel, que je peux le détester ! Je sais qu’il devrait m’être indifférent, ne pas représenter plus à mes yeux qu’un vulgaire ver de terre ! Tous ne sont rien à côté de moi, à côté de mon nom ! Mais non, lui doit me tenir tête, il doit s’opposer à moi…

En fait, c’est ce que j’ai… Un grognement. C’est ce que j’ai…toujours détesté chez lui ! C’est malheureux à dire mais je le hais… Je le hais tant que cela m’obsède ! Vivement que Celui-Dont-On-Ne-Doit-Même-Pas-Penser-Le-Nom en finisse avec lui ! Parce que plus les années passent, plus il m’exaspère… Manquerait plus qu’il réussisse à le vaincre !

Non mais, Drago, tu perds la raison ! Comment oses-tu seulement supposer qu’il pourrait le vaincre ! Si Harry Potter réussit à vaincre Celui-Qui-Commence-Aussi-A-M’exaspérer-A-Force-De-Ne-Pas-Pouvoir-Prononcer-Son-Nom, je veux bien me faire moine ! Mieux, je serais même prêt à remplacer l’elfe de maison que Potter semble tant apprécier ! (D’ailleurs, j’ai l’impression de l’avoir déjà vu quelque part… De tout façon, ils sont tous aussi répugnants et repoussants les uns que les autres !) Potter a vraiment de drôle de goût en matière d’amis : Une Sang-de-Bourbe (très intelligente, certes, mais Sang-de-Bourbe tout de même), un Weasley (dont le père est fan des Moldus ), un demi-géant stupide et un elfe de maison.

Je ne le comprends pas et le ne le comprendrai jamais ! Nous n’avons rien, mais alors vraiment rien, en commun ! Nous sommes tellement différents. Comme le jour et la nuit, comme le noir et le blanc, comme le feu et la glace.

    

         La glace… Pourtant, on ne peut pas dire que je sois resté de glace la dernière fois que je l’ai « vu ». Autant avec Pansy je n’ai absolument pas réagi (qui pourrait réagir de toute façon ? A part que moi,  j’étais limite vraiment terrorisé et que j’aurais tout donné pour être ailleurs), autant avec Potter…

Je ne comprends définitivement pas ce qui s’est passé hier soir, j’ai beau me triturer les méninges, je ne trouve aucune explication plausible, rien de censé… Ah ouais, et embrasser Potter, ça peut être censé peut-être ? Bon Dieu, j’ai embrasser Harry Potter ! Mais c’est inconcevable ! Pourtant, il reste que je l’ai fait ! Je ne comprends pas…

Quand je l’ai vu, seul, dans le couloir, je me suis dit que c’était une superbe occasion pour  me  payer sa tête et essayé de gâcher en beauté la fin de sa journée, surtout qu’il n’avait pas l’air très frais… Mais mon cerveau a absolument refusé de fonctionner et de produire ces remarquables remarques acerbes que je suis habituellement capable de formuler en moins de quelques secondes… Mais là, rien.

Uniquement ce besoin irrépressible de poser mes lèvres sur les siennes, de goûter son souffle mêlé au mien, de sentir son corps succomber au contact de mes mains… Mais, c’est répugnant ce que tu es en train de raconter Drago !!(Oui, mais ce n’est pas ce que tu disais hier soir quand tu t’es jeté sur lui !) Bon Dieu, je me suis jeté sur Harry Potter comme un carnassier ! Bon, on ne peut pas dire non plus qu’il se soit beaucoup débattu ! Pourquoi il ne s’est pas débattu d’ailleurs ? Ne me dites pas que le grand Harry Potter est gay et qu’il a des vues sur moi ! Parce que je crois que j’aurais du mal à survivre à ça ! (Tu peux parler ! Tu oublies bien vite qui s’est jeté sur qui !)

         Alors que les souvenirs de la veille affluaient dans sa mémoire, Drago ne put s’empêcher de sourire, de ce sourire en coin qui lui était typique.

         C’était son premier baiser… Qui aurait pu croire que le fameux garçon qui a survécu, n’avait pas encore eu de premier baiser à l’âge de quinze ans ! Pourtant avec toutes les filles qui lui tournent autour (uniquement à cause de son nom, bien sûr! Et à cause da sa foutue cicatrice ! Comment peuvent-elles être attirées par ce balafré ?), il n’a que l’embarras du choix !

        

Le pauvre.

Il l’avait senti complètement désemparé au début, perdu… Drago pouvait très facilement imaginer Potter en preux chevalier, attentionné et attentif, se contentant d’un amour platonique, d’un amour courtois, comme les héros des textes moyenâgeux. Mais petit à petit, avec patiente, il avait réussi à lui faire comprendre ce qu’il attendait de lui, mordillant ses lèvres, jouant avec sa langue, il l’avait entraîné dans une danse qui lui était jusqu’alors inconnue. Potter l’avait laissé mener la danse, tendu mais « confiant ».

Mais Potter était le genre de personnes qui apprenait vite, surtout lorsqu’il était mis devant le fait accompli. Il avait largement compenser son inexpérience par l’enthousiasme, et Drago s’était surpris plusieurs fois à gémir sous les caresses de Potter qui étaient diablementsensuelles, sous ses baisers affamés qui lui avaient prouvé à chaque seconde combien Potter pouvait le désirer. Drago n’aurait jamais pu imaginer que Potter fût si « gourmand » et si passionné. Ses mains avaient parcouru tout son corps, faisant naître des frissons là où les doigts chauds étaient passés, mêlant ardeur, désir et tendresse. Puis, il s’était montré plus exigeant, s’attaquant sans la moindre hésitation à son cou. Drago avait cru perdre la raison tant les vagues de plaisir provoquées par Potter lui faisaient perdre pied, jamais personne ne lui avait fait cela auparavant, jamais il n’avait ressenti de telles émotions…

Certes, il n’avait pas eu énormément d’aventures… Il reconnaissait lui-même qu’il était particulièrement difficile et que peu de femmes attiraient réellement son attention. Il aimait séduire, certes, mais souvent, une fois sa proie prisonnière dans ses filets, il prenait beaucoup de plaisir à jouer avec ses sentiments et à l’abandonner. Etait-il utile de rappeler que la plupart des sorciers n’étaient pas dignes d’un Malefoy (alors ne parlons même des autres). Mais parmi toutes les «personnes » avec lesquelles il avait eu de petites aventures, aucune, mais vraiment aucune (il en était malheureusement certain), ne lui avait fait ressentir ce qu’il avait ressenti avec Potter. C’était dramatique ! C’était pathétique ! C’était fou ! Potter avait réussi à le rendre fou, complètement fou de désir… Il avait ardemment désiré Potter… D’où sa légère frustration quand il s’était rendu compte que Potter s’était assoupi… Il n’avait pas l’habitude que les filles qu’il embrasse s’endorment sous son charme. C’était passablement vexant, et particulièrement frustrant !! N’empêche qu’il ne s’était pas gêné pour en profiter !

Quand je pense que j’ai dû le border comme un petit bébé… En plus, il ne voulait plus lâcher mon sweat… J’ai bien cru que j’allais devoir dire adieu à mon sweat préféré ou alors passer la nuit dans le dortoir des Gryffondor. Ce qui ne m’aurait pas trop déplu… Tout d’abord, il y fait beaucoup plus chaud que dans notre dortoir – il va falloir que j’en touche deux mots à père – mais aussi parce que Potter était particulièrement mignon, on aurait dit un petit ange… (BEURK !! C’est moi qui vient de dire ça ? Putain ! Je mériterais d’être envoyé à Poufsouffle pour ce genre de réflexions !)…Ca aurait pu être drôle de voir la tête des Gryffondor à leur réveil en me voyant dans le lit de Potter… J’imagine très bien la scène : le Weasley, les yeux écarquillés, la bouche grande ouverte qui me dit ; « Malefoy, qu’est-ce que tu fais ici ? » Et moi de lui répondre ; « Mais rien Weasley… Je viens juste de me faire Potter, et tu sais à quel point il peut être romantique… Il m’a supplié les yeux plein de larmes de passer la nuit avec lui…alors, je n’ai pas pu lui dire non… Tu sais aussi à quel point il sait être convaincant et puis, il m’a promis tout plein de bonnes choses pour ce soir… » Je crois que le Weasley en aurait ravalé sa langue !!  

         Drago éclata de rire. Il ne se souciait pas de réveiller ses camarades. Mais son rire mourut dans sa gorge alors que l’image de son père s’imposa à son esprit.

Mon Dieu, qu’arriverait-il si père venait à être au courant ? Déjà, s’il apprend que je me suis baladé à Poudlard avec le cou couvert de suçons et que j’ai été la risée du collège, je risque de passer un mauvais quart d’heure, mais un très mauvais quart d’heure…

Drago pouvait déjà imaginer lascène… Mon fils, tu me fais honte ! Comment as-tu pu laisser une femme te faire cela ? N’as-tu donc pas de dignité ?! Tu dois soumettre les femmes et ne jamais leur céder, même pour obtenir leurs faveurs ! Son père mettait à peu près au même niveau les femmes et les Moldus, alors les femmes moldues n’en parlons pas !Mais cette situation n’était certainement pas la pire dans laquelle Drago pourrait se retrouver. Le pire serait que son père découvre que ce n’était pas une femme, mais un homme, qui lui avait laissé ces marques. Là, Drago pensait qu’il serait « gentiment » et « raisonnablement » déshérité, voire même renié. Traîner le nom des Malefoy dans la boue n’était pas la meilleure des choses à faire…

Après quelques secondes de réflexion, Drago se dit qu’il était bien loin du pire avec sa dernière hypothèse… Bien sûr que le pire serait que son charmant père découvre que l’homme en question n’était autre que leur ennemi numéro un : le jeune sorcier qui, âgé d’à peine un an, avait failli anéantir « leur » Lord, le célèbre Harry Potter ! Drago savait que son père ne lui laisserait aucune chance de se justifier, il le considèrerait déjà contaminé par le syndrome Harry Potter et le tuerai sur le champ, sans la moindre pitié et sans le moindre regret. Non, en fait, il serait bien sûr incontestablement mis à mort, mais uniquement après avoir été allègrement et longuement torturé et humilié. (Son père était très inspiré en matière de tortures, alors Drago se doutait qu’il ne risquait pas de deviner, même avec la fertile imagination dont il disposait, le quart de la moitié du tiers de ce qu’il lui ferait subir !) 

         Mon Dieu, je risque de me faire amocher mon sublimissime visage, de me faire botter mon royalissime postérieur, de me faire broyer mes jolis petits doigts, de me faire retourner mes magnifiques ongles manucurés un par un… Et tout ça pour quoi ? Tout ça pour qui ? Pour un Harry Potter !

Bien sûr, la fin de cette soirée passée en compagnie de Potter, n’avait pas été si désagréable que ça, elle avait même été plutôt agréable, voire particulièrement agréable… C’était, en fait, une soirée inoubliable ! Drago prenait de plus en plus conscience qu’il n’arrivait pas oublier ce laps de temps passé avec Potter, les lèvres de Potter, les bras de Potter… De toute façon, comment aurait-il pu oublier, alors qu’il avait été marqué dans sa chair… Bien sûr, les marques les plus visibles étaient celles que Potter lui avait faites sur le cou… Cependant en prenant sa douche, il avait pu constater, pour son plus grand bonheur, que ses épaules étaient couvertes de griffures, ainsi qu’une bonne partie de son dos…Quelle ironie ! Drago ne savait pas s’il devait se jeter sur Potter pour l’étrangler ou bien pour terminer ce qu’ils avaient commencé (avec un Potter bien réveillé cette fois-ci…). A peine cette idée avait-elle traversé l’esprit de Drago que ce dernier s’affala dans son fauteuil en poussant un gémissement désespéré…

         Honte sur moi ! Honte sur mon nom ! Honte sur ma famille ! Allez, Drago, reprends toi, mon vieux ! Tu es un vrai Serpentard, un vrai Malefoy ! T’es pas une de ces lopettes ! Tu ne vas pas te laisser faire par Potter quand même ! Il n’en vaut pas la peine ! Ce n’est qu’un petit binoclard sans intérêt ! Mais, il est  tellement mignon quand il rougit…

         Drago regarda de nouveau la poutre qui avait attiré son attention quelques heures auparavant… Donc, nous disions, nous pendre…

Chapitre II – Part VI – :

Ron, le courageux Gryffondor…!

         Harry marchait d’un pas peu assuré dans le grand couloir de l’aile ouest de Poudlard qui devait le mener à la Grande Salle. Cela faisait trois jours très exactement qu’il n’y avait pas remis les pieds. Il avait dû être alité à cause d’une forte fièvre et madame Pomfresh n’avait pas voulu le laisser reprendre les cours immédiatement. Elle était très inquiète à cause de son état de santé. Il avait, en effet, de biens étranges symptômes. Il était blanc comme un cachet d’aspirine avec une tension beaucoup trop basse, n’ouvrant la bouche que pour répondre aux questions de l’infirmière de Poudlard par des oui et non polis mais froids et peu usuels de la part du jeune homme, pour la seconde d’après, devenir rouge comme une pivoine, voir les battements de son pouls frôler dangereusement les seize et bégayer comme un dément…sans raisons apparentes.

Cependant, Harry avait insisté pour qu’elle le laisse retourner en cours se disant à lui même qu’il ne pourrait pas rester éternellement à l’infirmerie pour fuir Malefoy et les conséquences de cette nuit d’ « ivresse ». De plus, ses amis avaient l’air réellement inquiets pour sa santé et vu que la fièvre était tombée, il n’y avait aucune raison pour qu’il « joue » plus longtemps les malades. De plus, madame Pomfresh ne pouvait malheureusement plus rien pour lui et pour son petit cœur meurtri. (Sans oublier son petit corps meurtri…Ne parlons même pas de son honneur et de sa fierté qui semblaient avoir fondu comme neige au soleil !)

         Alors que Harry traversait les battants de la Grande Salle, il ne put ignorer les clameurs qui s’élevaient à la table des Gryffondor, ses amis semblaient réellement heureux de le voir de nouveau d’aplomb (ouais, si on veut…) et en bonne santé (physiquement peut-être mais mentalement…). En tous cas, ça ne semblait pas être le cas de tout le monde… La table des Serpentard se moquait ouvertement de lui avec des réflexions du genre ; « chochotte », « Sieur à la cicatrice folle », « le dément du cours de Potions »… mais tout cela n’était rien en comparaison avec le regard que Malefoy braquait sur lui depuis qu’il avait franchi le seuil de la salle.

Harry était bien plus paniqué qu’il ne l’aurait cru possible, il avait pourtant essayé de se préparer psychologiquement pour ce face-à-face, mais apparemment il était loin d’être aussi détendu qu’il l’aurait souhaité… En fait, ce qui le mettait surtout mal à l’aise, c’était qu’il n’arrivait pas à déchiffrer quoi que ce soit sur le visage de Malefoy. Ce dernier ne laissait transparaître aucune émotion, aucun sentiment, aucun indice quant à ses pensées. (Un Malefoy pur et dur, entraîné dès son plus jeune âge à être inexpressif et à se comporter comme un goujat !)

         L’attention de Harry fut détournée par la voix de ses amis qui l’appelaient, impatients, à se joindre à eux. Harry rompit le lien visuel (chose qu’il détestait faire, ayant l’impression qu’il venait de perdre la première manche de leur « affrontement ») et prit place à côté de Ron, puis il se jeta sur les tartines beurrées qui se trouvaient devant lui. (Il n’avait eu le droit qu’à des potages trois jours durant (matins, midis et soirs) pendant son séjour à l’infirmerie. Une autre raison pour laquelle il avait souhaité en sortir au plus vite ! Sans parler du côté surprotecteur et surmaternel de madame Pomfresh ! )

         « Alors Harry, tu te sens mieux ? », demanda Fred de sa voix toujours aussi joviale.

         « Ouais, si on veut… Mais je vous revaudrai ça les gars… », répondit Harry la bouche pleine, de façon à ce que les jumeaux ne remarque pas trop la légère rancœur qui perçait dans sa voix.

         « De quoi parles-tu ? », demanda George, l’incarnation même de l’innocence.

         « Ne fais pas l’innocent, tu sais très bien de quoi je parle ! », continua Harry, toujours occupé à engloutir les énormes tartines beurrées, sur lesquelles il avait étalé une bonne couche de gelée d’abricot. « Plus jamais je ne toucherai à l’une de vos inventions, surtout si elle concerne le domaine culinaire ou celui de la boisson ! »

         « Oh !! Tu parles donc de cela ? », intervint de nouveau George. « Harry, je te promets que nous avons à peine alcoolisé les bières-au-beurre. C’était juste pour donner un arrière-goût et s’amuser un peu ! »

         « Ce n’est pas de notre faute si tu en as bu autant et surtout si tu ne supportes pas du tout l’alcool ! », ironisa gentiment Fred.

         « Quoi ? Mais vous savez bien que la bière-au-beurre est ma boisson préférée ! », Harry fit la moue. « En plus, vous auriez dû me dire tout de suite que vous les aviez alcoolisées ! »

         « Certainement pas ! », répondirent en chœur les jumeaux. « Ca aurait été moins drôle ! »

         « Et puis, il y a eu pire que toi ! », renchérit George. « Regarde, Neville a rendu son dîner sur les genoux de Dean, Olivier a commencé à jeter des verres à la figure de Flint et Seamus a été inviter McGonagall à danser. »

         « Tu vois, Harry ! Tu as peut-être été un peu malade, mais toi au moins, tu ne t’es pas humilié publiquement », intervint Fred pour confirmer la théorie de son frère.

         Harry faillit s’étouffer à ces paroles. Ce que j’ai vécu est bien un milliard de fois pire ! Ah, s’ils savaient ! Non, en fait, heureusement qu’il ne savent pas ! Harry sentait de nouveau son estomac se nouer et alors qu’il était plongé dans ses pensées des éclats de rire le ramenèrent à la réalité. Il leva les yeux pour découvrir un spectacle qui le laissa bouche bée.

Ron et Hermione étaient debout, l’un en face de l’autre, les mains posées sur la table et…ils s’embrassaient ! Alors que la table des Gryffondor (et plus particulièrement les jumeaux) riaient en s’en faire craquer les côtes, Hermione se recula et gifla Ron de toute ses forces, puis elle quitta la Grande Salle en courant. Harry avait vu des larmes perler le long de ses cils. Il se tourna vers Ron, incrédule, et vit ce dernier poser sa main sur la joue que Hermione venait de massacrer dans sa fureur. Il était rouge comme une tomate jusqu’à la racine de ses cheveux. A présent, c’était la salle entière qui riait, et les Serpentard ne se gênaient pas pour se moquer ouvertement de Ron.

         « Pauvre Weasley ! Même son amie Sang-de-Bourbe ne veut pas de lui ! »

         « De toute façon, le temps que ses parents marient ses innombrables grands-frères, ils ne leur restera plus une Noise pour lui ! »

         La table des Serpentard était celle que l’on entendait le plus dans la Grande Salle, mais pour une fois, Ron ne s’en préoccupait pas. Il était atterré. Il s’était rassis, la main toujours sur la figure, la bouche grande ouverte et les yeux écarquillés.

         « Qu’est-ce qui vient de se passer ? », bégaya-t-il. « Je n’ai pas voulu faire ça… Je n’ai jamais voulu faire ça… »       

         Il regardait Harry l’air désemparé. Harry connaissait trop bien son meilleur ami pour remettre sa parole en doute. Cela pouvait paraître étrange, mais Harry croyait Ron, lorsque celui-ci disait qu’il n’avait jamais eu l’intention d’embrasser Hermione. Harry, comme certains de leurs amis proches, n’était pas aveugle et voyait bien que Hermione n’était pas indifférente à Ron. Même si le rouquin refusait de se l’avouer, Harry était persuadé qu’il était très attiré par Hermione, plus qu’un « simple » ami ne devrait l’être.

Cependant, bien qu’il ait raté le début de la scène du baiser, Harry était complètement persuadé que Ron n’aurait jamais pu faire ça à Hermione. De plus, bien que Ron soit très courageux dans certaines circonstances et surtout lorsque Harry avait le plus besoin de lui, côté fille, c’était un véritable froussard ! (Tu peux parler Harry, t’es pas beaucoup plus brillant !) Jamais Ron n’aurait osé embrasser une fille devant autant de témoins et Hermione encore moins qu’une autre !

         Harry avait posé son bras autour des épaules de Ron qui ne semblait pas être apte à se remettre du drame qu’il était en train de vivre. Les Serpentard se moquaient ouvertement d’eux imaginant les scénarios les plus scabreux, mais bizarrement, cette fois-ci, Malefoy ne se joignit pas à ses camarades… L’hilarité générale s’était peu à peu atténuée, lorsque les jumeaux Weasley qui écoutaient les mots de consolation de Harry éclatèrent de rire se congratulant allègrement. Lee Jordan sourit légèrement et, se tournant vers eux, leur dit d’un air mi-amusé, mi-ennuyé :

         « Fred, George, il serait peut-être tant de présenter vos excuses…vu que votre plan est un fiasco total ! »

         Tous les Gryffondor assis à proximité des jumeaux les regardaient à présent, l’air inquisiteur, attendant la « réponse » de la célèbre paire de Weasley. En signe de réponse les jumeaux se levèrent en catastrophe, riant à gorge déployée.

         « Compte là-dessus Jordan ! On a fait ça pour lui rendre service », lui répondirent-ils d’une même voix.

         « Pour me rendre service ? De quoi parlez-vous, vous deux ?? », demanda Ron qui recommençait à paniquer et qui était encore plus perdu qu’auparavant. Pour toute réponse, ses adorables frères lui tirèrent la langue et partirent en courant se congratulant à renfort de rires diaboliques. Personne n’avait rien compris, mais diverses idées commençaient à germer de-ci, de-là, partout sauf dans l’esprit de Ron, qui était incapable de penser à quoi que ce soit. Harry resserra son étreinte autour du cou de Ron et lui murmura à l’oreille d’une voix douce mais sûre :« Ne t’inquiète pas Ron, je suis sûr que tout va s’arranger. Je te le promets. »

         Ron se contenta de hocher la tête.

A ce moment précis, Malefoy avala son toast de travers.



05/06/2008
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